vendredi, avril 13, 2007

La douleur

Encore une fois, a E...

J’ai toujours considéré la douleur comme un luxe. J’essaie de ne pas trop me plaindre, je me tais souvent, je serre les dents, je laisse passer … Car la douleur, comme les sentiments, n’est pas mesurable. Et comme pour les sentiments, j’ai peur de trop en faire. Même si j’ai mal, je ne sais pas si c’est assez pour le dire. Un luxe, car je considère que je n’ai pas trop souffert – encore - dans ma vie. Je n’ai donc pas le droit d’inquiéter les personnes qui m’aiment. Je me tais. Je ne veux pas être capricieuse. Je me dis que c’est normal. Et les choses s’aggravent. Naturellement.
J’ai un jour dit que j’aimais la nuit. Oui, je l’aimais. Je l’aimais pour le calme qu’elle me procurait, pour une inspiration à ma portée, pour les coups de fil que j’attendais. Je l’aimais pour les soirées en boite, pour les verres de trop, pour les matins atroces qui suivent, pour son inaccessibilité (elle n’est pas donnée à tout le monde). Mais je l’aime seulement quand je la choisis. Et non quand elle s’impose, comme ce soir. Car ce soir j’ai envie de dormir. Mais ce soir, je n’y arrive pas. A cause d’une douleur. Légère, profonde, insupportable, acceptable… que sais-je ? Comment savoir ? Et si j’étais réellement capricieuse ?
Je ne vais pas dormir finalement. Je vais attendre la nuit. Subir le matin. Laisser passer une journée vide. Essayer de ne pas trop me plaindre. Empêcher les autres de s’occuper de moi. Me lamenter sur mon sort. Appeler mes amis pour voir où ils sont sachant que je ne peux les joindre. Et puis réfléchir sur la douleur. Ne trouver aucune réponse. Augmenter la douleur.
Je n’ai jamais écris de texte triste. Car la tristesse aussi, je l’évite. Mais ce soir je comprends, peut-être pour la première fois, les sentiments et sensations négatifs. Je les comprends car ils se situent dans le domaine de l’extrême. Un domaine que j’ai exploré en profondeur ces dernières semaines. Mais il s’agissait de l’autre extrême : du bonheur, de la passion, de l’extase. Et j’accepte l’autre cote de la médaille. Rien que pour revivre ces sensations démesurées qu’une personne trop sage ne saurait connaître… J’accepte la douleur… Car bien au dessus de celle-ci, je connais l’amour. Et il vient de m’appeler…

8 commentaires:

~Chris~ a dit…

ce ke j'en pense a chaque fois... ou presque... tu ne c pas koi faire, alors tu ecris, parce ke tu aime le faire... il suffit que tu te penche sur un petit rien, un détail, un moment que tu a vecut (ou pas d'ailleur) et voila... c tout ce qui te faut pour fait ce ca un petit bijou d'ecriture... a peine une pirouette litteraire pour toi, mai tellement agréable a lire... je ne m'en lasse pas...

Karen Ayat a dit…

gaelle, j'adore ton sourire... :)
Mais si seulement tu pouvais l'expliquer!!!
bisou...

Anonyme a dit…

:P

Anonyme a dit…

Mais karen... sans vouloir etre indiscret... quoi de plus beau qu'un sourire inexpliqué... pur... et en plus c'est celui de Gaelle! ;)

Karen Ayat a dit…

je suis tout a fait daccord avec toi!

Anonyme a dit…

Alors......comment dire......à chaque nouvel article, je fais toujours pareil. Je suis pressé, je lis entre les lignes et puis comme la fois d'avant j'ai eu une belle surprise. Je recommence et je lis attentivement et chaque fois c'est pareil. Je me régale !!!!! C'est The Karen Touch !!! J'ai ralenti ma cadence en ce qui concerne mon avalanche de chapitres mais je me demande si je ne vais pas te proposer un contrat de co-écriture....Qu'est-ce quet'en dis ?

Karen Ayat a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Karen Ayat a dit…

Je suis contente que tu aies aime. Merci.
Quant a tes ecrits, tavais tres bien commence. Je te conseille de continuer.
Je ne prends pas ceci au serieux, alors la coecriture nest pas la meilleure des idees :) ce st des textes que je jette de tps en tps.
Fais moi part de ce ke tu ecris...
merci encore, je tembrasse