mardi, septembre 18, 2007

Parfois

Je traîne les jambes. Je veux qu’on m’emmène chez moi en hélicoptère. Ou sinon qu’on me pousse… Oui, je suis trop fatiguée. J’ai quelques courses à faire. Je les fais machinalement en regardant vaguement l’emballage. Et je me trompe. Evidemment. Je ne le remarque qu’une fois – enfin – arrivée chez moi, après la douche et après avoir enfilé ce pyjama qu’on ne montre jamais mais qu’on réserve aux soirées de déprime solitaire. Je dois repartir pour acheter les bons trucs. Je suis toujours fatiguée. Je ne peux pas sortir comme ça mais je n’ai plus la force de me changer. Je mets un gros manteau pour tout cacher, je serre bien la ceinture et je ressors à contre cœur. Derrière mes grosses lunettes noires D&G qui cachent mes yeux en larmes assez cernés, dans un de mes plus beaux manteaux et dans des chaussures aussi belles qu’inconfortables, je suis sûre que l’on ne peut apercevoir le ridicule pyjama insortable. Dans la rue, j’ai envie de pleurer. On me regarde. Peut-être. Je crois. Je presse le pas. J’en ai marre. Je finis mes courses. Je refais le chemin du retour. Encore une fois. Je stresse. J’avais rendez-vous avec une copine pour prendre un verre. Mais j’ai tout annulé prétextant beaucoup de travail au cabinet. Je me suis sentie incapable de tenir une conversation. J’appelle mes parents. Ils me dépriment. Sans le vouloir, bien sûr. Ils veulent que je fasse une décision quant aux études à entreprendre. Ils veulent que je ne me lisse plus les cheveux. Ils veulent que j’arrête de manger des conneries. Ils veulent… Ils veulent… Ils oublient de me demander ce que je veux. Et ils ont peut-être raison. Car vraiment, je n’en sais rien. Et je n’ai pas envie d’y penser…
Je suis trop triste. Je me sens un peu seule mais j’essaie de faire taire ce sentiment que je juge trop faible. Car j’ai choisi d’être seule. J’appelle celui que je considère être mon meilleur ami. Il me demande de le rappeler. Il est en compagnie de ses amis.
Je rappelle mon père en adoptant une voix pressée et heureuse pour qu’il ne se doute de mon coup de blues mais il me dit que c’est l’heure du journal et qu’il me rappellerait plus tard dans la soirée. C’était il y a plus de cinq heures…
J’appelle mon frère qui n’a toujours pas acheté un nouveau téléphone. J’ai du mal à l’entendre. Le bruit me fait pleurer.
Je parle à mon copain qui me dit que je suis sa meilleure amie. Et je trouve que c’est la plus belle chose à entendre. Car ce soir, je m’en fous s’il me trouve belle, attirante, charmante ou intelligente. Ce soir, tout ce que je veux, c’est un peu d’amitié. Mais vite, on raccroche. Il n’est pas seul pour parler.
Je suis seule dans un lit énorme. Je tiens le téléphone que je fais glisser entre les doigts. J’ai besoin d’appeler une personne qui ne me forcera pas à raconter quelque chose. Je veux appeler quelqu’un qui me comprenne… Je laisse tomber. Je rentre dormir.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

اشتقنا كتير لهل الكلمات...
متل ما قال جبران : دمعة وابتسامة

كل القصص، كل الحكايات، إذا بلّشت بدمعة رح بتنتهي بابتسامة... والعكس صحيح

لأن هيك الحياة، ما في الها بداية ولا نهاية... هيي دمعة وابتسامة

وإنتِ عم تفرجينا صور حلوة... كاملة (شبه كاملة) فيهم دمعة وابتسامة

خليكي اكتبي بليز... وما بقى تطّولي هالقد

تحياتي...

~Chris~ a dit…

bonsoir toi... deja troi jours que je ne suis pas venu... le temp passe si vite...Deja 5 années que l'on se connai...Deja... e tpourtant je sui sure que tu n'a meme pas pensé a moi quan tu a fai le tour de tes amis pour parler ... c'est dommage, j'aurai aimer t'entendre... ou pas... peu etre une de ces conversations qui se passe de mots... je t'attend toujours...
ciao bella... a bientot....
Chris

Anonyme a dit…

ce moment de solitude, oui il s'installe parfois, il m'effraie a chaq fois qil calque ama porte. mon repertoire se vide, tt le monde s'occupe, personne n'est plus disponible par hazard simultanement. le vide me remplit, lennui me tue... ms tu la bien cite "parfois" tu ma apris a surmonte cette manifestation lache et faible. parce qe tu sais,la vie elle oci a ses hauts et ses bas com nss :))
T.