J'aime voyager. Et je n’hésite pas à le faire. Parfois pour de vrai. Et parfois, comme le petit prince je profite pour mon évasion « d’une migration d’oiseaux sauvages ».
Le voyage, depuis ma tendre enfance, je l’ai apprivoisé. Peut-être grâce à – ou à cause de- la relation intime qu’entretient mon père avec les étoiles. Le voyage ne représentait du coup aucun danger. Puisque je savais que mon père pouvait partir en Afrique et revenir quelques jours après.
J’ai du coup perdu le sens des distances. Les pays, je les tutoyais tous. Je pouvais en réciter les capitales. Et je les connaissais déjà de part les trésors que mon père nous ramenaient, et que nous attendions impatiemment à quatre assis sur le sol et que nous accueillions avec des battements de cœur, des soupirs d’exclamations, et des yeux grands et ronds. Le moment de l’ouverture de la valise nous faisait vite oublier la douleur de le voir partir. Et on y trouvait des colliers en perle du Madagascar, des nappes brodées en fil fin du Sri Lanka, du fromage et des livres de la France, du thé de l’Angleterre, des délices de la Turquie et des saucisses d’Allemagne.
Et grâce à (ou à cause de… encore) mon père, j’ai voulu aussi partir. Partout. Découvrir, sentir, voir, toucher, rencontrer, apprendre, partager et revenir… pleine de souvenirs. D’histoires à raconter. Et un peu changée. J’ai eu la chance de pouvoir déjà enfant découvrir beaucoup de pays. Je me souviens d’une ballade sur le dos d’un éléphant, je me souviens de la langue d’une girafe, je me souviens d’une glace géannnnnte à Rome, je me souviens de vitrines en couleur à Milan, je me souviens de beaucoup de parcs d’attraction, je me souviens d’un cerisier, d’une course à vélo, de chevaux… Tu comprends papa que ce n’est pas de ma faute si je suis maintenant avide de changement et un peu… sauvage. Qu’est-ce qui pourrait bien m’effrayer puisque tu as choisi les cieux pour te balader ?
Mais les voyages ne sont pas tout le temps agréables. Parce qu’ils sont parfois gâchés par une allergie au climat exotique, par une soirée un peu trop arrosée qui se termine par un sommeil – comment le dire …. – bouleversé, par un vol à main armée, par une dispute avec notre amoureux/ compagnon de route ou par une pluie inattendue.
Ceci dit… même les plus mauvais voyages font les plus beaux souvenirs. Parce que la soirée arrosée, aujourd’hui, j’en ris. Et croyez-moi, j’en riais pas du tout… alors. La pluie, maintenant, je m’en fiche. Et le vol à main armée ne m’effraie plus. Le souvenir des voyages est toujours agréable. Il est même plus délicieux que le voyage en lui-même. Parce que la mémoire a le pouvoir d’embellir le passé, et de nous faire sourire de tout, même des mauvaises expériences.
Et ceci me fait penser…. Que le voyage est en cela un peu comme l’amour. Non ?
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