dimanche, juillet 30, 2006

Un demi sourire

J’entendis une voix. Une voix douce et spontanée. Une voix qui vint me demander si l’amour existe. Je regardai autour de moi, afin de trouver l’auteur de la question. Il était debout à mes cotés. Souriant, drôle… et très petit.
Un enfant m’a posé une question trop difficile. Et j’ai répondu par un demi sourire. Il était trop mignon… Mais je n'ai pas su quoi lui dire… Un demi-sourire. Réponse hypocrite. Réponse qui ne veut dire ni oui, ni non… Réponse qui ne veut même pas dire peut-être. Mais ça a dû le satisfaire. Puisqu’il en a posé une autre aussitôt. Une question encore plus dure : « Qu’est-ce que tu fais ? ».
A cette seconde question, j’ai essayé de donner une réponse un peu plus sincère. Car une réponse sincère ne pouvait- cette fois- le décevoir.
Alors je lui ai dit, doucement, en caressant ses cheveux noirs, que je ne sais vraiment pas ce que je fais. Je lui ai dis que je ne faisais rien… Il m’a demandé surpris « pourquoi tu ne fais rien ? Tu n’as pas d’amis ? »… Et je lui ai souris, d’un demi sourire qui devait beaucoup ressembler au premier…
On a discuté quelques minutes. Puis il est parti jouer…

mercredi, juillet 26, 2006

Les photos.


Pour cristalliser un moment, certaines personnes optent pour les photos. Elles sont toujours armées de leur caméra afin de saisir un sourire, une fête, un gâteau d’anniversaire… Bref, toujours un moment heureux. Bien sur, je ne parle pas des photos prises par les journalistes, mais de ces photos qu'on prend, nous, tous les jours...
Les photos semblent être la reproduction la plus exacte de la vie. Mais de quelle vie ? Comment choisit-on le décor à saisir ? Comment choisit-on un mannequin, un gâteau, une plage, un sourire ?
Prendre une photo c’est éliminer le monde et ne choisir qu’un champ minuscule qu’on aime bien ou qui nous semble conforme au Beau. Prendre une photo c’est garantir le non oubli d’un instant qu’on aimerait à jamais se prolonger. Prendre une photo c’est faire un jugement. C’est flatter une fille un peu timide. C'est etre attentif et sensible. C'est prouver à nos amis qu’on a peur de les perdre. C’est faire en sorte que les vacances ne se terminent pas tout à fait. C’est voler à un bel endroit une de ses pièces essentielles. C’est violer la splendeur d’un château. Prendre une photo c’est reproduire une vérité pure, sans donner un avis, sans jugement de valeur, sans rien demander à son imagination, sans rien vouloir de plus que le paysage qui s’expose à notre vue. Et surtout en profiter.

Mais que voit-on sur les photos ? On voit souvent un enfant qui souffle une bougie. Deux meilleures amies saoules et heureuses en boite levant leurs verres à cet inconnu qui prend la photo. On voit une femme très belle. Une femme aux yeux bleus. On voit un homme qui pêche. On voit mon chat qui dort paisiblement sur le plus beau canapé du salon. On voit une danse qu’on a faite en septième. On voit un pilote en uniforme et kepi, tres beau, dans le cockpit d’un avion. On voit une fille en maillot, lunettes de soleil et chapeau en paille. On voit une photo de classe. Dans les photos, on voit souvent des frères dans le train de la montagne russe. On voit une adolescente faire une belle pause.
On ne voit que les beaux moments.
Les photos ne représentent pas toujours la vie. Il ne faut pas faire confiance aux photos. Parce que souvent, derrière les filles en boites, il y a d’autres personnes qui s’éclatent autant ou plus, et qui lèvent leur verre, cette fois pas pour la photo, mais parce qu’elles passent vraiment et sincèrement un très bon moment.
Parce que souvent, quand le chat se réveille, il n’est plus aussi mignon que tout à l’heure, mais déchire avec ses griffes ce si beau canapé sur lequel il s’était endormi.
Parce que la fille en maillot est belle parce que c’est l’été mais durant l’année elle est tres blanche et porte de grosses lunettes.
Parce que dans les photos, on est beau tout simplement ! C’est le but …

Si j'aime les photos ? Je ne sais pas… J’ai été proche de la caméra un jour… Et puis très loin d’elle. Je n’ai jamais été accro. Peut-être ai-je eu peur de gâcher le moment. Le temps d’aller chercher la caméra, de sourire artificiellement, et de prendre une pause, souvent, le moment est parti. Quand je suis heureuse, je ne pense pas aux photos.
Je ne les aime pas beaucoup en fait. Parce qu’elles sont injustes. Les personnes au premier plan sont immobilisées volontairement pour quelques instants, le temps que le flash se dégage de l’appareil. Alors que les personnes derrière, comme les passants qui ne se soucient de rien, et qui ignorent l’existence d’une caméra, continuent leur vie. Leurs mouvements, pour ceux qui regardent un peu plus loin que le premier plan, sont si vivants qu'une simple photo ne saurait cristalliser. Alors il y a ceux qui sourient bêtement. Et les autres qui vivent. La photo traduit un moment, un seul. Tout etait probablement different avant elle. Et tout change apres.
Et les photos jaunissent...

vendredi, juillet 21, 2006

A toi Chris.

Je me suis souvent sentie seule. Par contre, j'ai toujours ete bien entouree. C'est un sentiment bizarre, illogique et capricieux. Mais c'est un sentiment qui me hante parfois, et je ressens le besoin de partager quelque chose avec quelqu'un, quand les personnes autour de moi sont proches mais si loin.
On m'a souvent dit qu'il y a toujours quelque'un, quelquepart, qui pense a nous: un frere, une soeur, un ami...
Hier soir, je lisais le blog d'un de mes meilleurs amis. Et je tombe sur un texte ecrit le 13 juin, date qui tombe pendant le mois de mes examens. Chris, dans ce texte parlait de moi. Et moi, plongee dans mes cours, je ne le savais pas. Les textes qui ont suivi ce dernier parlaient un peu de moi aussi, mais cette fois d'une facon indirecte.
Voici ci-dessous le texte qu'il ma dedie. J'ai voulu le partager avec vous, d'abord parce qu'il est bien ecrit, ensuite parce qu'il est sincere et enfin pour le remercier.
Rien que pour vous dire qu'il y a toujours quelqu'un, quelque part, qui pense a vous...


ELLE... TOUT SIMPLEMENT...

Ce qui suit ne s'adresse qu'a elle et a elle seule, et encore... Ce qui suis ne sera sans doute interprété que comme... après tout je m'en moque... interprétez cela comme vous le voudrez, vous qui lirez ces lignes. Peut être que sera-ce toi... peut être pas... Je ne sais même pas comment la décrire... je pourrai simplement énumérer ces qualités, que se soit sa beauté, ou son intelligence, son talent pour l’écriture ou sa faculté de comprendre les gens, la noblesse de son esprit, son humour ou le regard unique qu’elle arrive à poser sur le monde, mais ce serait faire insulte à toute ces autres choses sans nom mais tout aussi exceptionnelles qui font d’elle ce quelle est. C’est sa passion pour les mots qui m’a donné l’envi d’essayer de mettre par écrit ce que j’arrive à peine a définir : Ce que je ressens. Bien entendus, elle le niera en bloc, même si je pouvais le lui démontrer, tout comme elle niera la plus part de ce que l’on pourrai dire d’élogieux a son égard. Voilà 5 ans que je l’ai rencontrée, ou et comment, je ne sais plus trop… mais cela a-t-il de l’importance ? L’important est dans ce que l’on a vécus ensemble, du rire aux larmes, du simple sourire à ces conversations qui se passent de mots. Et pourtant, je ne l’ai jamais rencontrée… Je ne sais que très peu de chose d’elle, finalement… Uniquement ce qu’elle veut bien me livrer au détour de nos conversations ou d’un de ces écrits qui constellent son blog. Je ne sais pas la musique de ses chansons, ni ce qu’elle pense lorsqu’elle laisse son esprit vagabonder… Je ne sais pas ce qu’elle entend lorsque la pluie tombe, ni ce qu’elle voit quant elle regarde le soleil se lever sur les paysages de chez elle, ou quant elle écrit… et pourtant, c’est en parti a elle que je dois d’avoir réussi a me retrouvé, la d’ou je n’ai même pas su me tirer… la ou j’ai fait le vide, elle a mis de la place…et a la place du doute, elle a mis des questions… je sais maintenant comment doit être interprété cet article… Comme un grand merci à elle, un simple merci… ni plus, ni moins… J’aimerai qu’elle puisse compter sur moi comme J’ai pu compter sur elle.. Mais elle est loin et je la sais parfaitement entourée… elle n’a pas besoin de moi. La d’ou elle est, je ne suis que… je n’en sais rien, en faite… mais je m’en moque… quoi que je sois pour elle, je serai a ces coté si elle le demande…je le lui dois… elle ne saura sans doute jamais a quelle point ce qu’elle a fait pour moi compte a mes yeux… il me vient une question, que quelqu’un possédant plus de talent pour l’écriture que moi ,a très bien mis en forme… « qui est tu donc ? le miroir ou je me vois, ou l’abîme ou je me perd ? » Un peu des deux je pense… Encore Merci a toi… Elle m’a demander un jour, au hasard d’un commentaire « ne me laisse plus »… je ne le veut pas… non, je ne le peut pas… j’espère que tu écriras sur moi, un jour, juste pour le plaisir de pouvoir te répondre… Ce qui a précédé n’était destiné qu’a toi… c’était ma façon a moi de te remercié d’une manière un peu plus sincère qu’un simple mot, en espérant le jour ou je pourrait te rendre la pareil…

Les etoiles.

Pour voir les etoiles, je n'avais pas besoin de regarder vers le haut. Des etoiles, j'en ai connu de trop pres. Ce sont des astres lumineux, qui naissent brillants, et qui grandissent pour devenir de merveilleuses etincelles dorees. Les etoiles ne sont pas aussi grandes que le soleil. Et puis le soleil brule... Les etoiles, elles, sont tendres. Elles ne sortent que la nuit, elles se font belles et ne sont pas jalouses. Car meme entourees de leurs semblables, elles restent sublimes et savent que la beaute des autres ne les rend pas moins belles pour autant. Chaque etoile brille a sa facon.
Je ne vois pas les etoiles dans le ciel. Parce que les etoiles sont dans ma vie. Et je ne me lasse de les contempler.
Des etoiles j'en ai connu. Elles se sont un peu eloignees aujourd'hui. Mais je sais qu'elles sont la-bas, quelque part, et qu'elles pensent un peu a moi... quelquefois.
Je ne vois plus mes etoiles. Mais quand le ciel est beau, je sais qu'elles sont sorties. Parce que ce sont mes etoiles qui rendent beau le ciel.
Ce soir, jai regarde le ciel. Et c'etait un ciel etoile. Bien sur, il etait beau, et les etoiles belles, mais moins belles que celles que jai connues. Peut-etre parce qu'elles me sont etrangeres. Mais j'ai entendu leurs murmures... Et j'ai su qu'elles parlaient de toi. Et d'elle.
Les etoiles parlent de vous. Vous, les etoiles de mon ciel.

Des conversations grises.


Depuis sa « création », mon blog a servi à alimenter trois sortes de relations : la première est celle qui me lie aux personnes qui lisent ce que j’écris et la seconde crée des liens entre ceux qui enregistrent un commentaire. La troisième m’intéresse particulièrement ce soir puisque c’est une relation entre moi… et moi. J’ai décidé d’écrire pour lutter contre le temps. Non, je ne parle pas de l’ennui. Je n’écris pas pour « passer » le temps. J’écris pour cristalliser ce qui pourrait s’évaporer. Parce que les paroles s’envolent. Et les écrits demeurent. La mémoire, faible comme tout ce que possède l’Homme comme capacité, ne peut stocker tous les évènements. Et heureusement !! Je n’ai toujours pas saisi les critères de sélection qu’elle adopte. Alors j’ai créé les miens. Et je transmets ce dont j’ai besoin et envie dans mon blog.

J’ai voulu que ma page me ressemble. J’ai choisi une couleur que j’aimais bien et qui repose la vue. J’ai voulu qu’il soit gai. Alors j’ai mis quelques photos, dans le seul but d’éloigner mes écrits de la monotonie d’un journal. Et j’ai parlé de ma vie, des personnes que je connais, celles qui m’intéressent, mes expériences, mes sentiments… Ecrire ma vie aujourd’hui est une tache difficile. Alors j’ai commencé par une intro maladroite qui ne sert qu’à mieux m’introduire, moi auteur de ce texte, dans le corps du sujet (alors qu’une intro est normalement destinée aux lecteurs).

Ecrire est une tache difficile aujourd’hui. Parce que pour parler de ma vie il faut parler de la guerre. Et rendre un peu moins rose une page que je voulais naïve et innocente. Difficile, car je n’ai parlé jusque là que des choses simples que je comprenais. Et voilà que je suis obligée, pour rester fidèle au but que je m’étais posé, celui de tout transmettre, de parler de la crise au Moyen-Orient. Non je ne suis pas en guerre. Mais la guerre s’est imposée. Et je n’ai pas su la renvoyer. Comme M., je n’ai pas envie de me plaindre. Parce que moi aussi j’essaie d’apprécier des moments en famille qui deviennent de plus en plus rare quand il est facile de se déplacer.

Mais aujourd’hui j’ai décidé de sortir. Et je n’ai entendu que des conversations grises. Des enfants parlaient de la perfection des avions israéliens. Leur champ lexical comprenait essentiellement les armes, les avions et les bombes. D’autres mots techniques encore, un peu plus « sophistiqués », des mots que j’ai essayé en vain de retenir. Les « grands » aussi parlaient de la guerre. Normal, me diriez-vous. Oui c’est normal… Mais normalement, quand on est enfant, on rêve. Et quand on est adulte, on mène une vie stable. Mais la norme fait défaut. La poussière a formé une couche qui masque le soleil. L’air est plus pollué que jamais. Les regards sont perdus. Les pas hésitants. Les projets temporaires, les prévisions fragiles. Et les conversations… grises.

mercredi, juillet 19, 2006

Le temps...

J’ai toujours considéré le temps comme un obstacle : « donne moi plus de temps pour te connaître, plus de temps et je t’aimerai, une semaine de plus et j’aurais réussi mes examens, quelques jours de plus sous le soleil et j’aurais eu une belle peau bronzée, un mois de plus et j’aurais mieux profité des vacances, quelques heures de plus par jour et j’aurais eu le temps de voir tous mes amis ».
Même les minutes avaient leur importance. Je me souviens des matins d’école. Ma mère me réveillait, brusquement, allumait la lumière (quelle cruauté !!), retirait le drap et murmurait quelques mots que je n’arrivais, encore, à comprendre. Et je criai, suppliante, vulnérable, paresseuse, malheureuse, les larmes aux yeux : « Cinq minutes ! S’il te plait !! ». Et ces cinq minutes, quand – rarement- accordées, faisait naître en moi un bonheur indescriptible et je replongeai, ne serait-ce que pour quelques minutes (cinq), dans le plus profond des sommeils.
Le temps, pour moi, étant limité, était le contraire de la liberté. Donne moi du temps, pensai-je, et je ferais des merveilles.
J'ai meme remarque sa predominance en Droit. En effet, une fois le delai depasse, le recours est irrecevable. Le terme servait a etablir l'ordre. Des situations, meme irregulieres et pas tout a fait justes, deviennent irreversibles et intouchables du fait du depassement du delai, un jour ou une heure fixee a l'avance. Cette condition, quoique injuste, assurait la stabilite des transactions.

Je compris, bien plus tard, que c’est lui, en effet, lui le monstre, lui l’homme avare, lui la calculatrice, le sablier, qui fait la différence. Celui qui arrive à finir – et bien faire- son devoir, dans les limites du temps prévu, réussira. L’épreuve consistait donc à se plier aux consignes… dans les limites du temps prévu. Parce que tout le monde peut faire – presque- la même chose. Mais c’est le temps qui départage les candidats. On distinguera alors le plus productif, au rendement supérieur, de celui au travail inachevé. Qu’il ait pu le finir s’il avait eu le temps… peu importe.

Mais le temps à lui seul ne suffit pas. Il y a une semaine d’aujourd’hui, le 12 juillet, le Liban fut attaqué. Une surprise, un choc, un cauchemar. Parce que le 11 juillet encore, le Liban était si beau. L’été avait commencé et l’Italie avait gagné. Il y a une semaine, 7 jours, les jeunes parlaient de Beyrouth, de leurs projets au Liban. On voyait dans leurs yeux de l’espoir, l’envie de rester. Les libanais avaient regagné confiance en leur pays. Mais tout a changé si vite. Et depuis ce jour-là, c’est le sentiment d’impuissance qui a pris place. Parce qu’on ne peut rien faire. Ceux qui ont assez de chance d’habiter loin des zones en danger sont cloîtrés devant leur télé. Et ce n’est pas le temps qui manque. La vie est en suspens, l’avenir est incertain, le temps trop long cette fois. Le temps ne passe pas. Et demain est imprévisible.
Je croyais que c’est le temps qui me manquait, et qui m’empêchait de mieux et de plus écrire. J’ai tout le temps maintenant… Mais je n’ai rien à dire.

lundi, juillet 17, 2006

Ce qu'en pense Gaelle.

"inchallah" je crois que c'est le seul mot qu'on peut dire...je pense vraiment qu'on n'a plus que les prières pour nous sauver...chaque famille a une "elle", un "lui" et des "eux"...chaque famille est disloquée ici et là...je n'aurais jamais cru que la vie pouvait basculer aussi rapidement...d'une facon aussi inattendue...en un instant tout a été brisé,le rêve est devenu cauchemard,l'espoir et l'avenir incertains...je pense très fort a toi et a tous nos amis, surtout ceux qui peuvent directement être touchés par les événements...j'espere du plus profond de moi-même que le prochain comment que j'écrirai sera sur la paix au liban...

dimanche, juillet 16, 2006

Inchallah.

J'ai souvent entendu ma grand mere dire, comme la majorite des personnes de son age, alors que je faisais des plans pour le soir, le lendemain ou la semaine d'apres, "Inchallah". Inchallah, si Dieu le veut... Parce qu'il ne nous appartient pas, selon elle, de determiner a l'avance l'avenir. Parce qu'il nous est impossible, a ses yeux, de prevoir le lendemain ou meme la seconde qui suit.
Mais moi, je suis jeune. Et comme la majorite des personnes de mon age, je croyais qu'il suffisait de rever, de decider, de planifier et de determiner une date pour que l'evenement prevu ou voulu se realise. Dieu pouvait bien sur aider, et ecouter nos prieres, mais je croyais que l'avenir n'appartenait qu'a nous, nous les humains, nous les hommes, nous les femmes, nous les jeunes. Nous les libanais.

Fixe une date et voyage. Vas-y. Parcours le monde. Fixe un endroit et j'y serai. Fixe un programme et il se realisera. Decide. Reve. Ecris. Planifie. Emmene-moi. Et c'est ce qu'elle a fait. Et lui aussi. Et moi d'ailleurs. Parce que nous y croyions vraiment. Nous voulions y croire.
Elle par exemple, voulait partir. Elle voulait aller la-bas, tres loin, travailler, decouvrir, et y habiter. Son voyage me faisait de la peine, je redoutais son depart. Elle devait aller en avion.
Lui est venu passer les vacances ici. Parce qu'ici c'est son pays, ses amis, sa famille. Lui est aujourd'hui coince ici. Et la-bas c'etait son avenir, son travail et sa vie.
Eux, ont 3 et 4 ans. Ils sont seuls au Liban. Leurs parents sont ailleurs. Ils pleurent. Ils auraient voulu les voir, les serrer, les reconforter.
Mais elle est partie. Non, pas en avion. Et je n'ai pas pleure parce qu'elle s'en allait. J'ai pleure parce qu'elle est partie comme ca, fragile, fatiguee, inquiete. Inquiete pour elle, puisqu'elle devait traverser le pays en voiture. Inquiete pour nous. Inquiete pour son pays.
Lui est devant la tele. Il regarde les nouvelles et son pays s'effondrer. Il ne pense pas trop a lui, pas trop a son travail et pas trop a sa vie. Ou bien reussit-il a bien le cacher.
Eux, ils essayent d'appeler. C'est tout ce qu'ils peuvent faire pour le moment.

Inchallah, avait dit ma grand-mere. Oui, je veux bien te croire. Parce que je ne sais quoi faire d'autre. Et je ne peux rien decider. Fixe une date, un endroit, un programme. Et j'y penserai. Parce que demain ne nous appartient vraiment pas. Parce que l'avenir nous echappe. Parce qu'hier je ne savais pas qu'aujourd'hui serait ainsi.
Inchallah qu'elle arrive en paix, que le voyage ne l'ait pas trop fatiguee. Inchallah qu'il puisse revenir chez lui, je n'aime pas le voir si triste et si perdu. Inchallah qu'ils puissent les revoir, leurs enfants. Inchallah que le pays renaisse, une fois de plus.
Quoi faire? Attendre... peut-etre. Et demander que Sa Volonte soit faite.

mardi, juillet 11, 2006

Que la vie est belle...

Il me dit que la vie est belle.
Il me dit qu'il est heureux, alors qu'on passe tous les deux par une periode un peu triste.
Il sourit puis repete, tout bas, qu'il est heureux, que la vie est vraiment tres belle. Alors qu'on venait de se quitter et qu'on avait encore les larmes aux yeux.
Non... Je n'avais pas tres bien compris comment il pouvait la trouver ainsi aujourd'hui en particulier. Aujourd'hui qui n'est pas un jour comme les autres.
Puis il a ajoute, afin que je comprenne: "La vie est belle. Parce que tu ecris bien".
Et j'ai trouve ma vie... tres belle!

lundi, juillet 10, 2006

Un choix.

C’est parfois une question de chance, souvent une question de choix. Faire un choix est une des choses les plus difficiles. Il faut réfléchir, décider, abandonner peut-être quelque chose pour une chose nouvelle qu’on ignore souvent ou connaît si peu. Ca suppose de la détermination, du courage et de la volonté. Bien sur, certaines décisions sont faciles à prendre, et encore, pas pour tout le monde : le choix du film au ciné, du programme de samedi soir, du sandwich au restaurant. Certains se permettent même de varier les données proposées, comme ajouter une réponse D dans un QCM de trois réponses pour chaque question (A, B, C) ou de substituer les ingrédients d’un plat proposé. Ca donne quelque chose du genre « une salade grecque sans fromage, sans oignons, et sans légumes ». C’est une décision maladroite. Mais elle fut prise. Et c’est l’essentiel.

J’écris pour parler d’une autre catégorie de choix, ceux qui peuvent aller jusqu’à bouleverser tout un mode de vie. Je me suis souvent arrêtée longtemps à la même station : je mange toujours la même glace, je ne lis qu’Amelie nothomb, Coelho, Levy, Weber et quelques autres auteurs. Mais j’ai envie d’en découvrir d’autres pour une fois, qui seront peut-être – et probablement- moins bons a mon gout, mais que je devrais lire rien que pour mieux apprécier les premiers. Ca ne veut pas dire que ma vie ne me plait pas ou plus. C’est juste qu’elle a été ainsi depuis quelque temps, des mois ou même une année ou deux. Alors je décide de la bousculer. C’est une décision impulsive et irréfléchie, immature et spontanée, téméraire mais qui manque un peu d’expérience. C’est une décision qui vient tout remuer. Je ne sais pas si l’on sera plus heureux. Peut-être plus triste. Mais c’est un changement nécessaire. Un besoin pressant et pressé qui ne peut plus attendre.

Tu me demandes ce que je cherche, où je vais et ce que je vais devenir. Mais je ne sais pas quoi te répondre. Parce que j’ai décidé trop vite, j’ai oublié les motifs de mon choix. Mais pour une fois j’ai su le faire. Et comme la salade grecque qui n’en est plus une, il reste valable. C’est une envie d’aller vers l’aventure, d’être seule et mal protégée, d’être fragile certes mais plus indépendante, une bêtise des filles de mon age, une incertitude, une impulsion, un caprice.
Vais-je revenir ? Suis-je vraiment partie ? Peut-on tout changer par simple choix ? Je ne sais pas… Et si je change d’avis, peut-être qu’à ton tour t’auras fais un choix. C’est ton droit.
Ca se termine exactement comme ça a commencé, dans le respect du « parallélisme des formes ». Parce que ça se termine vite, et que ça a commencé en quelques secondes, le temps que nos mains se touchent… Parce que ça se termine par des promesses, parce que ça se termine avec des larmes mais surtout des sourires, parce que ça se termine sur un escalier, parce que ça se termine par des confidences, des secrets et des souvenirs. Beaucoup trop de souvenirs.
On peut changer, dit Paolo Coelho, mais on ne peut pas oublier. Je ne vais rien oublier, rien du tout, je te le jure. Je n’aimerais pas le contredire. A lui je serai fidèle. Et à toi aussi. D’une certaine manière.

samedi, juillet 08, 2006

Elle s'en va.


Je me suis souvent imaginée le jour des adieux. Je l’ai souvent entendue dire, avec un sourire malin qui est le sien « dans quelques semaines, je m’en vais ». Quelques semaines, ça me paraissait long, assez long. Et même éternel. Pour moi, elle ne pouvait pas quitter, et ce projet, cette date sure et certaine, ne pouvaient facilement arriver. Je l’ai souvent entendue demander, de cet air hautain qu’elle emprunte « je vais vous manquer ? ». Et je répondais, bien sur, ironiquement, avec un large sourire « Non !!! ».
Je l’ai vue préparer ses affaires, ranger sa valise, faire une liste afin de ne rien oublier. Je suis allée avec elle acheter ces choses dont elle aurait besoin, à l’autre bout de la terre. Je l’ai aidée. J’ai participé au crime. Autant qu’elle. Parce que je ne veux pas qu’elle s’en aille. Et je ne pense pas qu’elle ait le droit de s’en aller.

Je l’ai vue un peu triste mais surtout très heureuse de commencer sa vie. Je l’ai vue souriante et enthousiaste, je l’ai écoutée raconter ses prochaines semaines. Mais j’ai si peur pour elle. Je veux qu’elle m’emmène, je suis déjà jalouse de ceux qu’elle va rencontrer, je me demande si elle parlera de moi, j’ai peur qu’elle marche seule dans la rue, je me fais du souci pour elle, et je déteste déjà ceux qui oseront lui faire du mal. Il est trop dur de la quitter. Puisqu’il est déjà dur d’y penser.

Je lai vue s’éloigner un peu de ses amis. Je pense qu’elle redoute, comme moi, les adieux. Je l’ai vue occupée, heureuse, triste, confuse, déterminée. Dans quelques jours, elle s’en va. Je n’ai pas vu le temps passer. Mais le temps s’en fout. Il passe quand même. Plus on s’approche de samedi, le jour du voyage, et plus je suis perdue. Je sais ce que je vais perdre, mais je ne sais pas comment ça va être sans elle. Ou même si ça peut « être » sans elle. Je n’ai jamais été sans elle. Et je ne veux pas être sans elle. Je ne veux pas qu’elle s’en aille. Mais que je veuille ou ne veuille pas…

Quelqu’un qu’on aime s’en va… Et on repense, le sourire au visage et les larmes aux yeux, aux beaux moments passés ensemble. On repense aux fous rires, aux disputes, aux conseils… On regrette n’avoir pas passé plus de temps avec cette personne qu’on adore et qui s’en va aujourd’hui. On regrette ne pas lui avoir dit tous les jours « je t’aime ». On se demande si on peut l’arrêter, l’interdire, la retenir. Mais c’est impossible. Demain, ma sœur s’en va.

Une seule chose me console. Je sais qu’elle va à la recherche de son bonheur. Qu’elle soit heureuse me réconforte. Et pour cette raison, je peux – peut-être- la laisser partir.
Alors si tu ne veux pas me voir pleurer, si tu veux que je te dise, avec un très grand sourire, comme hier, le mois passé, et l’année dernière « Non, tu ne vas pas me manquer », sois heureuse. Sois heureuse, combattante, forte, souriante… Parce que c’est comme ça que je t’aime. Et puis tu reviendras, belle, jeune, fraîche et encore plus forte, me raconter qu’une fois de plus tu as réussi. Je te demanderai, surprise et émerveillée, comment tu t’y prends. Tu répondras, comme tu as l’habitude de le faire « c’est moi… je suis lion ! ».

jeudi, juillet 06, 2006

Ce qu'on voit dans le ciel.


Ce soir, il a fait très beau… Pas trop froid, ni trop chaud : la température parfaite. Ce soir-la, même le ciel avait des choses à dire. Et la lune avait une couleur bizarre, mais vraiment très belle. Une couleur qui n’est pas la sienne normalement, mais qu’elle a choisi, ce soir-là, d’emprunter. Une couleur entre l’orange et le rouge. Je n’ai pas pu distinguer sa forme, elle ne formait ni un rond, ni un croissant. Rien qu’une tâche de couleur sur un drap noir.

Je t’ai attendu pour te la montrer… Tu étais quelque part dans la maison. Je t’ai attendu pour te montrer une très belle image, l’image de ce soir-la, tout en fixant la lune des yeux. Comme s’il suffisait de la fixer pour qu’elle reste. Comme s’il suffisait de la vouloir afin qu’elle ne disparaisse. Je t’ai attendu, pour mieux la regarder. J’ai pensé qu’à deux, elle serait encore plus belle. Puis tu es arrivé. Je me suis retournée un instant, le temps de t’appeler. Je me suis retournée une seconde, le temps de te la raconter. On se dirigea tous les deux, moi enthousiaste et toi ennuyé, vers la vitre. Mais elle avait déjà disparu.

Je suppose qu’elle voulait que tu sois un peu plus intéressé. La lune a raison. Il faut l’aimer assez pour qu’elle se laisse admirer. Il faut la respecter. Sinon, elle s’en va. Elle est orgueilleuse. Aime-la. Ou au moins, fait mine d’être ébloui. La lune est une femme. Et toi, les yeux endormis et la démarche nonchalante, tu n’aurais su l’apprécier.

Je ne sais si j’ai vraiment vu la lune ce soir-là. Mais j’ai surtout compris que ce qu’on voit dans le ciel est éphémère. Il faut savoir profiter du moment, parce qu’il suffit qu’on se retourne un instant pour que le ciel change de décor.
Ce qu’on voit dans le ciel ne dure qu’un moment. Il faut savoir en profiter, bien contempler la vue de la fenêtre, ne penser à rien… Car il suffit de se retourner… Et la lune est déjà partie.
On m’a souvent dit de profiter de la vie, de profiter du présent, sans trop me soucier de l’avenir, et sans laisser le passé me retenir. Avant ce soir, je n’avais pas vraiment compris. Profiter de la vie, c’est sans doute en faire une éternelle vue donnant sur le ciel.

mercredi, juillet 05, 2006

A perfect timing.


Certaines choses se passent au bon moment. C'est un Tres bon moment, tellement bon que ca fait peur. On se demande si l'on doit ceci au hasard, a une simple coincidence ou a une force surnaturelle. On se pose, certes, la question. Mais on la laisse tomber aussitot. Elle fait partie de celles auxquelles il est difficile de trouver une reponse satisfaisante et definitive.
L'ete dernier, j'eus des doutes sur l'existence de l'amour. Je n'y croyais plus. J'etais persuadee que l'Amour, en tant que sentiment superieur depassant obstacles et faiblesses, l'Amour des livres et des films, des reves et des histoires, n'existait pas dans la "vraie vie". Je me fis a cette idee, sans tristesse et sans grande deception, et j'acceptai persque ma constatation, determinee a vivre avec.
Dans une des bibliotheques de Paris, je choisissais des livres pour passer les vacances. Et une couverture attira mon attention. J'achetai le livre sans meme le feuilleter. Je lus, bien plus tard, "l'amour dans la vie des gens". J'avais trouve le livre au " tres bon moment".
Ce livre parlait - il est clair- de l'AAAmour. Et il reussit a me convaincre que l'amour est partout. On a tous besoin du support que procure l'autre. C'est peut-etre quand on s'attend a un conte de fees, a une passion continue et a la perfection qu'on passe a cote. Sinon, quand on comprend et accepte la realite de l'amour, on peut tous, et facilement, vivre une assez belle histoire. Parce qu'on cherche tous la meme chose. Certains le disent, d'autres pas, certains pretendent pouvoir vivre seul, d'autres enchainent des aventures vides.
Je n'ai pas voulu ecrire un texte enfantin et naif, meme pas un texte "spirituel" qui vanterait les bienfaits de l'amour... Juste une verite generale. Tout le monde s'aime. Ou plutot... peut s'aimer.
L'amour, quant a sa forme, peut varier. Et ses consequences, elles, peuvent etre negatives. Quant a son existence, je n'ai plus de doutes...

mardi, juillet 04, 2006

Le menage


Un jour ou l'autre, ce jour qu'on bouscule, ignore et retarde, il faut faire le menage: le menage dans sa tete, sa chambre, le menage dans sa voiture et le menage dans sa vie. Il faut trier les elements qui la constituent, jeter les saletes, garder le neuf ou simplement ce qui nous tient a coeur, il faut mettre de l'ordre afin de comprendre. Le desordre cache souvent ce qu'il y a de mieux. Et parmi des tonnes d'objets inutiles, on ne voit plus ce qui nous est vraiment necessaire.
J'ai donc decide de faire le menage. Et de commencer par la plus grande boite de tous, l'espace le plus vaste, la chambre la plus libre: la vie. Ma demarche peut sember illogique, maladroite et inversee. Il faut commencer par la boite la plus petite de toute me dit-on, comme un tiroir par exemple. Mais bon, je fais ce que je veux. Et c'est ma vie en generale qui, apres avoir ete ignoree pendant des mois, souffre d'un chaos total. Aujourd'hui j'ai le temps, je peux bien l'observer, la juger, la critiquer... meme si elle m'appartient.
Oui, aujourd'hui j'ai tout pose d'un cote. C'est une phase temporaire ou tout est en suspens, je refuse son ensemble pour n'accepter que les choses necessaires ou simplement jolies. Parce qu'il est difficile de gerer un "tout".
Mais la vraie raison de tout menage est que toute personne change ses gouts. Ou bien elle les decouvre pour la premiere fois. Elle se reveille un matin et decouvre que tout ce qui l'entoure ne lui ressemble plus. Alors elle deprime... ou elle se met au travail. C'est la seconde des deux solutions que j'ai choisi. Et vous?

lundi, juillet 03, 2006

Il suffit qu'elle soit unique.

C’est en buvant un délicieux café, sur une belle terrasse, avec une personne qui m’est chère, que j’eus une brillante idée. Je suppose qu’elle fut réellement brillante puisque je me rappelle –vaguement- avoir eu envie de rentrer sur le champ rien que pour pouvoir écrire mon histoire, cette histoire qui relancera –peut-être- une succession de textes créés par besoin et envie. Je pris le chemin du retour avec hâte, imaginant déjà les prochaines heures, assise confortablement dans mon lit, mon ordinateur sur les genoux, mes lunettes sur le nez, à relater quelque récit qui pourrait intéresser quiconque ou personne. J’arrivai évidemment à la maison et je créai le décor propice de mes moments favoris. Tout était là… sauf mon histoire ! Je l’avais oubliée… J’appelai alors mon ami, celui avec qui j’avais passé l’après-midi, mais il n’en savait rien. Je ne l’avais pas partagée avec lui. J’avais pourtant la certitude de l’avoir explicitée. Ca devait être encore un sale tour de mon imagination.
Peu importe… Un oubli d’histoire remplaça mon histoire qui devait être sans doute aussi banale que la vie de tous.
Une vie banale… J’ai souvent effacé, en appuyant avec insistance sur la flèche « delete » du clavier, un épisode qui racontait une journée sur la plage, un après-midi avec toi, une conversation nocturne au téléphone. J’ai souvent effacé des « bouts de vie » qui me semblaient tout à coup banals. J’ai souvent eu la peur, le manque de confiance, de partager des moments précieux qui semblaient ordinaires une fois écrits. Puis je t’envoie par texto qu’une vie ordinaire, c’est extraordinaire… Et je la retrouve, mon histoire… Ou bien une autre. Peu importe. J’ai retrouvé une histoire quelconque, une histoire banale, une histoire qui appartient à tous, j’ai compris pourquoi il la trouvait belle, cette fille que je n’avais pas remarquée avant de le connaître, j’ai compris pourquoi le petit Michel adorait les fraises que je pourrais bien remplacer par des cerises, j’ai compris –un peu- ce que mon père ressent à chaque fois que son avion décolle, ce qu’un footballeur peut ressentir quand il marque un but et tout le reste qui, pour moi, n’avait aucune importance… ou si peu.
Ce n’est pas grave si j’ai oublié mon histoire. Elle devait sans doute raconter un sourire, un regard, une promesse ou une glace. Toutes les histoires se ressemblent. Elles n’ont de sens qu’une fois vécues. Alors tu comprends maintenant pourquoi parfois j’ai envie d’être seule, sous le soleil, un livre entre les mains (même s’il ne sera jamais lu) ? Je repense à ces bouts de vie qui font ma vie, à des épisodes que je ne saurais raconter, à un bonheur qui se manifeste sans cesse, tantôt discret et tantôt imposant.
Et puis je raconte une histoire qui est la somme de toutes et qui englobe celle que j’ai oubliée, qui la dépasse, la transcende et la snobe pour devenir l’histoire des histoires, la somme de sentiments légers qui hantent nos vies.
Ce que je viens d’écrire est l’Histoire de moments anodins absolument hors du commun. Aucune vie n’est banale. Il suffit qu’elle soit unique. Et elle l’est toujours…