jeudi, juin 16, 2011

Vino

Pluie, gris et tonnerre. Qu’Il fasse chaud je m’en fous… pour moi c’est l’hiver. J’annule plans et rendez-vous, ce soir je vais lire dans mon lit en pensant à vous.

Le déjeuner du dimanche fait vagabonder mon esprit. Qu’avez-vous pensé en me racontant ces conneries. Que je continuerai ma route comme si de rien n’était… ? Vous vous trompez. Parce que tandis que vous mangiez votre croque monsieur… moi je vous croquais, monsieur.

Oui, ce soir, il pleut. Je veux dormir. Pour bruler le temps. Parce qu’il fait gris et morose à en mourir. Que le temps soit précieux ne me perturbe guère. Pour moi, il ne l’est pas puisque de mon lit j’aperçois l’éclair.

Un verre de vin et un bon livre entre les mains. Un livre du siècle qui devait me voir naitre. Un livre du temps où il était bon d’être. Un livre de l’époque où je n’étais pas. Prière, ne m’en parlez pas. Je ne veux pas vous enviez pour cela.

Je déguste chaque mot. La subtilité des phrases et la légèreté des syllabes m’emportent, aidées par un rouge pourpre que je repose au niveau des hanches. Et mon imagination s’évade traversant mes rideaux moches pour retrouver notre conversation du dimanche.

Je me sens seule parce que j’ai le temps d’y pensez. Vous me manquez parce que je n’ai personne pour m’occuper. Faites gaffe et ne soyez pas dupé. Je ne pense jamais à vous durant la journée.

Messages futiles envoyés par ennui, par lassitude, par envie de jouer. Pardonnez-les. Je vous en prie. Et ne les mentionnez jamais. Ne croyez pas aux mots, ils sont souvent moins vrais que beaux. Et si je les regrettais demain… ce ne sera pas de ma faute. Mais celle du vin.

Aucun commentaire: