jeudi, avril 13, 2006

Des jours qui se ressemblent...

La vie nous rapproche des gens qui nous ressemblent. On se retrouve, naturellement, avec des personnes du même milieu que nous, qui ont souvent fréquente la même école, parlant la même langue et ayant des intérêts qui rejoignent les nôtres. Les conversations se ressemblent et chaque rencontre se différencie légèrement de la précédente. On croit que le monde n’est que celui qu’on a connu, qu’on connaît, que les gens ressemblent tous a nos amis, qu’ils sont comme eux, gentils, méchants ou superficiels- ça dépend de nos amis.


On s’enferme dans une vie qu’on croit la bonne, qu’on accepte et qu’on idéalise, qu’on vit intensément, douloureusement, passionnément parce qu’on décide qu’elle est faite et bien faite, et on en fait une définition de la perfection, par la seule volonté arbitraire d’un très mauvais juge. Toutes les pancartes nous indiquent un chemin différent. Mais le juge est têtu. Il croit bien faire. Il croit avoir trouvé un raccourci. Son chemin est en réalité le plus mauvais de tous. Et du haut de son estrade, il s'imagine un ciel fictif qui lui sourit.


On fait les boutiques habituelles, sans regarder les nouvelles vitrines, on commande une glace chocolat vanille, pour ne pas risquer des parfums plus exotiques, et on finit par écouter les chansons 3, 8 et 11 d’un CD, sans prendre la peine d’écouter pour une fois les autres. On le fait par ennui, habitude, paresse et manque de courage. Puis on s’énerve de cette routine qui tue…


Un jour, on est « jeté » dans une foule au regard cruel, parmi des créatures sauvages et inhabituelles, des êtres différents du « monde » : on n’a connu qu’un seul jusqu'à présent, et ce qu’on voit n’est clairement pas le même. On est surpris de voir une vie en dehors de la notre, du bruit en dehors d’un « chez nous » que l’on croyait très dynamique mais qui s’est avere n’être qu’aussi vivant que tous les autres- et parfois un peu moins.


On essaie alors de s’évader, la tentation est aujourd’hui plus grande, on veut toucher, regarder, goûter, sentir et entendre tout ce qui n’appartenait pas avant ce jour a notre vocabulaire qu’on découvre- surpris- un peu limité. Le monde est grand, on se sent très petit, le monde est vaste, on sent qu’on sait peu de choses. On commence par marcher, puis on court… puis on s’arrête. Que choisir ?


Enfant je me suis perdue. J’étais seule dans la rue. J’ai marché, j’ai couru et puis je me suis assise sur l’une des marches d’un escalier. J’attendais quelque chose, quelqu’un. J’étais seule mais je n’avais pas peur. J’ignorais le danger. Enfant, on n’a peur de rien. Aujourd’hui, tu me laisses parce que je le veux. Tu me quittes parce que j’en ai besoin. Et tu me laisses seule dans la rue. J’ai 10 ans de plus, et 10 fois plus peur… Je ne peux pas marcher. Sans toi, je ne sais pas le faire. Mais on m’a dit qu’a vingt ans, il faut savoir le faire.

1 commentaire:

~Chris~ a dit…

récemment j'ai appris que "on" est un imbecile qui ne mérite que rarement d'être ecouté...et ce "on" qui t'a dit qu'a vingt ans on n'était plus sencé avoir peur en fait partie. si tu veu mon avis,(mais ce n'est que ca: un avis)je te sais asser forte pour avancé toute seule, mais si l'envie te prend de te reposé... pense a mon épaule, elle sera toujours la pour toi...