Tous les jours à midi, et depuis le premier jour de travail il ya un an, j'ai mangé la même salade. Laitue, tomate, poulet, parmesan et pistaches. Jusqu’au jour où, pour une raison qui me reste étrangère, je ne voulus plus en entendre parler. Je me sentis complètement déboussolée et pas encore prête à la laisser tomber. Mais la réalité a fini par s’imposer, je ne l’aimais plus et c’était un fait. Je décidai alors de trouver autre chose à manger.
On me conseilla la soupe tomate. Mais je n’aime pas les soupes. Et les tomates m’indiffèrent. Pourtant j’optai pour ce choix. Puisque rien ne me tenta vraiment. A ma grande surprise… ce fut un délice. D’abord, la chaleur du pot entre les mains. Ensuite, l’odeur des herbes, des épices, du vin. Et la couleur, orange (et pas rouge…) qui indiqua subtilement une touche de crème pour le plaisir de la langue et du palais. Et enfin la texture, parfait juste milieu entre une consistance liquide/ennuyante et une consistance visqueuse/écœurante. C’était juste parfait. Bien meilleur que ma salade vite oubliée/remplacée. Tous mes sens étaient satisfaits.
Ma découverte allait durer. Chaque jour à midi, jusqu’à la fin de mes jours. Parce que je n’ai pas l’amour civilisé. J’aime l’excès. L’overdose. J’irai la chercher et si par malheur on osait m’annoncer qu’elle avait été du menu ôtée, j’arrêterai de travailler.
Puis une idée vint me perturber… mon amour devrait être sauvegardé. Et pour cela, je devrais peut-être modérer la consommation. Pour faire en sorte que je ne m’ennuie jamais. Pour établir une relation stable et à longue durée. Pour ne pas voir l’amour finir. Et éviter de la vomir. Comme je t’ai vomi à toi. Autrefois.
Mais je ne sais pas ...
©
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire