mercredi, novembre 10, 2010

Une femme. Surtout.

L’indépendance de la femme a souvent été une cause adoptée par les divers activistes pour le droit de la femme.

L’indépendance a toujours été une aspiration personnelle. Parce qu’au-delà de la sécurité qu’elle procure, elle est un instrument de force. Et par indépendance, je parle surtout de l’indépendance financière, qui elle, dans une société plus ou moins libérale, entraine toute autre forme d’auto- suffisance.

Je dois à mes parents de m’avoir offert cette possibilité de choisir et les qualités requises pour pouvoir accéder par le travail et l’ambition à une identité propre.

Mais je leur dois surtout de m’avoir fait grandir dans un environnement qui prouve que le projet de famille n’est pas seulement le projet le plus difficile à réussir mais surtout, si réussi, le plus gratifiant.

Dans une ville individualiste qui valorise le travail, le succès professionnel et l’argent, dans une ville où l’on court et l’on adopte le mode de vie idéalisé et approuvé par le regard de l’autre, dans une ville où l’on est dupé à se considérer bien rémunéré quand on vend sa jeunesse, ses jours, ses nuits et son corps, je me demande où se place la famille.

Parce que je rencontre des femmes qui considèrent avoir réussi leurs vies alors qu’elles sont seules. J’entends parler des femmes qui veulent à tout prix prouver qu’elles n’ont pas besoin d’un homme pour être heureuse et que l’existence de ce dernier n’est qu’une décision dépendant de la conjoncture.

Je suis d’accord. Aucune femme ne devrait rechercher la compagnie d’un homme juste pour se retrouver dans un couple quand les bases solides y manquent et que les sentiments font défaut.

Mais quand la bonne personne se présente, quand le projet de famille se discute, quand la possibilité d’être en couple existe et que toutes les bonnes intentions y sont pour la faire réussir, une femme doit être une femme en premier, et indépendante de façon accessoire.

Parce que je n’y crois pas à leur bonheur plastique. Je ne crois pas en la stabilité d’une carrière. Je ne crois pas au bonheur de l’argent. Je ne crois pas aux amis de passage. Je ne crois pas au bonheur, tout court, quand celui-ci n’est pas partagé, je ne crois pas à la force de faire face à la vie quand on n’est pas accompagné, ni aux soirées folles quand on est seul devant sa télé, ni à la passion sans disputes et réconciliations, je ne crois pas à une vieillesse sans compagnon et je ne vois aucun sens à la vie sans une famille.

Je veux bien que la femme soit indépendante. Mais s’il fallait choisir entre être indépendante et être une femme, je choisirais sûrement la seconde.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Respect

Anonyme a dit…

Respect!