dimanche, mars 12, 2006

Elle m'a laissee seule..

1, 2, 3 … , 326, 450. Enfin la dernière marche. Je bois doucement mon café, ce café ni trop chaud, ni trop froid mais parfait. Je le prépare avec soin chaque matin avant d’aller a l’université et il me permet de bien commencer ma journée. Je ne pourrais quitter sans lui. En voiture, je mets mes chansons preferees, des mots auxquels je m’identifie accompagnes d’un rythme régulier, oui, regulier, insignifiant. Je respire la musique. Je hausse le son, pour que la musique m’emporte. Je la sens pénétrer mon corps, faire battre mon cœur et s’emparer de moi. Je hausse encore. J’atteints vite le maximum, recherchant l’excès sonore et je suis en quelque sorte déçue. Mes sens en demandent d’avantage. J’éteins la radio. Je mange mes corn flakes light, cette nourriture qui n’a le goût de rien, qui fait du bruit quand on la croque et qui a pour seul avantage de nous garder en forme. Je vis doucement ces 2 heures qui séparent mon réveil et le début du cours. Trop doucement, peut-être. 450, la dernière marche. Je me déplace d’un air calme. Puis elle apparaît comme d’habitude, magnifique, splendide, pleine d'energie, me bouscule et arrive avant moi. Elle fait tomber mon café, et se moque de mes jambes qui traînent. Elle rentre ravissante en classe, et prends la meilleure place. La mienne. Elle est deja bien réveillée. J’essaie de résoudre un exercice, j’écris des probabilités sur une feuille que je vole de mon voisin endormi, je suis fière de ma prestation. Mais elle est déjà en face de l’audience, applaudie par un public emerveille. Plus tard, je vais en boite, vêtue de mon jeans porte bonheur, de talons qui me rendent la vie insupportable mais la démarche distinguee, convaincue que c’est la soirée qui me fera oublier les soucis de la journée. Mais elle est déjà là-bas et se fait vite remarquer. Elle est partout. Je prends mon temps, et le temps se presse. Je fais une petite sieste mais personne ne m’attend. Je parle doucement, les mots vont voir ailleurs. Puis elle sourit, un sourire ironique, un sourire blessant, elle rit fort, un rire qui me tue tout doucement. Elle se moque de mon existence tranquille, du silence qui m’entoure et des heures qui se transforment en semaines. Elle court, me bouscule encore, me fais tomber, m'écrase. Je me releve, j’essaie de la rattraper, je rassemble mes forces pour courir mais elle s’en va. Elle est deja partie. Elle va trop vite pour moi. Elle cherche du bruit, du feu, des sentiments, du risque. Elle demande de l’imprévu, du chaud, du froid. Elle part observer ceux qui s’aiment, ceux qui se détestent, ceux qui se font souffrir et ceux qui crient des hauteurs. Pourquoi choisirait-elle cette indifference? Elle s’en va dans la lumière, dans les cieux et dans l’enfer. Elle me rejette, s’apitoie sur mon sort. Elle a voulu que je la défie, que je la provoque, que je la retienne. Je l’ai laissée faire, et je l’ai observée timidement de derrière. C’était un test et j’ai échoue. Elle a trouve mieux ailleurs, elle a trouve ces gens qui combattent pour leur pays, pour des valeurs, pour un parti. Elle s’est fait de nouveaux amis, qui la portent sur leurs levres, dans leurs yeux et jusqu’au bout des doigts. Elle les accompagne partout maintenant. Ils sont faciles a reconnaître : on les voit rire du fond du cœur, danser quand ils en ont envie, parler haut et fort pour défendre leurs principes et gagner les plus difficiles combats. Ils sont plus forts encore aujourd’hui,puisqu’elle est avec eux… Qui est-elle? La Vie!

3 commentaires:

Littérature Graphique a dit…

"Parle moi de toi.." moi.. ou lui.. tout comme toi tu parles d'elle, "la vie"... on dirait plutot une autre toi que tu décris, celle qui justement joue au jeu de la vie avec les "autres", qui bouscule et qui plait, elle te devance, devance ce qu'il y a en toi... et projette une autre. C'est ce que j'ai cru comprendre dans ce texte, parceque si la vie est l'amie des personnes que tu décris... j'y verrais plutot son autre, son opposé, la "mort".

Karen Ayat a dit…

Ce texte est plutot ce ke jai envie detre, quelquun de bien plus vivant, qui arrete de prendre son temps et qui commence a courir. Je vis doucement, et jai peur que le monde me devance.. Tu parles de moi :) jai voulu que tu parles de TOI

Littérature Graphique a dit…
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