samedi, juin 09, 2007

Organisation

Organisation. Un beau mot. Utile, surtout. Car j’ai toujours su diviser mon temps entre les sorties, les siestes, les loisirs, les amours, la plage, la fac, les livres, mon site, les amis, les courses et les études. J’expliquais toute réussite par cette idée de planification. Il suffit de visualiser le but, d’évaluer la période qui me sépare de celui-ci et de diviser le travail en fonction du temps restant… Il n’y a que les paresseux qui échouent.
Mais pour qu’une bonne organisation soit fructueuse, il faut qu’elle ait lieu dans des circonstances paisibles ou du moins normales. Et qu’aucun évènement inattendu ne surgisse. Car si je suis bonne planificatrice, je déteste les surprises…
Un bon plan fonctionne quand tous les éléments sont connus. Prétentieuse – peut-être – j’assurais les connaître… tous. Mais un incident assez grave je crois perturbe mes prévisions. Un accident de parcours m’empêche de travailler. Je baisse les bras. Je suis fatiguée et désespérée. Je ne sais pas agir sans suivre un programme bien détaillé. Une chute violente et dangereuse me retarde alors que je n’ai jamais su marcher en dernier… Une blessure qui s’aggrave est difficile à gérer.
Je ne vois que deux plans. Le premier est de tout laisser tomber. Le second propose de redoubler d’efforts. C’est un défi qu’on me lance. Et je le prends. Pour éventuellement le relever…
Organisation ? Peut-être. Mais point de bonne organisation sans difficultés. Une bonne organisation suppose des obstacles et des éléments rebelles. Alors je m’organise : d’abord je travaille, et je désespère par la suite ; question de bien m’organiser…
Les plus belles émotions sont spontanées. Mais les émotions sont si souvent destructrices. J’opte alors pour des « émotions réfléchies » même si je risque de les disqualifier. Aujourd’hui je souris, et je pleurerai quand j’aurai fini. Oui, je réserve mes pleurs à plus tard, des pleurs que j’insèrerai dans une case vide de mon programme.
Les plus beaux paysages attirent par leur charme naturel. Mais ils sont souvent retravaillés sur un programme bien avancé d’un ordinateur de haute technologie. J’admire la spontanéité mais elle est si incompatible avec l’idée d’organisation. Je l’admire, oui, mais je la refuse.
Bien plus difficile est le succès quand on ne maîtrise pas toutes ses données. Mais non impossible. Et bien plus beau le succès quand celui-ci constitue à son tour la donnée rebelle d’un programme prédéfini, l’élément incontournable et inattendu, surprenant certes, mais cette fois-ci surprenant de bonheur…

3 commentaires:

~Chris~ a dit…

désorganiser rebelle et décousu... jusqu'a ce ke le seul imprévu de l'histoire remette tout en ordre...a la fin, comme il se doit. leger et subtil, comme a ton habitude...

Anonyme a dit…

It is quite possible to work without results, but never will there be results without work. You are the best planner I have ever seen, in everything. You can do the work of two people at the same time and still have time to do for two more. In work (university as well), same as in life, you are never given a wish without also being given the power to make it come true. We are both on the same track, and on the same agenda. I miss you. E

Anonyme a dit…

C'est par hazard que je suis tombé sur ton blog que je trouve très sincère. J'aime beaucoup ton style d'ecriture !! Continues comme ça... Ca me pousse à écrire mon propre blog.
Je suis moi même libanais musulman, ma femme est chretienne maronite et mes enfants ? Eux auront certainement cette liberté que nous n'avons pas eu. Quoique je reste persuadé que l'on puisse plus ou moins choisir sa religion car en fin de compte c pas l'apparence religieuse qui compte mais bien l'amour divin l'on porte au fond de nous !!