Il ya des chats domestiques. Gentils. Propres. Jolis. Polis. Bêtes.
Il ya des chats de gouttière. Sauvages. Libres. Sales. Fous. Impulsifs.
Si je devais être un chat… je serais un chat de gouttière. C’est sûr. Parce que je ne supporterais pas avoir les ongles arrachés. Ni la peau vaccinée. Ni le poil coiffé. Ni les fesses collées de force à un canapé. Je ne supporterais pas la nourriture desséchée. Ni les enfants qui cherchent à m’apprivoiser en me balançant de tous les cotés…
Oui, je serais un chat de gouttière. Libre comme l’air. Je poursuivrais les souris. Je dormirais en ayant faim certains soirs quand celles-ci se cachent dans la nuit. Je me ferais des amis. Je marquerais un territoire. Je flirterais avec le danger. Mais je serai maitre de ma destinée.
Enfin… je ne sais plus pourquoi je parle de chats.
Mon idée à la base était de parler de chaussures.
Hier, en regardant une vitrine, je fus attirée par des chaussures qui semblaient promettre effacer un bleu au cœur causé par un garçon menteur.
Bien sûr, je les ai achetées. Sauf que… je ne sais pas si je vais les porter. Elles ont un potentiel, certes. Mais leur efficacité reste à vérifier. Parce qu’elles sont fragiles. Et les choses fragiles, comme les personnes, ne doivent pas être octroyées la liberté de se ballader dans les rues encombrées.
Je les ai quand même emportées. Mes chaussures « peut-être ». Et tout au long du trajet jusqu’à chez moi, me détestant déjà d’avoir acheté cet objet inutile et arrogant (mais pas au point de le rendre…) je trouvai tout à coup une idée pas très bête si j’ose dire d’en faire usage… Usage de ces chaussures qui ne sont pas faites pour marcher.
Oui. Je décidai que je les porterai pour me ballader… De la cuisine jusqu’à la salle à manger. Elles seraient domestiques… et bêtes, mes chaussures. Comme les chats de bonne famille. Je les caresserai. Je les regarderai. Et je les poserai sur le canapé.
Pourquoi pas ? Des chaussures à talon, pour le salon…
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