vendredi, juin 15, 2007

Ecoute Paris

Ecoute Paris en attendant de la regarder, de la sentir, de la goûter… Ecoute Paris puisqu’il est impossible aujourd’hui de la toucher. Ecoute Paris parce que je l’aime.
Parle moi de Paris… J’ai hâte d’y être. Dis-moi ce qu’on va faire, raconte moi ses rues et ses boulevards, ses passants pressés et ses trottoirs snobs, ses croissants et ses cafés brûlants.
Ecoute cette chanson que je t’envoie. Ecoute cette musique qui me rappelle la vie que j’aimerais avoir. Ecoute les mots qui me font rêver. Ecoute le rythme d’une vie normale. Ecoute…
Ecoute Paris mon amour. Elle m’a dicté les mots que je te raconte. Ecoute ce qu’elle te dit. Ecoute ce que je ne te dirai jamais.
Ecoute…
Ecoute… Puisqu’on n’y ira peut-être jamais.

samedi, juin 09, 2007

Organisation

Organisation. Un beau mot. Utile, surtout. Car j’ai toujours su diviser mon temps entre les sorties, les siestes, les loisirs, les amours, la plage, la fac, les livres, mon site, les amis, les courses et les études. J’expliquais toute réussite par cette idée de planification. Il suffit de visualiser le but, d’évaluer la période qui me sépare de celui-ci et de diviser le travail en fonction du temps restant… Il n’y a que les paresseux qui échouent.
Mais pour qu’une bonne organisation soit fructueuse, il faut qu’elle ait lieu dans des circonstances paisibles ou du moins normales. Et qu’aucun évènement inattendu ne surgisse. Car si je suis bonne planificatrice, je déteste les surprises…
Un bon plan fonctionne quand tous les éléments sont connus. Prétentieuse – peut-être – j’assurais les connaître… tous. Mais un incident assez grave je crois perturbe mes prévisions. Un accident de parcours m’empêche de travailler. Je baisse les bras. Je suis fatiguée et désespérée. Je ne sais pas agir sans suivre un programme bien détaillé. Une chute violente et dangereuse me retarde alors que je n’ai jamais su marcher en dernier… Une blessure qui s’aggrave est difficile à gérer.
Je ne vois que deux plans. Le premier est de tout laisser tomber. Le second propose de redoubler d’efforts. C’est un défi qu’on me lance. Et je le prends. Pour éventuellement le relever…
Organisation ? Peut-être. Mais point de bonne organisation sans difficultés. Une bonne organisation suppose des obstacles et des éléments rebelles. Alors je m’organise : d’abord je travaille, et je désespère par la suite ; question de bien m’organiser…
Les plus belles émotions sont spontanées. Mais les émotions sont si souvent destructrices. J’opte alors pour des « émotions réfléchies » même si je risque de les disqualifier. Aujourd’hui je souris, et je pleurerai quand j’aurai fini. Oui, je réserve mes pleurs à plus tard, des pleurs que j’insèrerai dans une case vide de mon programme.
Les plus beaux paysages attirent par leur charme naturel. Mais ils sont souvent retravaillés sur un programme bien avancé d’un ordinateur de haute technologie. J’admire la spontanéité mais elle est si incompatible avec l’idée d’organisation. Je l’admire, oui, mais je la refuse.
Bien plus difficile est le succès quand on ne maîtrise pas toutes ses données. Mais non impossible. Et bien plus beau le succès quand celui-ci constitue à son tour la donnée rebelle d’un programme prédéfini, l’élément incontournable et inattendu, surprenant certes, mais cette fois-ci surprenant de bonheur…