vendredi, mars 11, 2011

Parce qu'elle pouvait

La mère de Céline est venue la visiter le weekend dernier. C’était tombé d’avance, je pouvais déjà oublier nos ballades nocturnes et nos cafés. Bien sûr, je comprends. Un weekend sacrifié de temps en temps, pour faire plaisir à sa mère qui vit en nous attendant, et pour se faire plaisir aussi en se ressourçant auprès d’elle, n’est pas uniquement une obligation, mais l’évidence même.

Illico, je fais des plans alternatifs, des plans de rang B, en attendant le weekend d’après, où tout reprendrait le cours normal des choses. Cela s’impose.

Céline est une fille différente. Différente des gens qui m’entourent. Parce qu’elle n’est pas banquière. Et cette trouvaille dans une ville rongée par les banquiers la rend encore plus spéciale qu’elle ne l’est.

Souvent même, j’avance avec un peu d’arrogance, que ma copine, elle, travaille dans le domaine de la musique. Et elle appelle les stars par leurs prénoms. Comme si la connaitre pourrait me donner aussi cet air cool que je lui envie, puisque moi je fais malheureusement ce que tous les autres font ici.

Je l’appelle en fin de weekend, beaucoup plus pour parler de moi que pour l’écouter. Au passage, elle me lance qu’elle a été malade pendant deux jours et qu’elle en a profité pour se reposer.

Je m’arrête tout de suite de parler. Et je la bombarde de questions sur son état de santé. Et sa mère ? Qu’avait-elle fait ? Elle qui pensait venir voir sa fille et s’amuser …

Mon amie me répondit ce qui ne manqua pas de me laisser bouche bée. Elle me dit ce que je trouvai assez significatif. Quand le rythme de la vie fait que fatigué, l’on se sent fautif. Elle m’avoua tout simplement… qu’elle était tombée malade parce que protégée par sa mère, elle a sentie qu’enfin… elle le pouvait.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

:-) Tellement subtile...j'adore !
Myriam

Karen Ayat a dit…

Merciii Myriam !!

xxx