lundi, septembre 01, 2008

Illusion optique

Un bruit rythme et bien etrange me reveille. Je ne comprends pas tres bien. Quelques minutes s’averent necessaire pour que ma memoire me situe dans l’espace et dans le temps. Mais le bruit ne s’explique toujours pas. Sur ma fenetre, pas d’oiseaux. Et dans mon appart, que moi. D’ou vient alors ce bruit que je ne reconnais pas ? Je me frotte les yeux pour retrouver, apres la memoire, peut-etre le cerveau. Mon nez sur la vitre, je regarde vers le bas et trouve enfin une explication. Je suis dans une grande ville. Et la somme des pas presses des passants produit tout ce chaos. Je fais vite pour descendre. Parmi tous ces gens, comment se sentir seul ? Parmi cette foule, il devrait sans doute y avoir quelques nonchalants qui n’ont rien a faire ce matin, comme moi.
Du monde partout. Sur les terrasses des cafes vantant un soleil rare et quasiment impossible, sur des trottoirs hautains d’etre trop occupes, dans les files des supermarches a toute heure de la journee, sur les escaliers roulants du metro, dans les restaus, a la poste, dans les parcs et dans les boulangeries... Que du monde, que du bruit, que des gens qui courent. Je me perds dans la vitesse et je cours aussi oubliant que j’ai toute la journee a perdre... ou a gagner.
Je me suis bien entouree. Ou plutot... trop. Illusion optique. Car je marche seule, je rentre seule, et devant ma tele, je ris seule et je dine en solo aussi. Une trop grande ville. Mais dans mon tout petit village que je considerais ville au Liban, dans une maison « au fin fond du monde » comme disent mes amis, avec un seul voisin de l’autre cote de la rue et un autre au bout de l’allee, dans une maison que ma mere a pris le soin de decorer, autour d’un diner saupoudre d’amour et de bonte, je me sentais beaucoup plus chaudement entouree.

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