jeudi, juin 16, 2011

Vino

Pluie, gris et tonnerre. Qu’Il fasse chaud je m’en fous… pour moi c’est l’hiver. J’annule plans et rendez-vous, ce soir je vais lire dans mon lit en pensant à vous.

Le déjeuner du dimanche fait vagabonder mon esprit. Qu’avez-vous pensé en me racontant ces conneries. Que je continuerai ma route comme si de rien n’était… ? Vous vous trompez. Parce que tandis que vous mangiez votre croque monsieur… moi je vous croquais, monsieur.

Oui, ce soir, il pleut. Je veux dormir. Pour bruler le temps. Parce qu’il fait gris et morose à en mourir. Que le temps soit précieux ne me perturbe guère. Pour moi, il ne l’est pas puisque de mon lit j’aperçois l’éclair.

Un verre de vin et un bon livre entre les mains. Un livre du siècle qui devait me voir naitre. Un livre du temps où il était bon d’être. Un livre de l’époque où je n’étais pas. Prière, ne m’en parlez pas. Je ne veux pas vous enviez pour cela.

Je déguste chaque mot. La subtilité des phrases et la légèreté des syllabes m’emportent, aidées par un rouge pourpre que je repose au niveau des hanches. Et mon imagination s’évade traversant mes rideaux moches pour retrouver notre conversation du dimanche.

Je me sens seule parce que j’ai le temps d’y pensez. Vous me manquez parce que je n’ai personne pour m’occuper. Faites gaffe et ne soyez pas dupé. Je ne pense jamais à vous durant la journée.

Messages futiles envoyés par ennui, par lassitude, par envie de jouer. Pardonnez-les. Je vous en prie. Et ne les mentionnez jamais. Ne croyez pas aux mots, ils sont souvent moins vrais que beaux. Et si je les regrettais demain… ce ne sera pas de ma faute. Mais celle du vin.

Judith

Aéroport de New York. Je m'assois au bar. Rien ne presse. Trente minutes à perdre et cela tombe bien. J'aime boire.

Judith travaille au bar. Notre conversation a commence quand elle a demande, afin de pouvoir me servir mon verre de vin, une carte d'identité. Qu'elle doute de mon âge m'a extasiée. Je me hâtai de la remercier. Elle trouva cela drole. Et de la, nos mots se sont précipités.

Elle me raconta sa vie. Ses enfants. Ses petits-enfants. Et elle a a peine quarante ans. Elle me confia qu'elle passait quatre heures de trajet par jour. Mais qu'elle ne se plaignait pas. Parce qu'elle en profitait. Pour ecrire.

Mes yeux s'écarquillèrent aussitôt. Je crois. Je l'avais senti, qu'elle avait quelque chose a raconter. Et que j'aime ecrire aussi devait nous rapprocher.

Tandis que je parlais, lui racontant ma vie à Londres, mon enfance au Liban, et l'entre-deux, elle, me regardait, la lumière aux yeux. De ce regard qui vient troubler, qui traverse la rétine de l'œil et qui s'incruste au tres profond pour lire les secrets.

Je vérifie l'heure et j'accours pour attraper mon vol. Je les rate cinq fois sur six, je devrai me dépêcher. Je dis au revoir et je m'en vais.

De mon voyage je sais ... Que je garderai cette image de ce moment anodin avec cette femme. Je n'oublierai pas Judith, ni sa belle âme. Et j'aurai du mal à expliquer pourquoi. Il y a des choses qui troublent. Et d'autres pas.

dimanche, juin 12, 2011

Il roule

En repensant à mes dernières quelques années, je réalise qu'elles ont été marquées par des péripéties accumulées. Entre le travail à trouver, le linge a ramasser, le premier amour à lâcher, les rats dans la cheminée, l'allergie cruelle qui m'a dévorée et les amitiés brisées.

En analysant chaque événement dans son individualité, je peux affirmer, sans broncher et sans vanité, que j'ai assume.

Ce qui me frappe encore, est le fait que je n'avais pas realise alors, l'atrocité du décor.

J'ai continue. J'ai double d'efforts. J'ai écrit parfois. J'ai pleuré. J'ai bu. J'ai travaillé. J'ai aimé. Mais je n'ai pas voulu laisser tomber.

Si je devais décrire ma vie aujourd'hui, avec une toute petite exagération pour faire plus joli, je dirais que c'est le paradis.

Parce que je dors tranquille sans soucis majeurs et je me réveille en priant égoïstement le Seigneur, qu'il ne me donne rien de plus. Mais qu'il ne touche surtout pas a l'amour abondant que j'ai dans le cœur.

Je repense au chemin jusqu'a ce jour. Et je réalise qu'effectivement... Il y a des jours ou l'on a la fausse impression que le monde s'écroule. Et il y a des jours ou ca roule.

J'aime qu'il roule. Vite

mardi, juin 07, 2011

Les gens bien

Si Londres me doit quelque chose, c'est peut-être d'avoir volé ma confiance innée que longtemps je vantais. Parce qu'aujourd'hui, mes relations londoniennes, et à cause de mauvaises expériences par centaines, commencent toujours par une suspicion qui me gène.
Je doute de tous et je ne puis m'empêcher de me demander, quand on m'approche, quels sont les motifs cachés et comment faire pour d'avance me protéger.
Je l'ai réalisé une fois de plus aujourd'hui au téléphone. Une panne de mon réseau internet m'oblige à appeler le procureur. Malgré ma fatigue, je compose le numéro et je tombe sur un répondeur.
Une voix de robot me propose des numéros. 1, 2 ou 3, il faut presser sur ce qui décrirait au mieux le problème à régler. Ma demande, bien sur, ne correspond à rien. J'ai toujours le problème malin.
Je patiente. De force. On me met de la musique. Horrible en plus. Ce qui, au lieu de diminuer mon angoisse, ne fait que l'amplifier. Bref. Trente minutes plus tard, une voix humaine chaleureuse et souriante (oui, une voix peut être souriante), me guide et résout le problème en une minute trente.
Evènement bête et anodin. Diraient certains. Mais je ne suis plus habituée à ce qu'on me tende la main. Et le sourire fictif et lointain, d'un étranger qui, à m'aider, ne gagnait rien, me poussa a re-réfléchir mes chagrins et me dire que même ici... Il ya des gens bien.

samedi, juin 04, 2011

Les jumelles

Pour observer toute chose, il faut prendre un peu de distance. Pour observer la lune, il faut se procurer un télescope. Il parait. Personnellement, je ne l'ai jamais essayé.

Pour regarder la télé, aussi. Il faut s'asseoir sur un canapé éloigné, avec à la main une tasse de thé (ou un whiskey).

Pour observer les gens, il faut acheter des jumelles. J'adorais faire cela quand j'étais enfant. Mon oncle en avait, des jumelles. Et je ne les lâchais jamais. L'illicité de l'action me plongeait dans les plus hystériques des éclats de rire et ma curiosité sautillait d'un objet a un autre comme dans un cirque.

Bien plus tard dans mes vingtaines, un ami sage dans ses soixantaines, me conseilla que dans la vie, il faut tenir les jumelles à l’ envers, si l'on veut supporter les gens. Je regrettai tout à coup, en acquiescant, tout le temps perdu quand j'étais enfant.

Les gens, les choses, les insectes, les paysages, les avions qui décollent, les oiseaux, les couchers du soleil, les matchs de foot, les enfants qui courent dans l'herbe, les arc-en-ciel... Tout s'apprend et se comprend quand on se pose un peu à l’ écart et silencieusement.

Mais comment se connaitre soi-même? Prisonnier de son corps quoique contraint à s'auto-apprivoiser... Je trouve la tâche ridicule et insensée.

Car dans ce cas de figure, la distance fait défaut.

Alors vous comprenez maintenant pourquoi tous les jours, dans la rue, dans la vie et dans mes mots, j'adopte un caractère nouveau.

20 ou 20 + 5

Un étranger s'installe a cote de moi. Pour faire la conversation, il me pose ces questions qui ne servent a rien. Mes années d'expérience, mon éducation, mes plans pour le weekend... et mon âge.

Comme toute femme, surtout libanaise, je me révolte d'abord - gentiment, discrètement, intérieurement - de la question indiscrète a laquelle je fais face. Puis je me résous. Et vite. Parce que je me dis que s'il juge approprie de me la poser, c'est qu'il pense que je me situe encore dans la tranche d'âge ou l'on a envie de dire... son âge.

Mais je mens. En souriant. Enfin, presque. Mais y a pas de mal a mentir quand il s'agit de ne pas vouloir vieillir. Je dis que j'ai 24 ans. Et ce n'est pas tout a fait faux. Sauf que mes 25 s'installeront pour de bon dans 5 jours, 5 jours exacts et ronds.

Mes 25 ne sont qu'un quart de siècle. Mais ils constituent, comme beaucoup de choses dans la vie, un croisement qui me pousse à m'asseoir et a réfléchir.

Parce que cet âge-la, symbolique et théorique, a toujours représente une date qui serait historique. Enfant, je voulais me marier a cet âge. Porter une robe énorme en dentelle blanche rosâtre (tant pis pour le ridicule, je serais princesse pour un jour puisque je ne le suis pas de sang).

A dix-huit, je voulais que les 25 viennent clôturer une étape d'instabilité, un bon début de carrière, un emplacement géographique déterminé, signé, choisi, ratifié. Et des amitiés inchangées.

Je voulais aussi me débarrasser de mes mèches blondes pour être plus nature, enfin accepter mes formes et mes courbures, oublier certaines blessures et savoir ce qui se dessine devant moi.

Les 25 ans sont la. Eux seuls et seulement. Parce que la robe de princesse repose patiemment quelque part dans mon inconscient. Le coin de la planète que je choisirai encore une question en suspens. Mes cheveux de plus en plus blonds et presque blancs. Mes amours parfois imprégnées d'arrogance mais très souvent en quête d'une autre chance. Mes amitiés... Ephémères. Et mes projets en perpétuel recommencement.

Et pourtant ... Je ne voudrais pas trop me plaindre pour autant. Parce que des choses, durant ces années, j'en ai fais. Beaucoup. Et j'ai même instaure une nécessaire stabilité. Car même si tout bouge autour de moi, même si je ne sais ce qui adviendra, même si mes idées sont restes a leur état de puissance sans passer a l'action, même si je ne sais pas si ce garçon est le bon... Je commence a me connaitre et ceci d'un angle plus profond... Et je snobe tours les points d'interrogation.

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jeudi, juin 02, 2011

Comme un chat

Il ya des chats domestiques. Gentils. Propres. Jolis. Polis. Bêtes.
Il ya des chats de gouttière. Sauvages. Libres. Sales. Fous. Impulsifs.

Si je devais être un chat… je serais un chat de gouttière. C’est sûr. Parce que je ne supporterais pas avoir les ongles arrachés. Ni la peau vaccinée. Ni le poil coiffé. Ni les fesses collées de force à un canapé. Je ne supporterais pas la nourriture desséchée. Ni les enfants qui cherchent à m’apprivoiser en me balançant de tous les cotés…

Oui, je serais un chat de gouttière. Libre comme l’air. Je poursuivrais les souris. Je dormirais en ayant faim certains soirs quand celles-ci se cachent dans la nuit. Je me ferais des amis. Je marquerais un territoire. Je flirterais avec le danger. Mais je serai maitre de ma destinée.

Enfin… je ne sais plus pourquoi je parle de chats.

Mon idée à la base était de parler de chaussures.

Hier, en regardant une vitrine, je fus attirée par des chaussures qui semblaient promettre effacer un bleu au cœur causé par un garçon menteur.

Bien sûr, je les ai achetées. Sauf que… je ne sais pas si je vais les porter. Elles ont un potentiel, certes. Mais leur efficacité reste à vérifier. Parce qu’elles sont fragiles. Et les choses fragiles, comme les personnes, ne doivent pas être octroyées la liberté de se ballader dans les rues encombrées.

Je les ai quand même emportées. Mes chaussures « peut-être ». Et tout au long du trajet jusqu’à chez moi, me détestant déjà d’avoir acheté cet objet inutile et arrogant (mais pas au point de le rendre…) je trouvai tout à coup une idée pas très bête si j’ose dire d’en faire usage… Usage de ces chaussures qui ne sont pas faites pour marcher.

Oui. Je décidai que je les porterai pour me ballader… De la cuisine jusqu’à la salle à manger. Elles seraient domestiques… et bêtes, mes chaussures. Comme les chats de bonne famille. Je les caresserai. Je les regarderai. Et je les poserai sur le canapé.

Pourquoi pas ? Des chaussures à talon, pour le salon…

La marge droite

J'ai postulé à un certain programme professionnel. Et afin d’être sélectionné, il faut passer quelques examens intenses qui durent toute une journee. Tout allait bien, bien sur. Il fallait parler, de soi, de l'environnement et de l’économie interne. Tout le monde le sait: de l'argumentation, je suis la reine.

Je peux convaincre quiconque de n'importe quoi. Je le dois à mes études de droit. Et peut-être à quelques gènes attrapés ici et la.

Tout allait bien, je l'ai dit déjà. Jusqu'à ce que les examinateurs sortent des cahiers d'exercice qui - apparemment - serviraient à mesurer notre logique. Le tout me révolte. La logique et moi... On fait cent.

J'essayai de jeter un coup d'œil à gauche et puis à droite en espérant récolter quelques bonnes réponses... Mais les logiciens ne sont pas aussi bêtes que ca. Ils cachent. Bien évidemment. Ou dirais-je... Logiquement.

J'aurais bien voulu faire du troc. Une bonne réponse contre une tarte aux pommes faite maison. Ou un déjeuner au bord de la rivière. Ou un bisou. Ou une prière. Ou un verre de vin. Mais les surveillants, eux aussi, sont bien malins.

Alors je me résolus à réfléchir par moi même. Déjà fallait-il localiser l'organe ou la partie du corps qui servirait a comprendre les questions données. En vain. Il fallait -entre autres- deviner, rien qu'en regardant la forme d'un chocolat dessine sur le papier, si ce dernier avait un centre dur ou moelleux.

J'inscrivis en lettres complètes et sans me soucier de la case a cocher, que je n'aime pas le chocolat. Kuching! Une réponse gagnée.

Enfin... C'est ce que je croyais. Parce qu'apparemment, le test, je l'ai raté. Logiquement.

Et ceci me pousse à "penser" (oui... l'organe, je l'ai localisé) que je préfère avoir tout faux... Qu'avoir tout comme tout le monde, gentiment coché, dans des cases prédisposées, sur la marge droite d'un cahier.

Chez soi

Quelque chose me réveille en pleine nuit. Une certaine angoisse que je cherche à identifier. Pourtant, j’ai sommeil. Et de ces heures paisibles, je devrais bien profiter. Je sors sur mon petit balcon espérant que le calme dehors et le noir de la ville m’aideraient à rassembler mes pensées et comprendre ce qui m’empêcher à me reposer.

Je comprends vite que partir de ce chez-moi que j’ai maintenant créé me plonge dans une inquiétude que je peine à maitriser. Parce que les murs, maintenant, me connaissent. Et mon lit, pourtant inconfortable et bavard, j’ai fini par l’aimer. Je m’accroche à toutes ces choses qui ont fait mes dernières années. Y compris les détails que j’ai détestés. C’est clair. Je suis mal faite. Puisque je semble ne pas savoir me détacher.

Si je dois quitter ce bout de vie que je me suis fait, par obligation et non pas par décision illuminée, je ne suis pas encore prête à quitter Richard le portier, le supermarché d’à coté, le coiffeur du coin, le boulanger qui me sourit chaque matin, le parc, ses écureuils et ses chiens, l’épicerie d’où j’achète mon pain, mon voisin bruyant qui rythme mes nuits et dont je devine chaque bruit, ma terrasse minuscule qui me berce quand je ne me sens pas bien et tous les souvenirs accumulés à travers les années qui reposent dans chaque coin… Tranquilles. Comme un volcan éteint. Prêt à ressurgir sans préavis, ces souvenirs qui me pincent parfois mais qui, parce que domptés, me font du bien.

Alors je décide de ne quitter mon espace qu’à moitié. A moitié, puisque je chercherai un autre chez-moi juste à coté.

Je commence à visiter les propriétés disponibles sur le marché. et je décide de fonder ma décision, comme toute celle que je prends dans la vie, sur les battements de mon cœur naïf et facilement épris.

Je réalise vite que mon choix est dénué de toute raison pourtant essentielle à ma décision. Parce que je cherche en observant les pièces diverses, une histoire, une promesse, une chanson.

Les pièces parfaites ne provoquent en moi aucun frisson. La moquette impeccable me laisse indifférente. Et les formes parfaites ne semblent pas suffisantes à mon abandon.

Je commence à désespérer et je décide de ne plus chercher pour la journée. Oui, je veux rentrer. Profiter des derniers instants dans ma chambre qui, elle, me comprend. Mais qui me pousser à avancer, pourtant.

J’accepte de voir, juste avant, un tout dernier appartement. La porte grinçante n’a rien de promettant. Les escaliers qui y mènent me font imaginer des jambes alourdies et des sacs encombrants. Je rentre dans la pièce, et mon cœur veut autrement.

Parce qu’il y a des endroits qui nous charment… sans que l’on sache comment. L’on s’y sent chez soi. Sans savoir pourquoi. La perfection y fait défaut. Et pourtant, je m’y vois déjà. Et j’aime presque les défauts. La cuisine me laisse imaginer du pain chaud et des gâteaux. La sérénité de l’endroit me promet, subtilement, un chapitre nouveau. Les fenêtres, grandes et imposantes, me garantissent une échappatoire nécessaire pour mon vagabondage quotidien et mes mots. Et surtout, une certaine familiarité, comme un déjà-vu que je ne saurais expliquer, me chuchote que j’y suis. Ca y est.

Choisir sa maison n’a rien à voir avec la raison. On aime. Ou l’on n’aime pas. Il ne sert à rien de chercher à savoir le comment, le pourquoi. Surtout quand on aime rêver. Comme moi. Le plus important reste de ne pas immédiatement dévoiler son affinité. Feindre l'indifférence malgré que l'on commence déjà à succomber. Il faut savoir se protéger.

S'il me ment

La diversification est un des principes premiers que l'on apprend quand on devient banquier.

Ne pas tout risquer. La version simplifiee. Parce que c'est en choisissant des produits divers et differents dans lesquels investir son argent que l'on limite le risque de tout perdre suite a un seul accident.

Et en amour, c'est pareil. Mais l'amour est pire encore. Car quoi de plus volatile qu'un etre vivant ?

Aimer, au Liban, n'est pas aussi alarmant. Parce qu'au Liban, je suis chez moi. Et on aime differemment. Sous le plafond de ses parents, dans un lit tiede et entoure de gens aimant, l'amour est diversifie. Le coeur, du coup, protege.

A mille lieux de mon lit douillet, dans un espace qui me reste etranger, dans une ville que je peine a apprivoiser, dans des rues que je n'adopterai jamais, avec lui je risque tous mes deniers.

Et le deficit du coeur est souvent difficile a combler.

Mais il ya deux destins possibles attaches a cette verite. Deux destins opposes. L'un catastrophique. L'autre feerique. Deux seulement. Tant pis s'il me ment