lundi, mars 20, 2006

Ce fut une tres longue histoire...

Essayer de raconter mon histoire avec les mots est une chose très difficile. En effet, je ne me souviens plus ou, ni quand tout a commence. J’ai toujours cru au pouvoir des mots, aux effets qu’ils produisent, aux sentiments qu’ils font naître et à leur utilité dans nos vies. Ils ont toujours été présents dans la mienne, d’une façon peut-être plus marquée, comme d’autres font place à la musique, à la danse, ou aux maths. A l’école, c’est grâce à eux que j’ai réussi, et je leur présente ma gratitude. En effet, ne connaissant rien au sujet objet de l’examen, je les étalais sur le blanc angoissant des feuilles de tests, et j’inventais des poèmes en biologie, des chansons en économie, et des histoires d’amour en chimie. Et pour finir, un beau discours d’adieu, faisant tantôt rire, tantôt pleurer l’audience. Les mots sortaient facilement de ma bouche, et me venaient en aide dans les situations les plus dramatiques, me métamorphosant ainsi de coupable en victime en une phrase ou deux, et tout ceci en quelques minutes.

Les mots caractérisent la personne. Selon le vocabulaire qu’elle emploie, ils reflètent ainsi élégance ou vulgarité, assurance ou timidité. Ils servent à expliciter les pensées, concrétiser les sentiments et rapprocher les gens les uns des autres. Le langage est propre à l’Homme, et lui donne cette aptitude extraordinaire de pouvoir s’expliquer, de faire plaisir à son entourage et de convaincre ses interlocuteurs. C’est ainsi que j’ai trouve dans les pages des livres un monde qui n’est pas très loin de la réalité, et dans lequel je me suis perdue, vivant de la vie des auteurs, tirant des leçons de leurs expériences et fermant les yeux tard dans la nuit dans l’espoir de les retrouver le matin. J’ai vu dans chaque personnage une personne que je connais, je m’y suis identifiée, tout en m’y attachant de plus en plus.

Les mots ne sont pas possessifs. Ils racontent une histoire, un moment, un endroit tout en laissant à notre imagination l’art de lui associer une image a notre goût. Ils n’imposent aucune couleur, aucune note de musique et aucun décor. La beauté reste donc l’œuvre de l’esprit et la laideur fruit de la subjectivité. J’ai ainsi pu voir ma maison dans chaque histoire, mes amis dans chaque poème, et mes craintes dans celles des héros. J’ai eu envie d’écrire, dans l’espoir de rendre aux mots tous les cadeaux qu’ils m’ont offert au fil des ans, en espérant qu’on puisse s’y identifier en me lisant.

Une fille que j’ai pu détester un jour m’a dit qu’elle aime ce que j’écris. Mes textes m’ont rapprochée une fois de plus d’une personne, mais cette fois c’était différent. Ses mots ont donne du sens aux miens. Quand j’écrirai, je penserai a elle, elle ne le saura pas, mais elle inspirera sans doute certaines de mes histoires. C’est en partie pour elle que j’écrirai. Ce message lui est dédie. Elle m’a rappelée pourquoi j’écrivais. Les mots puisent leur existence des sourires qu’ils provoquent chez les lecteurs, du bonheur qu’ils font naître et surtout de cet éternel partage, ce lien qui existe entre celui qui écrit et le destinataire. Ne laissez pas mourir les mots. J’en ai besoin.

1 commentaire:

~Chris~ a dit…

c'est a toi de ne pas les laissé mourrir... et c'est eux qui ont besoin de toi... quant au lien de l'écrivain au lecteur,meme s'il est fort il n'est rien face a celui qui est entre nous ;)a tres bientot...