dimanche, mars 12, 2006

Le vagabond.

C'est l'histoire d'un garcon que vous connaissez tous, où que vous soyez. Vous l'avez surement deja rencontre, mais peut-etre sans le remarquer. Dans toute vie, il ya un vagabond. Une personne qui marche seule, discretement. Une personne silencieuse, le regard triste, qui erre dans les rues cherchant quelquechose ou quelqu'un, une personne qui ne sait pas où elle sera le lendemain. Dans toute vie, il ya un petit garcon, un homme ou une fille, qui nous regarde du coin de l'oeil, cherchant a engager une conversation qui lui rechauffera le coeur, qui ne veut rien de plus qu'un sourire aimable, ou une caresse sur la joue. Le seul vagabond que j'ai connu est entre dans ma vie sans invitation. Il est entre dans ma vie, parce que c'est ce qu'ils font. Il avait deja fait un long voyage. La cadence de ses pas accompagnait les battements de son coeur devenu trop lourd. Il ne m'a pas demande de l'aide. Il avait passe sa vie de nomade a observer les gens. Et plus il les observait, plus il avait envie de rester seul. Il a connu des femmes superficielles, attirees par la fourrure et les diamants, il a connu des hommes infideles, des jeunes, noyes par l'exces de la drogue et de la musique, il a connu des enfants laisses a eux meme dans un monde impudique. Il avait decide de faire un chemin solitaire, degoute de ce que lui proposait son existence sur la Terre. Il ne m'a pas demande de l'aide. Je ne crois pas qu'il en avait besoin. Il a meme essaye de me soulever. J'etais bien plus perdue que lui, et beaucoup plus fragile. J'ai pense qu'on etait deja tres nombreux, et qu'une personne de plus ne derangerait personne. Je m'etais trompee. Il a continue sa route loin de la mienne. Il est parti decouvrir d'autres paysages. Je l'ai vu marcher la tete haute, la demarche tranquille. Rien ni personne ne l'attendait. Il fumait une cigarette de temps en temps echangeant quelques mots avec des compagnons de passage. J'ai connu un vagabond, mais j'ai eu peur de boulverser ma vie organisee. J'ai prefere mes habitudes d'enfant gatee. Si un jour vous le rencontrez, errant dans les rues le regard triste, si vous appercevez ce garcon cherchant quelqu'un avec qui discuter, dites lui que moi aussi, comme lui aujourd'hui, je marche solitaire ne sachant où aller. Dites lui de revenir. Dites lui que ce soir, je deteste ces objets qui m'entourent, ce lit bien chaud qui m'est offert et les mots justes que je suis obligee de prononcer. Que je ne merite pas qu'il revienne, mais que je regrette aujourd'hui. Que ce soir, une fille sera a la recherche d'un vagabon qui la fera rever. Aidez moi s'il vous plait.

1 commentaire:

Littérature Graphique a dit…

Ils sont hélas tres nombreux a se martyriser ces pauvres vagabonds. Moi, je n'ai pas de chez moi, quand je suis avec quelqu'un, je suis seul, ou que je sois je suis seul.. personne ne perce le fond de mes idées.. Mais je ne suis pas un vagabond... du moins pas celui qui cherche de l'aide, car je suis déja libre. J'ai appelé ca.. il y a 3 ans je pense, la distinction des vagabonds égarés (malgré eux...) et des vagabonds (eh... merde je ne me souviens plus du terme.. les notes sont chez moi... pas ici...) on va dire vagabonds solitaires. Les égarés cherchent de l'aide mais sont stoics, les solitaires ne cherchent plus rien, ils ont déja tout trouvé et c'est ca leur malheur. Ils peuvent plus rien, c'est l'absurdité totale de leur errance.