vendredi, avril 15, 2011

Le pain s'il vous plait!

Mon corps et moi, depuis quelques temps, ca va. Je ne sais pas combien je pèse. Je n’ai pas de balance. Mais chaque matin, je sais. J’ai soit le poids A, soit le poids B. C’est-à dire que je me sens soit lourde soit légère et je choisis mes aliments de la journée en fonction de A et B. Il n’existe pas de sous parties, de nuances, de subtilités. Et c’est pour cela que de ma balance je me suis débarrassée. Quand j’arrive à enfiler mon jeans adoré… c’est que rien ne mérite une attention exagérée.

Je l’avoue… Il fut une période de deux ou trois années où je fus obsédée. J’étais même allée jusqu’à compter les calories dans une tranche de pastèque. Et je puisais toute ma confiance dans les kilos perdus même si j’avais du coup fait disparaitre avec mes seins et mon cul.

Maintenant… ca va. Très bien même. Je mange. Je bouge. Et je m’aime. J’ai aussi réalisé que c’est aux hommes que je veux plaire. Non pas à mes copines squelettiques souvent célibataires. Et un homme, un vrai, aime qu’il y ait un peu de… chair.

Hier soir, j’ai diné avec un ami. On se voit de temps en temps pour un catch up en fin d’après-midi. J’ai vite opté pour mon restaurant préféré. Parce qu’on y offre du pain aux raisins chaud et du beurre enroulé dans un papier. Mon ami décide de demander au serveur de ne pas servir le pain. Parce qu’il est au régime et il a supposé qu’une fille mince n’en mange point.

Mais une fille mince en mange mon ami. Et elle choisit son propre destin. Elle aime le pain. Elle respire. Elle transpire. Elle parle. Elle réfléchit. Elle a envie. Ou pas. Et elle est vivante. Elle ne commande pas toujours une salade verte. Non, elle n’est pas très chiante. Elle est même souvent carnivore… Et se priver ne fait pas partie de ses forts.

Elle aime la glace à la vanille, les macarons à la pistache, les hamburgers juteux, le fromage, les frites, la mayonnaise, le coca light, le pain, le beurre, le vin, les hommes mais les vrais, ceux qui reconnaissent une femme (...mais une vraie) et qui lui laissent assez de place pour exister.

Maitre... Le pain, s’il vous plait!

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