Ce soir, je suis invitée à un mariage. Et rien qu’à y penser, je m’extasie déjà. J’aime les mariages. Les fleurs. Les beaux habits. La musique. Les gâteaux. La competition acharnée pour attraper le bouquet. Le bonheur presque imposé sur les invités. La robe blanche. La dentelle. Le rêve de princesse qu’ils provoquent. L’amour, le vrai. Enfin, c’est ce que j’aime à imaginer… Et surtout les papillons dans mon ventre que je peine à contrôler.
Sauf que le mariage auquel je suis invitée, n’est pas un mariage pour de vrai. C’est plutôt une répétition, une préparation au grand jour, où les invités devront jouer leurs rôles propres et déterminés, lire leurs discours, sourire, boire, danser… Pour enfin, le jour vrai, tout recommencer.
Et l’idée me laisse bouche bée. Parce que si je devais me marier, je le ferais de facon spontanée. J'accepterais qu’on critique le menu. Cela permettrait peut-être à la robe d’échapper. Je permettrais les erreurs. Et les fautes de style. Et l’oncle bavard. Et la chaleur. Et les quelques verres de trop. Et une panne d’ascenseur…
Les mésaventures ont un pouvoir ironique de subsister dans la mémoire et ressurgir du passé. Les accidents anodins et les faux pas forment les fous-rires des déjeuners. Même des années après…
Je n’aimerais pas, ma vie, contrôler. Je n’aimerais pas non plus le conte de fée. Ce qui rend la vie délicieuse, sont les actes manqués… et tout ce qui vient après.
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