dimanche, janvier 31, 2010

Le sac a roulettes

J’étais la nouvelle. Celle que tous les élèves observaient dans une école des plus traditionnelles qui accueille les enfants de 3 ans et qui ne les lâche qu’une fois le cerveau bien lavé a 18. C’Était une école qui n’acceptait jamais de nouveaux. Sauf exception. J’étais l’exception.
Parmi ces choses qui m’ont marquées, il ya une chose bien particulière. C’Était une interdiction bien étrange a mon avis, de partager le livre du voisin. Chaque élève devait avoir le sien. Et y en avait un grand pour toutes les matières. Et parfois même, un complément pour les exercices. Cela faisait un sac bien lourd qui nous cassait le dos au nom de la culture. Et bien sur… cette nouvelle règle avait coupe court aux conversations écrites des plus amusantes… au crayon mine sur le livre partagé.
Un matin, mon père furieux des éventuelles conséquences du poids du sac sur la colonne vertébrale m’acheta un sac a roulettes. Je le trouvai fantastique. Chaque matin, en allant a l’école, je pouvais le rouler derrière moi. Sans rien porter. Personne n’avait le même. Chaque matin, je sentais que je voyageais…
Le problème s’est situé au niveau de la cour de récré. La nouvelle avait un sac a roulettes… c’est ainsi que j’ai réussi, en un temps record de quelques jours, a faire part de toutes les blagues de la cour.
Et je ne peux oublier l’idée qui m’avait ce jour la traversée… je me souviens avoir pensé préférer mille fois avoir le dos courbé a être la nouvelle du lycée.
Et mon caractère de nomade m’a donné l’occasion de me sentir nouvelle du lycée un nombre de fois illimité. Quoique. J’ai du bien changer… parce qu’aujourd’hui je sais que vaut mieux mille fois avoir un sac a roulettes… qu’avoir le dos courbé.

samedi, janvier 30, 2010

V, tu peux rire…

Parce que personnellement, moi, je trouve que c’est très drôle… Ces souvenirs qui remontent, ces idéaux qui ont fait ma jeunesse, ces convictions qui sont tombées a l’eau mais qui flottent sans couler, encore, ces assurances qui s’évaporent, ces prétentions qui ne savent prétendre, ces regards naïfs qui se veulent maitres, ces gestes hésitants qui se disent surs… et qui croient en leurs propres mensonges, oui tous ces souvenirs, moi, ils me font rire…
J’avais 15 ans… je croyais que rien ne vaudrait plus au monde que de gagner la compétition. Et je me suis battue. Quand je l’ai gagnée, j’ai eu honte de ma victoire, et me lançai vers en un nouveau départ.
J’avais 17. Et ce garçon qui conduisait déjà une voiture volée a son père me paraissait le seul homme sur terre. J’étais sure qu’un jour on fera des enfants. Parce que nous étions des enfants.
J’ai eu 18 ans. J’avais le bac. J’étais sure que c’était l’épreuve de ma vie. Rien ne pouvais être plus dur que 100 pages d’histoire. Puis j’ai fait du droit.
A 19 ans, j’ai pris du poids. J’étais convaincue que je n’allais plus jamais manger plus de 3 feuilles de laitue. Ce même soir, j’ai diné une pizza.
J’ai eu 20, puis 21, puis directement 23. J’ai décidé pour de vrai et pour de bon, et puis j’ai tout effacé. Mais pour de bon !
J’avais tout analysé. Pour me rendre compte qu’après tout, je n’ai tout simplement pas l’esprit scientifique. J’ai beaucoup rêvé. Pour réaliser que j’ai la mémoire amnésique. J’ai beaucoup pensé… et j’ai tellement de fois oublie qu’a ma station de métro j’étais arrivée… et a des kilomètres je me suis réveillée.
Mes idées les plus folles sont celles des 3 heures du matin… je rêve a des choses impossibles, je les imagine et je les crois. Je sais que la déception de ces dernières semaines qui fut aussi grande que sa jumelle, l’ambition, devrait me décourager. Mais mon imagination, je ne puis l’arrêter. Je sais tout simplement désormais que la vie ne peut être apprivoisée… Certains m’ont même dit qu’ils ont essayé pendant plus de cent années. Non, je n’essaie plus de te prédire et je ne prétends plus vraiment te connaitre. Tu es une lunatique qui prétend aimer le mystère. Tu es une complexée qui veut prouver qu’elle peut surprendre. Et tu le fais… bon, je te laisse faire. Et j’entre dans le jeu. Moins j’aurai d’expectatives et plus je gagnerai parce que tu ne pourras plus me décevoir. Plus je crois en ma bêtise, et plus tu pourras me choquer. Mais tu gagnes déjà! Puisque les règles je ne les pose pas. Oui, tu peux rire.

vendredi, janvier 22, 2010

Prétention féminine

De filles qui sont tombées amoureuses d’un mec mauvais? Je connais plein. Je rectifie. De filles qui sont tombées sur un mec qui pourrait les faire souffrir ? Oui je connais plein. Le traiter de mauvais serait trop injuste. Enfin… peut-être que l’intention de nuire n’y est pas !
La constatation est banale. Tout le monde le sait… les mecs trop gentils n’intéressent personne. Ils sont vus comme une conquête trop facile, une compagnie à défaut d’autres plus intéressantes ou encore la consolation d’un cœur blessé qui, dès rétabli, s’en lassera et s’en ira vers de nouvelles blessures.
Mais ce qui m’amuse le plus c’est cette vérité incontestable qui concerne les femmes. Toutes. Sans exception. Toutes les femmes. Et moi en premier. Ce qui m’amuse le plus c’est cette prétention que l’on a, nous les femmes, de croire à chaque fois, et même après que l’on se soit promis de ne plus jamais le faire, qu’on possède le pouvoir de changer un homme. On entend à droite et à gauche que cette homme-là est joueur, menteur, trompeur et traitre, qu’il pourrait nous blesser et nous détruire… oui on le sait. Et c’est comme par une réaction chimique instantanée que l’on se dit, parfois même sans se l’avouer, que nous, nous sommes capables de le changer. Avec une prétention que je n'ai pas normalement avec tous les doutes qui ponctuent ma vie, j’ai tout à coup comme une envie de le “sauver”, de le changer, de le transformer… Avec un instinct féminin de protéger et une naïveté extrême qui n’est pas mienne, je suis sure qu’avec moi il sera différent, amoureux, attentionné, fidèle et gentil.
Pourtant je sais... Oui je sais qu'il n’est pas possible de changer un homme. Ou qui que ce soit. Je le sais et j'essaie de le retenir pour de vrai. Les gens ne changent pas. Ils prétendent pour des intérêts divers et quelconques. Et retournent à leurs racines. Je ne cherche plus à sauver le monde… ni à sauver un homme. Je cherche un produit “fini”.

dimanche, janvier 10, 2010

L’indépendance

L’indépendance… Un statut auquel aspirent les Etats du monde entier. Un accomplissement qui récupère la fierté aux pays qui l’ont mérité. Un signe de liberté et de souveraineté. Un signe de maturité. Un signe de force. Un signe de douleur passée. Un signe de batailles gagnées… et perdues. Un signe d’amour propre…
Un Etat indépendant est en meilleur position que celui qui ne l’est pas. Il prend ses propres décisions. Et suit le chemin qui lui convient. Protège sa population. Et reflète l’image qui le présente bien. Mais l’Etat qui n’a ni jour de l’indépendance et qui n’est pas en tutelle pour autant est celui qui gagne la première place des trois. L’Angleterre est le seul Etat qui a toujours été maitre de soi et qui n’a jamais eu a défendre sa souveraineté. Les Etats-Unis, l’Etat le plus puissant sur terre, a lui-même été occupe par l’Angleterre. Je sens les Etats-Unis. Et j’envie l’Angleterre. Il n’ya pas de conquête plus noble que celle de l’indépendance. Ni plus prestigieuse… Sauf peut-être la chance d’avoir toujours été indépendant. D’une liberté qui ne craint aucun incident…

samedi, janvier 09, 2010

Le coeur des baleines

Parmi tous les mammifères, je peux affirmer, sans hésitation, que la baleine est celui que je préfère. Déjà, c’est sa taille qui m’impressionne. Et ensuite… toutes ces histoires que je trouve incroyables. Hier même, je suis tombée sur une histoire écrite par un marin. Il raconte que lors d’un de ses nombreux voyages en mer, il rencontra, avec son équipe, une baleine grise reconnue pour son altruisme… et son sens de l’humour. Tous les jours, la baleine se frottait contre le navire, faisait des bulles dans l’eau que les experts de la mer interprètent comme une invitation au jeu, et s’élevait pour caresser, du bout de la bouche, les mains tendues des marins. Et elle revenait chaque matin.
Aussi, il paraît que les baleines aiment chanter. Il a été prouvé que les baleines communiquent a des kilomètres de distance… et chantent ! Mais la plus choquante des vérités, et la plus triste aussi, a provoqué en moi l’envie d’écrire un texte sur les baleines. Les satellites créés par l’homme nuisent à la communication entre baleines. De ce fait, beaucoup de males perdent leur femelles. Monogames, ils ne supportent la séparation et se suicident sur les plages, à dos sur le sable. Oui, les baleines sont intelligentes. Et encore plus, elles ont des émotions. La survie en solo leur est impossible. Et le partenaire est choisi pour la vie. Elles se chantent, elles se parlent à distance et préfèrent la mort à la solitude. Elles sont intimidantes par leur grandeur… mais elles sont tellement gentilles. Et dans ma solitude, je cherche une baleine pour la vie.

jeudi, janvier 07, 2010

Les bonnes manières

Les bonnes manières ont toujours occupé une place importante dans nos sociétés. Qu’elles soient traditionnelles ou révisées, il est impossible d’y échapper sans être marginalisé. Aussi, elles deviennent naturelles comme innées. Je peux en citer plusieurs comme la façon de se tenir à table, les mots qu’on utilise, les habits que l’on choisit pour le travail etc. Elles ont d’autant plus d’importance quand les générations se mélangent puisque les plus jeunes sont parfois plus tolérants sinon rebelles.
J’ai toujours cru que les bonnes manières se résumaient à cela, au fait de ne pas mettre ses coudes sur la table, à la politesse, au respect, à la propreté. Mais petit à petit, ce code de conduite n’a fait que s’élargir et j’y ai ajouté ces choses qui m’ont touchées et que j’ai décidé d’adopter.
Tout a commencé lors d’un diner. C’était une réception de celles qui nous mettent dans tous les états et qui nous occupent des semaines auparavant pour choisir la tenue de la soirée, la coiffure, le cadeau etc. Et je finis bien sûr par enfiler ma tenue la plus “safe”, une robe noire classique qui date depuis des années et que je ne me lasse d‘adorer et les chaussures les plus discrètes de la même couleur.
Arrivée au lieu de la réception, je remarquai que tous les hommes étaient en smoking. Sauf un. L’intrus portait un jeans de couleur foncée et un pull en cachemire gris. Tout le monde le regardait. Puis l’hôte disparut pour ne revenir que dix minutes plus tard… portant un jeans et un pull en cachemire. Je ne pus m’empêcher d’admirer la délicatesse de cet homme et son vrai savoir-vivre qui l’obligeait, en tant qu’hôte de la soirée, de rendre ses invités à l’aise et bien intégrés. Et depuis ce jour, les bonnes manières pour moi ne se limitent plus au langage, à la façon de tenir sa fourchette et son couteau mais ont pris une signification totalement différente qui consiste à être gentil et respectueux envers tout le monde, que ce soit une personne dont on a besoin ou une personne qui ne peut rien nous apporter. Avoir de bonnes manières, pour moi aujourd’hui, et à l’image de mon hôte, c’est adopter la mission la plus noble qui soit et qui est celle de ne jamais blesser qui que ce soit et d’avoir la gentillesse comme directive de vie.