dimanche, janvier 27, 2008

Du conditionnel...

On sortirait. On boirait beaucoup trop. On se moquerait des gens autour. On choisirait des places a cote sur le bar. On boirait encore. On parlerait haut et fort. On se ferait observer. On serait tellement envie. On vanterait la beaute de notre couple. Tu me dirais que je suis belle. On fumerait beaucoup trop. Et on boirait encore. On se ferait virer. On rentrerait pour etre seuls. Tu me ferais a boire. Je te demanderais un cafe brulant. Un cafe noir sans sucre et tu saurais exactement ce que j’aime. Je voudrais des m&ms aussi. Tu rirais fort. Tu me lancerais le sac en preparant ma boisson. J’essayerais de l’attraper. Mais il tomberait sur mes genoux. Je le mangerais vite en choisissant les marrons. Puis les rouges, puis les verts... Tu rirais de mes manies. Tu me chercherais un whisky. J’oublierais mon cafe. On parlerait de nous. Puis des chansons sur Vh1. Je mettrais france 2 des que tu aurais le dos tourne. Tu ne remarquerais meme pas. Tu serais si saoul que tu accepterais. On ferait des projets d’enfant. Des projets a long terme. On se moquerait de la distance. On se dirait des mots doux. Tu me ferais rire jusqu’a avoir les larmes aux yeux. Tu me demanderais pourquoi je pleure. Et je pleurerais davantage. Tu me demanderais de rester. Et je resterais. Je ne voudrais jamais partir. Je te demanderais de me kidnapper. Et tu me prometterais de le faire. On rirait de nous-meme. On se dirait mille fois je t’aime. Je te demanderais comment on s’est rencontre. Et tu ferais mine d’avoir oublie. Je te tapperais jusqu’a ce que tu me raconte la meme histoire pour la centieme fois. Mes yeux brilleraient de plaisir. On s’endormirait sur le canape. Je te reveillerais pour que tu ailles au bureau. Je te ferais des oeufs et un cafe. Tu avalerais tout d’un coup pour ne pas etre en retard. Je te suivrais jusqu’a la porte et te demanderais de ne pas tarder. J’irais dormir quelques heures de plus. Je me sentirais coupable d’avoir ce luxe. Je t’attendrais. Et tu reviendrais vers 18h.
On sortira. On boira. On se moquera des gens au tour. On s’installera sur le bar. On boira encore. On parlera haut et fort. On se fera observer. On le saura. On aimera. On critiquera le monde. On parlera de nous. Tu riras de mes faiblesses. Je te ferai dire que tu m’aimes. On verra tes amis. On echangera des regards complices. On parlera en meme temps quelques fois. On dira des conneries. Je te regarderai jusqu’a ce que tu sois mal a l’aise. Mes yeux brilleront de malice. On rentrera pour etre seuls.
On est la. Devant la tele. Moi mon cafe. Toi ton whisky. On parle de notre soiree. On se regarde sans parler. On se tient la main. Tu me dis que tu m’aimes. Je souris. Je suis heureuse. Je ferme les yeux un moment. Et je remercie la vie.
On passerait, on passera, on passe du conditionnel, au futur, au present.

J'ai fait un reve

Je ne peux expliquer le sentiment de tristesse qui m’envahit a chaque fois que je prends l’avion. Je peux encore moins l’expliquer quand je ne pars que pour quelques jours, puisque je reviens et que je n’ai aucune raison d’etre triste. Mais ca ne rate pas. A chaque decollage, mon coeur se fait lourd et des questions existentielles me viennent a l’esprit. Je n’ai pas peur des avions. J’ai fini par les apprivoiser pour accepter le metier de mon pere qui est pilote. Mais des que je m’eloigne de Beyrouth, je pense a la vie, a la mort, a la guerre, aux martyrs, au Liban, a Beyrouth, a ma famille, a mes freres, a ma soeur... Et puis j’arrive a destination, je m’eloigne des nuages, et les nuages de ma vie disparaissent aussi.
Le lendemain, j’ai beaucoup dormi. Plus qu’il ne faut. Et a mon reveil, j’avais recu plein de messages de mes parents et de mes amis au Liban qui me disaient qu’ils allaient bien et qu’il ne fallait surtout pas que je m’inquiete. Ce qui me fit rire. Pourquoi m’inquieterais-je ? Et pourquoi tous ces messages d’un coup ?
Je prepare longuement mon cafe. Je le bois lentement. Et mon cerveau commence enfin a fonctionner. Je realise que si j’ai recu tous ces messages a la fois, c’est qu’il doit bien y avoir une raison. Quelque chose s’est sans doute passe au Liban. Quelque chose de mauvais. Une guerre. Ou une explosion. Je ne prends pas la peine de mettre la tele. Les images sombres et saignantes se ressemblent a chaque fois. Ils vont bien tous. Je n’ai pas besoin d’en savoir plus. C’est suffisamment douloureux.
Je replonge sous mes couvertures. Je pleure comme je n’ai jamais pleure au Liban. Le sentiment de culpabilite me devore. Je veux etre la-bas aussi. Je sens la trahison et je la supporte a peine. Il est beaucoup plus dur de se sentir en securite. Comme il est difficile d’assumer le calme. Je veux etre a Beyrouth. Avec mes parents. Et a force d’y penser, de me hair, de regretter de ne pas avoir assiste au drame, je m’endors.
Et puis je fais un reve. Un reve paradoxal car dans mon reve se melaient serenite et angoisse, danger et securite, joie et tristesse.
Dans mon reve, j’ai senti l’odeur delicieuse des crepes preparees par ma mere, odeur qui se degage gracieusement de la cuisine pour atteindre ma chambre et me reveiller en douceur. Mais dans mon reve, j’ai egalement ressenti la nausee de chaque explosion.
Dans mon reve, j’ai senti tellement fort la securite d’un diner en famille, mon pere vantant un fruit ramene d’un pays lointain et moi reveuse faisant mine d’approuver. Mais dans mon reve, j’ai autant ressenti le desespoir d’une vie sans issue car dependante de jeux criminels.
Dans mon reve, j’etais moi-meme, pleine d’ambitions et de projets. Mais j’etais aussi cette fille vulnerable qui a peur du lendemain.
Dans mon reve, j’etais morte. Comme mon pays. J’etais transportee dans un autre monde ou l’on ressent ni danger, ni douleur, ni bonheur, ni plaisir, ni envie, ni peine, ni froid, ni chaud, ni ambition, ni tendresse. Un autre monde vide et monotone. J’etais rentree sur terre pour quelques secondes afin de dire a mes parents que j’allais bien.
J’ai fait un reve affreux. Car j’etais loin de ceux que j’aimais. Dans un monde sans danger peut-etre. Mais un monde insupportable dans lequel on est prive meme du droit de se donner la mort. Et avec tout le paradoxe de mon pauvre pays, oh que je prefere risquer ma vie rien que pour y ressentir peines et amours.

samedi, janvier 26, 2008

Sur le banc arriere

Une fille pose sa tete contre la vitre. Elle regarde du coin de l’oeil la ville endormie. Elle y voit des couleurs, des formes incertaines, des gens comme elle, des bars qui se ferment, des boulangeries qui sentent le travail et le pain chaud, un enfant qui dort sur le trottoir... Elle reflechit a sa vie. Elle n’en conclut rien. Non. Il est trop tard pour reflechir. Mais elle pleure. Elle sait qu’elle a le droit de pleurer. Lui, il ne dit rien. Il la regarde de temps en temps mais elle ne remarque meme pas. Il veut la consoler. Mais ca ne fait pas partie de son metier. Alors il continue la route. Doucement. Et lui met un peu de sa musique preferee.
Un homme arrange sa cravatte. C’est son troisieme entretien en une meme journee. Et c’est comme ca qu’il a passe ses derniers mois. Il en a marre d’etre au chomage. Il stresse a cause des routes embouteillees. Il lui demande d’accelerer. En vain. Il lui demande d’arreter. Il paie. Descend nerveusement de la voiture. Claque la porte. Presse le pas. Mais pas trop. Il ne veut pas arriver desordonne. Il prie tout en marchant. Il prie que son rendez-vous aboutira. Et qu’il trouvera enfin son chemin.
Un couple se dispute sans relache. Le garcon la traite de tous les noms et lui dit qu’un jour il va avoir le courage de la quitter. Elle lui dit qu’il est trop lache pour cela et que de toute facon il n’est rien sans elle. Elle lui rappelle qu’elle lui fait la cuisine, le menage, l’amour. Elle lui dit aussi qu’elle constitue toute sa vie sociale. Il lui crie qu’elle est toute sa misere et qu’il la hait autant qu’il aime. Elle crie a son tour. Ils crient. Ils ne se soucient pas de la personne devant. Cette personne qui s’identifie a leur vie. Sa vie qui ressemble tellement a celle qu’il ecoute discretement...
Une fille verifie qu’elle a tous ses papiers. Passeport, ticket, visa, tout est la. Elle quitte pour de bon. Elle a le coeur lourd mais elle a choisi sa carriere. Choisir son mec alors que leur relation est encore instable aurait constitue une decision trop volatile. Et elle est serieuse la fille. Son mec est a ses cotes. Il lui demande si elle serait reste s’ils etaient maries. Elle lui sourit. Sourire qui veut peut etre dire oui. Il plonge alors sa main dans sa poche. Il en ressort une alliance. Il lui ouvre la main. Y pose un tendre baiser avant de lui faire glisser l’alliance au doigt. Elle est emue. Et perdue. Elle vient d’accepter une offre a saisir. A New York. Mais ses larmes lui brouillent la vue. Et les pensees. Elle dit oui. Elle embrasse sa bague. Et demande au chauffeur de faire demi tour. Ouvre la fenetre. Jette ticket, passeport, visa.
Une etudiante fait des efforts pour se faire comprendre. A peine une semaine qu’elle est la. Elle n’a pas encore appris la langue. Et encore moins l’accent. Elle pose des millions de questions et se demande ce qui l’attend, qui elle pourrait rencontrer et si elle serait accueillie. Il la console gentillement. Et lui dit qu’il y a dix ans il etait etranger comme elle. Et qu’aujourd’hui il s’en sort pas mal. Elle lui dit merci...
Elle lui fait un signe de la main pour l'arreter. Elle s'assoit et lui dit qu'elle ne sait pas ou aller. Il ne comprend rien. Il lui demande de specifier. Elle lui dit qu'elle s'en fout, qu'elle lui paiera autant qu'il faudra. Qu'elle ne veut pas rentrer dans cette maison vide depuis que ses enfants ont grandi et que son mari n'est plus la. Elle lui dit de rouler. Aussi loin qu'il voudra. Et qu'au bout du trajet, elle trouvera un autre comme lui, qui essaiera aussi, a travers les paysages qui defilent, de lui redonner la vie. Depuis qu'elle ne la ressent plus... la vie.
Un chauffeur de taxi. Il en connait des vies. Il a assiste a des divorces, a des demandes en mariage, a des disputes, a des reconciliations, a des remises en cause, a des doutes, a des amours, a des retrouvailles.
Et a travers son retroviseur, il devine reves et regrets.

mercredi, janvier 23, 2008

Si la vie etait un concert

J’etais contre l’idee d’y aller... Faire quatre heures de route pour assister a une heure trente de concert ne me semblait pas etre une idee geniale pour notre premiere soiree. Pour pas le contrarier et apres avoir innocemment tente de le lui faire oublier, je le suivis, trainant les pas, pour nous rendre a un concert qu’il appelle historique.
Il avait reserve les meilleures places. Et a le voir surexcite, j’ai ressenti un peu cette jalousie enfantine qui me devore et que je gardis bien sur pour moi. Jalouser Elton John serait completement absurde. Et meme peut-etre... interdit.
Arrives, je ne pus m’empecher de le regarder d’un regard severe qui veut tout dire. Car franchement, les longues routes me donnent la nausee depuis que je suis petite et voir le chanteur sur un ecran plus petit que notre tele ne fit que ressurgir en moi l’inutilite grandiose de ce concert. Lui, il me regardait d’un regard fier de quelqu’un qui vient d’avoir la meilleure idee du monde. Il s’attendait a ce que je lui rappelle qu’il etait un mec genial d’avoir prevu ce programme pour notre soiree. Ce que je fis... A contre coeur bien sur, surtout pour lui faire plaisir. J’aurais prefere mettre le dvd d’Elton et etaler paresseusement mes jambes nues sur une table qui se moque sans doute de notre nonchalance quelques fois, souvent, souffrant des verres d’alcool qui laissent des traces humides, des magots de cigarette qu’on fait mine de ne pas voir et des restes de nourriture qu’on gardera jusqu’au lendemain matin... Ou celui d’apres. On le voyait sur un tout petit ecran. Et rien ne prouvait que sur la scene, il y etait vraiment.
Mais bon, j’y etais. Avec lui. Et c’etait l’essentiel. Il chantait les paroles qu’il aimait tout en m’expliquant a l’oreille le sens et le contexte pour me faire ressentir l’emotion du moment et avouer la grandeur du spectacle.
Je ne connaissais que les chansons classiques d’Elton. Et j’ai realise qu’il y avait tellement de belles choses que j’ignorais et que ce qui est populaire n’est pas necessairement ce qui comporte le plus de talent.
Il y avait l’harmonie du groupe entre le chanteur et ses musiciens. Il y avait l’harmonie du pubic, tous chantant en meme temps, tous repetant la meme chose, tous balancant les hanches, tous portant au-dessus de leurs tetes des telephones portables pour leur lumiere quand autrefois on portait des bougies ou pour tenter d’eterneliser une partie de l’Histoire de la musique. Et de l’Histoire tout court.
Entre ces deux harmonies, une harmonie fusionnelle. A chacun de ses gestes, les corps chaviraient. Et a chacun de nos applaudissements, une voix angelique s’elevait.
Un concert... preuve que des milliers de personnes de nationalites et d’origines differentes pouvaient se retrouver en meme temps, au meme moment, pour le meme but. Un concert... preuve que des milliers de personnes a avis et a vies differentes pouvaient se mettre d’accord sur le point qu’il s’agit d’un don de dieu et qu’ils sont venus l’approuver.
Un concert... preuve que les gens peuvent s’entendre... ne serait-ce que sur la musique. Et meme sur la musique.
On ne le voyait que sur ecran. C’est vrai. Mais il etait venu pour nous. Et nous pour lui. Et c'est l'essentiel.
De lui, une certaine energie se degageait. Et je l’ai ressentie dans le corps et dans le coeur.
Je ne pouvais que remercier, dans le silence le plus intense, mon copain de m'y avoir emmenee.
De derriere, je pouvais observer toute la foule. Les gens avaient les epaules collees, les corps en mouvement uniforme et les mains qui applaudissaient de facon synchronisee.
De derriere, je ne pouvais qu’etre sure que la vie serait parfaite... si la vie etait un concert.

dimanche, janvier 13, 2008

Je veux tout

Il paraît qu’il faut avoir beaucoup d’argent pour faire de l’argent. Il paraît qu’il faut souffrir pour le premier million, et que les millions qui suivent sont naturellement créés. Mais comment faire le million sans un million ?
Il paraît qu’il faut avoir de l’expérience pour trouver du boulot. Mais comment gagner cette première expérience sans expérience ?
Il paraît qu’il faut avoir un bon diplôme pour postuler à une bonne maîtrise. Et une bonne maîtrise pour un bon diplôme. Comment avoir ce diplôme sans diplôme ?
Il paraît qu’il faut un bon job pour un bon master. Et un bon master pour un bon job.
Je ne sais pas si c’est le monde qui est de travers. Ou si je n’ai tout simplement rien compris de l’affaire…
Je ne sais plus ce qui vient avant quoi, comment y arriver et par où commencer. Travailler puis étudier, le contraire, rien du tout, ou les deux à la fois.
Remplir des papiers pour les voir revenir par courier. Envoyer des mails à de fausses adresses. Lire sur des sites dépassés et postuler après le délai. Pleurer sur un tas de papiers, y renverser une tasse de thé et s’endormir dessus une fois esquintée. Crier au téléphone sur des amis qui ne comprennent pas que je n’ai pas perdu la tête, ni le sang froid mais les deux à la fois. Ne pas fermer l’œil de la nuit car penser à des petits oublis, attendre le matin pour faire des coups de fil et éclaircir le chemin, tout déchirer et recommencer, retaper des phrases tordues à remplacer par des mots crochus, rire de soi quand on n’y croit même pas, essayer pour plaire à ma mère et pour calmer une conscience qui me reproche de ne rien faire, sentir la fatigue m’envahir et se surpasser rien que pour souffrir, oublier de manger jusqu’à avoir la nausée, rire d’un état qui ne fait que se détériorer, réfléchir à un week-end promis et se demander si c’est bientôt fini mais replonger la tête dans un travail qui ne dépend que d’un hasard, imaginer l’année prochaine ne sachant comment finir la semaine…
Se réveiller et se dire que c’est une nouvelle journée. Vouloir croquer la vie, le jour, la nuit, l’appeler et lui crier ‘je t’aime’ puis raccrocher et recommencer quand même.
Les étapes s’entremêlent, se confondent, se marient, se couchent… Tout et rien à la fois. Je veux tout. Même si je commence par rien du tout.

vendredi, janvier 11, 2008

A coeur ouvert

J’ai toujours apprécié la réussite, les yeux remplis d’admiration mêlée d’une pointe de jalousie. Une admiration qui me pousse à doubler d’efforts. Une légère jalousie qui me retarde quelque fois quand je regarde autour de moi pour voir où sont les autres et où j’en suis…

J’ai toujours eu la volonté de réussir et l’audace nécessaire. Car la réussite procure en plus de la reconnaissance générale et du respect, une certaine satisfaction personnelle d’une intensité immesurable qui, elle, fait naître un amour de soi et une confiance très particulière.

J’ai toujours été attirée par ceux qui réussissent, par leur intelligence, leur témérité, leur persévérance et encore une fois et surtout… par leur audace. L’échec momentané, occasionnel, accidentel est, certes, inévitable. Mais cette réussite qui affirme la démarche et redresse légèrement le bout du nez tout en ajoutant une lueur dans les yeux rend, tout simplement… irrésistible.

Je lisais, pensive, rêveuse, détachée un cours de droit bien retenu quand une voix sereine mais déterminée m’attira jusque devant le poste de télé. Un jeune médecin parlait de médecine et exposait sa découverte sur un éventuel traitement du cancer qui remplacerait ceux utilisés aujourd’hui et éliminerait les effets secondaires par eux provoqués.

Je n’ai rien compris des détails de l’affaire, du schéma exposé, du processus et des molécules à combattre et ce que les souris venaient faire dans l’histoire. Je ne sais pas si c’est parce qu’il parlait de médecine, métier tellement respectueux et louable, si c'est parce qu'il etait tellement jeune ou si c'est parce qu'il etait tellement libanais… j’ai senti la réussite. Et j’ai aimé. Une opération à cœur ouvert … que mon cœur a appréciée.