Il ya certains aliments que les enfants n’apprécient pas. L’aliment que je ne pouvais pas avaler, enfant, était l’aubergine. La couleur, la texture et le goût me répugnaient que non seulement je n’y touchais, mais aussi je m’éloignais de tous ceux qui en mangeaient.
Je ne puis me rappeler exactement du moment du revirement soudain et définitif qui a fait de l’aubergine mon aliment favori. Je ne sais plus si cette métamorphose s’était produite par progression naturelle ou par un acte unique et précis. Tout ce que je sais, c’est qu’il suffit qu’il y ait des aubergines dans un plat, avec de la mozzarella, du poulet, une pizza ou des pâtes, pour que j’en mange jusqu’à ne plus pouvoir m’arrêter.
Et cette histoire de l’aubergine me pousse à penser qu’il ya des choses dans la vie qu’il faut apprendre, avec le temps, les années, à apprécier. Et à défaut d’y mettre l’effort nécessaire, ces choses souvent viennent à nous d’elles-mêmes, sans invitation quelconque, avec l’âge et la maturité.
Parce que l’aubergine, enfant, n’était pas ma seule ennemie. Il y avait aussi l’ennui. Je me souviens que je répétais souvent cette phrase, au risque d’agacer ma mère à court d’idées : « je m’ennuie ».
Et aujourd’hui dans ma chambre, un lundi matin très différent car oisif, dans un silence qui normalement m’aurait semblé pesant et difficile, je réalise qu’avec l’âge (même si la maturité n’y est pas encore), comme l’histoire des aubergines, je commence à apprécier le plaisir… de ne rien faire.
1 commentaire:
comme quoi, dans la vie on peut aimer même une aubergine et être heureux de ce que la vie nous offre !!!!
c'est le début de l'enrichissement,
:)
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