mardi, janvier 09, 2007

La plus grande des distinctions

Elle sourie. C’est un sourire angélique qui la rend… magnifique. Elle danse seule. Elle est sensuelle. Elle bouge ses hanches au rythme de la musique. Elle le fixe. Il la fixe aussi. Il joue. Elle le regarde dans les yeux. Elle n’arrête pas de sourire. Il danse avec une autre. Ils se regardent. Adorent l’interdit. Ils se plaisent dans le vice. Continuent. Intensifient le regard. Augmentent le contact. Transmettent davantage. Elle parait heureuse. On aurait dit qu’elle est aux anges. Mais elle, ne joue pas. Non. Contrairement à lui, elle a des sentiments. Elle rentrera toute seule ce soir. Seule. Seule dans le noir. Et lui, continuera sa vie mensongère, une vie qu’il déteste mais qu’il alimente quand même. Une vie dans laquelle il se perd.

Une autre femme parle de son mari. Elle dit que c’est un homme parfait que toute femme désire. Un homme qui a réussi sa carrière ainsi que sa vie familiale. Elle parle de leurs dernières vacances, de mots qui lui a chuchotés hier soir, du dernier bijou qui lui a offert… Elle en parle pour masquer sa tristesse. Elle en parle pour faire mine d’être heureuse. Elle croit qu’en faisant semblant elle le serait vraiment…

Des pouvoirs bien établis, une loi égalitaire, une administration active, des élections démocratiques, des libertés civiles bien protégées, une constitution moderne, une coexistence pacifique de divergences diverses… Que de choses louables quant à la forme. Un chaos simple quant au fond. Désordre, injustice, retards, usage de la force, haine, mépris, violence… C’est par ces mots que se résume le vrai visage de la société.

La plus grande des distinctions est celle qui sépare l’officiel de l’officieux. En apparence, l’harmonie. En profondeur, le déséquilibre. Cette distinction s’efface et perd sa raison d’être. Elle disparaît en perdant l’une de ses deux catégories. Elle disparaît au profit de la seconde… Aujourd’hui, tout n’est qu’officieux.

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