dimanche, février 26, 2006

Ce quon appelle la mode

La mode, expression de style, ou uniformisation culturelle?

Pour être intégré en société, l'Homme a aujourd'hui besoin, parait-il, de s'identifier à un groupe socio-culturel qu'il idéalise, sous peine d'être critiqué, voire exclu.

Dans une société où le regard d'autrui guide presque le comportement de l'individu, ce dernier a tendance à emprunter certains codes d'habillement (entre autres), qui ne traduisent pas nécessairement ses goûts ou sa personnalité, mais les "must" du moment, afin qu'il soit "in" ou branché.

Le consommateur perd alors son esprit sélectif, sa censure morale et opte pour l'adhésion. La mode, qui devrait en principe refléter fantaisies et particularismes, devient alors une forme d'uniformisation culturelle qui banit l'originalité et l'individualisme.

Aidées par les mass media qui font véhiculer aux quatre coins du monde les mêmes folies, les industries culturelles réussissent à influencer les choix et réalisent des profits inimaginables dans une société de jetable où la mode ne résiste pas à l'épreuve du temps: elle doit toujours changer, faire croire qu'elle évolue et attirer les accrochés au superficiel. D'ailleurs, la couturière Coco Chanel disait: "La mode, c'est ce qui se démode".

Bien sûr, être à la mode c'est aussi une forme d'adaptation nécessaire, à condition de choisir. Le meilleur moyen d'assurer un équilibre entre ce qui est imposé et l'excentrique de la contre-acculturation qui a pour corollaire le repli sur soi, reste à considérer à la fois le besoin et le désir. La mode resterait alors ce qu'elle devrait être, en harmonie avec le corps, les goûts et les sentiments. "Prouver que l'on existe, c'est passer d'une attitude de CON-sommation à une attitude de consom'ACTION". –Stephane Giquello-

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