mardi, novembre 10, 2009

La vie à vélo

Je n’ai jamais été douée pour le sport. A moins que le bavardage n'en fasse partie… En cours d’éducation physique à l’école, je prétendais un malaise qui se répétait tous les mardis à huit heures et que personne ne croyait pour que je sois exemptée du cours et que je reste en classe lire… ou rêver.
Plus tard, ma sœur sportive a voulu s’inscrire à un cours de gymnastique. Bien sûr j’ai voulu faire comme elle. Le cours était qualifié de « débutant ». Pourtant, à la première séance, il n’a fallu qu’un claquement de doigts du prof pour que tous les élèves – y compris ma sœur débutante comme moi – sautent et atterrissent sur les bras… les jambes droites, parallèles, tendues, élancées en l’air. Et moi ? J’étais étalée sur le matelas de la salle, ennuyée de leurs manèges et jalouse à la fois. Je finis par considérer cette heure de gym comme une sieste en salle éclairée sur un matelas en caoutchouc… tous les jeudis. Toutefois, je ne m’absentais à un aucun cours. J’étais une élève disciplinée.
Des années se sont écoulées. Et je ne suis pas plus sportive pour autant. Toutefois, aujourd’hui je ne peux plus compter sur la nature et les gènes chanceux pour rester en forme. Alors je décide d’adhérer, un pas vers l’avant et deux vers l’arrière, à un cours de bicyclette. Les premières fois furent pénibles. Je fixais la montre accrochée sur le mur et qui semblait s’immobiliser tout en envoyant des textos à mes copines pour qu’on décide si l’on va déjeuner une pizza ou un hamburger…
Et puis… je commençai à y prendre goût, malgré la douleur physique. Petit à petit je réalisai qu’il s’agissait d’un effort simultané du corps et de l’esprit… Et c’était là la beauté du sport. Cette danse harmonieuse de la peau et du cœur. Je réalisai qu’il fallait se préparer mentalement et se stimuler pour pouvoir endurer… Qu’il fallait avoir, comme toute discipline, beaucoup de … discipline. Et j’y trouvai mon plaisir et ma satisfaction, en plongeant dans le plus profond de mes pensées, de ma force interne, de mes souvenirs, de mes ambitions pour pouvoir bouger mes jambes de la façon la plus rapide et la plus déterminée et arriver là où mes rêves se posent pour m’observer VIVRE, pas encore les jambes en l'air mais certainement... à vélo

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