tag:blogger.com,1999:blog-23006789.post8642468959809492857..comments2023-09-19T16:59:48.983+03:00Comments on Ma vraie vie: Mon ange de Liverpool StreetKaren Ayathttp://www.blogger.com/profile/03607089626061248868noreply@blogger.comBlogger4125tag:blogger.com,1999:blog-23006789.post-77792376275512471552010-12-21T08:53:01.559+02:002010-12-21T08:53:01.559+02:00"Combien ai-ju cru aimer l'Amour lui-meme..."Combien ai-ju cru aimer l'Amour lui-meme, quand de mon arrogance et de ma confiance sans limites, jeune Cesar de comedie, je l'insultais sans arret."<br /><br />Comment savoir alors ?Karen Ayathttps://www.blogger.com/profile/03607089626061248868noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-23006789.post-23255490155658565722010-12-20T20:54:28.084+02:002010-12-20T20:54:28.084+02:00Mademoiselle,
Quelle heureuse coincidence (s'...Mademoiselle,<br /> <br />Quelle heureuse coincidence (s'il en est) que vous citiez les mots de ce Poete, car, la encore (decidement, c est une heureuse(?) habitude) vous faites rejaillir les flots- ou n'est-ce que l'ecume?- de mes souvenirs, des "gravats de ma memoire".<br />Car, hier encore ("j'avais vingt ans")...non...d'abord la decouverte, faite a travers un vieux CD verdatre, griffe, dans la pile-de-derriere (celle des CD "parents"), d'un disque de chansons de Montand - et d'une chanson en particulier -et de son texte si simple, mais si pur, si beau, si vrai...ah! je relis la couverture...texte et paroles de...ah!...je comprends...je l'avais oublie celui-la...<br />Et j'ai fait ces paroles miennes, et cette chanson devint, longtemps durant, mon hymne a l'Amour, mon requiem a l'Amour, a tous les amours, de leur eclosion violente jusqu'a leur lente agonie, de leur entrees majestueuses au son des tocsins, a leur fuite eperdue aux cris de coyote. Je l'ai gardee au chaud, secrete, comme un tresor cherit, a l'abri de mes compagnes, de peur qu'elles ne comprennent, ou pis, qu'elles ne comprennet pas.<br /> Je la chantais, dans la rue, dans ma tete, ou a haute voix, chez moi- de joie, d'espoir, de tendresse, et parfois de melancolie. <br />La fougue m'entrainait, soudain, et les feuilles mortes prenaient un air de samba saccadee, avec des relents de "che-che-che".<br />"Deux cafes" comme vous dites avec un degout et un mepris justifies, et les feuilles mortes devenaient Wagneriennes (et tout et tout-la caisse pour cheval blanc et les aleas de ma mode du jour pour armure de circonstance).<br />Au son de cette melodie, sans cess remodelee a mes humeurs, combien ai-je cru aimer, vaniteux jeune homme en qui la seve de la conquete et du trophee brulaient d'un feu ardent.<br />Combien ai-ju cru aimer l'Amour lui-meme, quand de mon arrogance et de ma confiance sans limites, jeune Cesar de comedie, je l'insultais sans arret.<br />Des feuilles mortes conjuguees, encore et toujours, au gout du jour certes, mais tous les jours durant.<br />Des feuilles mortes qui ne m'en tiennent pas rigueur pourtant. Car je me surprends, tout en vous ecrivant, a les fredonner en VO-<br />Et mes sourcils se levent legerement et mes yeux s'ecarquillent,<br />Salut.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-23006789.post-34050161405689673272010-12-15T22:55:26.028+02:002010-12-15T22:55:26.028+02:00Cher Monsieur,
Alors comme ca, vous ne me dites p...Cher Monsieur, <br />Alors comme ca, vous ne me dites plus "tu"? Et moi qui pensais que "tu dis tu a toutes les personnes que tu aimes, meme si tu ne les as vues qu'une seule fois".<br />Ne m'aimez-vous plus?<br /><br />Votre histoire me donne froid, puis me rend triste, puis me fait sourire.<br /><br />Parce que les exces je les ai connus aussi. Et la tristesse qui vient apres, surtout le lendemain, aussi. Comme une claque. Et l'on se presse alors de continuer dans son exces, de rester anesthesie, loin de la realite. Et comme vous le dites, le fait qu'ils ne soient pas merites rend le plaisir a double tranchant... et les deux cotes de l'extreme tres sombres et tres pesants.<br /><br />Je me suis imaginee dans ce bus sur Victor Hugo, place que je connais tres bien. Je me suis imaginee devant Le notre, a sourire a un passant, en connaissance de cause de l'audace et de la lachete du geste. Lache, puisque fugitif. Puisque je m'echappe et avec moi le diesel.<br /><br />J'aime tes histoires. Et moi je ne puis que te dire tu, pour respecter ta demande. J'aime ce que tu me racontes et je regarde la vie avec des jumelles (a l'envers) depuis que je te connais.<br /><br />Tu me manques. Et surtout notre echange purement altruiste.<br /><br />Salut.Karen Ayathttps://www.blogger.com/profile/03607089626061248868noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-23006789.post-90783041657816657092010-12-15T19:54:31.540+02:002010-12-15T19:54:31.540+02:00Mademoiselle,
Cette aventure sur Liverpool street ...Mademoiselle,<br />Cette aventure sur Liverpool street me laisse reveur et pensif.<br />Et permettez-moi, au hasard de l'echange electronique, de vous faire part de l'essain d'impressions et de souvenirs qu'elle a (cette aventire,sic) succites. <br />Paris, de longues annees deja, un matin d'hiver, des ces matins froids et presque bleus, ou le grix s'impregne, sur les trottoirs, sur les humeurs, et habille le visage des passants. <br />Un matin force, apres une longue nuit a jouer aux cartes, a boire du whiskey sans glacons, et a manger des sandwiches mal enroules de papier jaunatre, le tout coiffe de milliers de cigarettes et de cendriers qui rechignent a se desemplir. Un matin force donc, par des formalites administratives, dernier rempart d'une republique egalitaire aux jeunes universitaires exiles, et notre dernier rempart avant le laissez-aller total, sans responsabilites aucunes, des etres de plaisir purs, denues de sens a trop en jouir.<br />Me voila donc marchant, place victor hugo mais -hola! la journee s'annonce dure en labeur (sic), alors autant prendre des forces a mon cafe fetiche, le scossa. "Cafe!" . Mais me voila assis, fumant, gris du visage, et le lourd poids de toutes ces longues soirees d'exces, des plaisirs sans fin, rarement gagnes, toujours offerts comme de soi, eh bien ce poids me courbe l'echigne et m'enveloppe d'une tristesse seche, tenace- et soudaine. Debout, elle me pursuit. Rue Myolis, elle me poursuit. Plus tard, avec les "chabebs", elle me tient encore. Quelques miserables heures et c'en est trop deja-car j ai le sentiment certain qu'elle ne me lachera plus-qu'ele ne me laissera pas m'echapper pour redevenir et etre d'insouciance et de present.<br />Je marche donc, les yeux hagards, quand mon regard s'attarde sur le bus, qui vient de s'arreter. 52 ou 22, surement, celui de la fin de l apres-midi, encombre de mamies du 16eme au caddie leger, d'enfants de janson-et plein a craquer, comme a son habitude. Sur la vitre, j'ai vu une femme-non! je n ai vu que des yeux de femme. Et un sourire. Et ces yeux m'ont souri, d'un sourire gai et joyeux, espiegle et franc a la fois, enjoue et tendre. <br />Le bus etait longtemps parti, et les traces de son diesel etaient a present inodores quand bien meme je souriais encore- la tete dans les nuages et le coeur leger.<br /><br />Mon point- ou comme disent nos hotes les anglais "my point": ce ne sont quand dans les gestes sans but aucun, sans attente, sans consequences, que l'on retrouve la seule chose que nous perdons tous les jours- (cf "complicite"/altruisme)-<br />notre humanite.Anonymousnoreply@blogger.com