mercredi, décembre 13, 2006

Sensations

On vous a sûrement dit, un jour, qu’il faut voir le coté positif des choses. Mais entre nous, ce côté positif est parfois si bien caché que l’on se demande s’il faudrait vraiment le chercher et s’il existe en réalité. Etre optimiste quand tout va mal serait être totalement naïf ou absurde. Car il existe des situations catastrophiques qui ne procurent ni intérêt ni plaisir.
Le côté positif des choses… Et s’il suffisait de trouver un moyen de tirer profit de tout malheur ? La leçon, me diriez-vous ? Personnellement, je préfère apprendre des autres sans avoir à souffrir. La force, l’expérience, la patience, le sang froid ? Ce sont certes des qualités respectables. Mais elles restent des notions abstraites difficiles à mesurer. Elles restent subjectives et leur acquisition est incertaine.
Personnellement j’ai décidé d’écrire. Ecrire pour créer. Ecrire comme on chante, écrire comme on pleure, écrire pour continuer. Ecrire serait une façon de profiter de la tristesse. Ecrire serait une façon de sublimer les sentiments pénibles.
Je me suis mise à raconter pourquoi il m’a quitté, comment elle est partie, la fin de l’été, le froid de l’hiver, une séparation, des retrouvailles précaires, une dispute injustifiée, un amour impossible, un matin médiocre, une nuit belle mais dépassée, un film émouvant… J’ai écrit pour partager.
Créer est un acte de générosité. L’œuvre artistique est une réflexion de son créateur, un objet unique, une vision personnelle, un message. Sa valeur réside dans le temps qui lui a été consacré, dans l’idée unique qui a été à son origine, dans le talent de l’artiste, dans son unicité, dans le plaisir qu’elle procure à son destinataire, dans les sensations qu’elle fait naître.
Le côté positif de toute mauvaise expérience est l’état de transe qui lui succède. Réalité et imagination se mélangent, prennent pour point de départ la vie pour offrir aux autres les secrets d’un instant insolent de vérité.
Nous créons tous, chacun à sa manière. Nous partageons en images, en musique, en mouvement, en mots ce que nous ne saurions avouer. Elle cree quand elle marche, par le mouvement sensuel de ses hanches, une tres belle danse. Il cree quand il me regarde, de son regard a la fois insistant et arrogant, un instant que je retiens. Nous creons en discutant, souvent tard dans la nuit, une de ces belles conversations spontanees, sinceres et improvisees caracterisees par leur verite.
Nous créons tous. Nous créons pour les sensations.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

apprendre des autres sans avoir à souffrir.

Euh, je suis pas d'accord madame !!!
Il est très important de chercher à apprendre du pire des "connards" qui vous fait péter de splombs parce qu'il est injuste. Au moins on sait ce qu'il ne faut pas être