samedi, janvier 30, 2010

V, tu peux rire…

Parce que personnellement, moi, je trouve que c’est très drôle… Ces souvenirs qui remontent, ces idéaux qui ont fait ma jeunesse, ces convictions qui sont tombées a l’eau mais qui flottent sans couler, encore, ces assurances qui s’évaporent, ces prétentions qui ne savent prétendre, ces regards naïfs qui se veulent maitres, ces gestes hésitants qui se disent surs… et qui croient en leurs propres mensonges, oui tous ces souvenirs, moi, ils me font rire…
J’avais 15 ans… je croyais que rien ne vaudrait plus au monde que de gagner la compétition. Et je me suis battue. Quand je l’ai gagnée, j’ai eu honte de ma victoire, et me lançai vers en un nouveau départ.
J’avais 17. Et ce garçon qui conduisait déjà une voiture volée a son père me paraissait le seul homme sur terre. J’étais sure qu’un jour on fera des enfants. Parce que nous étions des enfants.
J’ai eu 18 ans. J’avais le bac. J’étais sure que c’était l’épreuve de ma vie. Rien ne pouvais être plus dur que 100 pages d’histoire. Puis j’ai fait du droit.
A 19 ans, j’ai pris du poids. J’étais convaincue que je n’allais plus jamais manger plus de 3 feuilles de laitue. Ce même soir, j’ai diné une pizza.
J’ai eu 20, puis 21, puis directement 23. J’ai décidé pour de vrai et pour de bon, et puis j’ai tout effacé. Mais pour de bon !
J’avais tout analysé. Pour me rendre compte qu’après tout, je n’ai tout simplement pas l’esprit scientifique. J’ai beaucoup rêvé. Pour réaliser que j’ai la mémoire amnésique. J’ai beaucoup pensé… et j’ai tellement de fois oublie qu’a ma station de métro j’étais arrivée… et a des kilomètres je me suis réveillée.
Mes idées les plus folles sont celles des 3 heures du matin… je rêve a des choses impossibles, je les imagine et je les crois. Je sais que la déception de ces dernières semaines qui fut aussi grande que sa jumelle, l’ambition, devrait me décourager. Mais mon imagination, je ne puis l’arrêter. Je sais tout simplement désormais que la vie ne peut être apprivoisée… Certains m’ont même dit qu’ils ont essayé pendant plus de cent années. Non, je n’essaie plus de te prédire et je ne prétends plus vraiment te connaitre. Tu es une lunatique qui prétend aimer le mystère. Tu es une complexée qui veut prouver qu’elle peut surprendre. Et tu le fais… bon, je te laisse faire. Et j’entre dans le jeu. Moins j’aurai d’expectatives et plus je gagnerai parce que tu ne pourras plus me décevoir. Plus je crois en ma bêtise, et plus tu pourras me choquer. Mais tu gagnes déjà! Puisque les règles je ne les pose pas. Oui, tu peux rire.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

I really like your blog :)

Karen Ayat a dit…

Thanks C.