samedi, octobre 13, 2007

Robes, jeans 34 et talons

Bleues, roses, vertes, blanches, beiges, noires et grises… Du coton, du satin, du lin et de la soie. Certaines sont très courtes, d’autres ouvertes dans le dos, certaines sont pudiques et donnent libre cours à l’imagination, d’autres sont criminelles de classicisme, d’autres encore offrent un décolleté plongeant. Toutes sont belles… Et les filles absolument magnifiques. Vendredi soir à Beyrouth, dans une boite populaire sur un toit de la ville, les plus belles robes dansent et se touchent…
Celle que j’ai préférée était en taffetas, sans manches, rouge sang et en boule. Elle dessinait joliment la courbe des hanches de la fille et se terminait en un gros nœud de devant.
Moi j’ai mis une noire classique… Une robe que l’on trouve dans chaque armoire. Il y a des jours où l’on ne sait pas trop quoi choisir. Et le choix le plus sûr reste le noir. On ne peut pas faire faux avec du noir. C’est gagnant gagnant. Et tous les accessoires sont permis. Le rouge, le vert et le jaune sont absorbés par sa profondeur. Une petite robe noire anodine quand on n’a pas envie de trop réfléchir…
Il y a aussi les jeans. Mais pas les jeans que vous connaissez sous leur acceptation habituelle : blue jeans classique, insignifiant, confortable et déformé. Non… Les jeans dont je parle ne s’enfilent qu’après une semaine de famine et une bonne demi heure allongé sur le lit avec l’aide d’une meilleure amie. Car ils sont de taille 34 et ont la capacité de se fermer autour d’une taille 36, 38 et même 40… Ils sont faits pour être portés bien sûr mais aussi pour que l’on reste muettes et immobiles. Car le moindre faux pas et la moindre parole de trop pourraient les faire exploser. Ils affinent les jambes, redressent le cul et bien sûr… compliquent la vie. Quand vous verrez une fille faire des pas de tortue et respirer une fois sur deux vous comprendrez que c’est la faute du jeans…
Robes ou jeans… Peu importent. De beaux corps qui se baladent constituant le décor de la scène et le glamour de la soirée. Robes ou jeans… Mais toujours chaussures à talons. Des talons compensés et des talons aiguilles pour faire balancer les hanches, allonger les jambes et surtout… pleurer les mecs !
Ce sont les filles de Beyrouth. Belles comme sur un podium. Arrangées comme pour aller à un bal. Habillées comme un concours de stylisme. Maquillées comme des tableaux d’art.
Nous les critiquons. Nous nous en moquons. Nous les plaignons. Et nous faisons de même. Car parmi ce cinéma, il est impossible de rester hors du jeu. Les soirées deviennent un lieu de mode où tout est permis, le court, le long, le carré, le coupé, le dénudé… tant que soient évitées les fautes de goût comme une combinaison vulgaire et exagérée.
Dans un monde esthétique où l’on est sinon magnifique du moins très beau, la plus value d’une fille réside ailleurs. Ce plus que l’on cherche se trouve dans ses capacités intellectuelles et sociales.
La vraie beauté dans un douloureux diplôme de polytechnique qui se marie difficilement – mais clairement – avec une si petite robe de soirée, dans une vraie gentillesse débarrassée de toute hypocrisie, dans un succès professionnel à laisser bouche bée toutes les filles-statues, dans une conversation sincère entre deux filles oubliant les mecs et la jalousie, dans un humour a faire pleurer de rire, dans un projet de carrière ambitieux et sans doute réussi, dans une attitude convenable malgré la décadence des lieux, dans une profondeur plus présente que son apparence, dans une vie bien remplie qui ne se résume pas à la folie des nuits, dans un amour pur et stable malgré la volatilité des relations, dans un accomplissement personnel qui fait briller les yeux, détendre le visage et affirmer la démarche…
Bleues, roses, vertes, blanches, beiges, noires et grises… Du coton, du satin, du lin et de la soie. Un jeans 34 qui rend la vie impossible. Des talons qui se cassent parfois. Mais pas que ça. Car certaines filles ont autre chose. Des choses qui ne se fanent pas. Des choses non éphémères. Des choses qu’elles cultivent et qu’elles grandissent…
Des robes certes… Mais aussi plein de choses à faire oublier robes et talons.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

javai amplement besoin dune description refletant cette soiree la...
jobesrvai et je ne voyais pa
jetai impressionnee et degouttee
javai le regard envieu et vide
cest ca en fait k ce nest que des robes des jeans et des talons :)
je tembrass tres fort
T.

~Chris~ a dit…

plus value... je connai une femme a qui ton ecrit colle a le peau. enfin, la connaitre est un bien grand mot... belle, mais pas seulement,je dirai meme que c la moindre des ces plus values. drole, sensible, douée, tetue aussi ;-), helas devenue muette enver moi. pkoi? je ne sais pas, mai sa plus value, quoi que je n'aime pas vraiment le terme, reside pour moi dans quelque page web, des morceaux de sa vraie vie, ecrite en noir sur fond rose... ciao bella...