mercredi, décembre 22, 2010

Heathrow

La meteo annonce une nouvelle tempete. -17 degres la nuit et la temperature pourrait monter jusqu'a -6 le jour. La joie.

Mes amis se precipitent pour faire les courses, acheter un dernier cadeau oublie pour Noel, ranger leurs valises, finir leur dernier meeting et se diriger vers Heathrow puis vers Istambul, Athenes, NYC ou Beyrouth passer Noel aupres de leurs familles.

Samedi, mes amis ratent leur vol. Mais ils insistent. Passent la nuit a l'aeroport. Pour tenter une seconde chance dimanche. Le scenario se repete. Et le lundi est aussi malchanceux.

Mardi, 3 jours apres la plus grosse tempete, je me dis que je devrais y aller. Un vol supplementaire, m'a-t-on dit, devrait faire l'affaire.

Sur le sol, des familles en chaussettes dorment, recouvertes de papier alluminium.

Des enfants crient la bouche ouverte.

Une femme tente de calmer son enfant qui se debat entre ses bras.

Des vieux epuises. Une claustrophobe. Un homme en bequilles dans la foule.

Et dans un coin, un groupe de jeunes libanais pathetiques se plaignent et font divers coups de fils a x et a y qui aurait un piston et serait createur d'avion.

Oui un groupe de libanais jeunes, naifs, betes, gates, dramatiques qui s'agitent et qui se plaignent et qui pleurent et qui implorent l'idee de ne pas pouvoir rentrer a Beyrouth a temps pour l'anniversaire d'un copain ou Noel (qui est dans 4 jours!).

Un groupe de libanais qui fait une scene de tout et de rien et qui considere deja la possibilite de partir via paris ou frankfurt comme sil s'agissait d"une guerre.

Mon regard passe de la femme elegante, sereine, paisible nourissant un enfant qui pleure les larmes de son corps et tremble de froid au groupe libanais qui me fait honte.
Honte de moi.

Alors je fais demi-tour, je porte mes 4 valises et demi et je rentre chez moi. Il ya des urgences plus urgentes que moi.

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