mercredi, avril 05, 2006

LE VOYAGEUR.

J’ai eu la chance de connaître dans ma vie un voyageur. J’ai eu la chance de connaître le plus voyageur de tous les voyageurs. C’est de lui que viennent mes histoires. C’est lui que raconte cette histoire en particulier.

Il raconte le monde comme on raconte son pays. Il parle des gens comme on parle de sa famille. Il bouge sans cesse, s’en va découvrir de nouveaux pays, d’autres océans et des terres lointaines. J’ai pu lire dans ses yeux les rues de Paris, le froid de Moscou et les statues de Rome. J’ai rencontre des gens, j’ai visite des musées, j’ai goûté aux fruits d’Afrique, j’ai appris des langues et même des chansons brésiliennes rien qu’en l’écoutant parler. Ses mots rendent la vie belle. Ses mots rendent le monde intéressant. Je me suis souvent demandée si la réalité correspondait vraiment à ses histoires. Peu importe, je voulais y croire. C’était une façon de voyager. Son cœur n’appartenait pas à une seule culture. Ailleurs, on l’attendait. Son cœur battait pour le nouveau, l’imprévu, le diffèrent. Son cœur battait pour l’aventure. Il part pour partir, l’air léger et libre, il part sans prévenir. Ce voyageur ne préparait pas ses affaires à l’avance, ne portait pas de valise. Il s’était détaché des choses matérielles de la vie. Il avait compris que ces choses-la existaient partout, qu’il en aimera d’autres dans d’autres pays. Il connaissait le monde, il connaissait les gens. Il avait tellement vécu. Le voyageur était un homme drôle et gentil. Sa voix était rassurante, son sourire charmeur et ses traits profonds. Chaque ride sur son visage semblait avoir une histoire. Un jour, il est parti sans dire adieu. Je ne sais pas quand il reviendra. Ou même s’il reviendra. On dit qu’un voyageur est toujours infidèle. Je n’aurais pas du croire qu’un jour il s’arrêterait. Pourquoi le ferait-il ? Il faut qu’il parte, il faut qu’il découvre… Mais il faut qu’il revienne.



J’ai connu le plus voyageur des voyageurs... Puisqu’il ne voyageait que dans les pensées.

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