lundi, avril 17, 2006

Ma légende personnelle.


Je n’arrive pas à commencer mon histoire… C’est un sentiment que je n’ai jamais ressenti auparavant. Une impossibilité à transmettre une idée, un fait, une réalité. Une difficulté de mettre sur papier – ou plutôt sur écran- une certitude qui ne sera jamais écrite. Je croyais que je passerais ma vie à écrire. Et voilà que je n’arrive plus à faire cette seule chose dans laquelle j’excellais- je crois (vous pensez ?). J’ai toujours su raconter des histoires. Des grandes, des petites, des histoires vraies, d’autres inventées, certaines préparées, et d’autres spontanées. J’ai eu recours aux discours pour réussir, fuir ou simplement rigoler… C’était mon domaine. Et maintenant, je n’arrive pas à raconter une simple expérience, une constatation, un secret… Ma vie aurait-elle perdu son sens ? Sa raison d’être?


Je suis inquiète… Que faire de ma vie ? Je n’ai rien d’autre à faire. Je n’aurais jamais du abandonner le ballet. Peut-être qu'après tout j’aurais été bien meilleure en danse ou en ballet qu’en droit. Peut-être que mes histoires ne vous intéressent pas du tout. Mais pour le moment, j’ai des choses à dire… Et vous devez encore supporter ma dernière tentative de survie. Oui de survie… Je ne puis vivre autrement. Je suis née ainsi, très bavarde… Alors voici le début de ce que j’aurais aimé faire passer, ce que j’aurais aimé crier, ce qui aurait été ma danse d’ouverture il y a quelques années, alors que je savais encore danser… Voici ce que j’aurais écrit en chanson les jours où je savais écrire… Pour le moment, rien que des paroles désordonnées qui ont pour seule qualité- exceptionnelle- d’être vraies et sincères. Les mots nocturnes d’une personne très fatiguée et un peu perdue…


Je ne sais pas si comme moi, vous avez parfois envie de changer votre vie. De la bouleverser, la transformer, la détruire. Si vous avez envie de faire ce que vous n’avez jamais fait, et abandonner ce rythme normal qui vous allait très bien. Si vous décidez un jour de suivre les conseils qui vous sont donnés, non pas par conviction – mais alors pas du tout- mais rien que pour vérifier que vous avez raison et que le reste du monde a tort. Ce petit moment qui n’est pas une hésitation- loin de là- mais une décision que prend toute personne raisonnable afin de s’assurer qu’elle ne vit pas dans le mensonge, l’ennui ou l’ignorance. Vous vous dirigez alors vers cet endroit fréquenté par tous, connu et reconnu pour sa Grande réputation, et vous empruntez ce chemin qu’empruntent vos « conseillers ». Vous n’êtes pas satisfaits. Décidément, votre vie allait très bien sans leurs conseils.


Cette expérience ne peut pas être considérée comme une perte de temps. Elle fut un stop essentiel afin de poursuivre la route en paix dans la conviction que ça va, tout va bien. Très bien même. Mais le pire reste à suivre. Vous arrivez au sommet de cette montagne, guidé par ces habitués qui ne sont en réalité que des imbéciles d’habitude, et vous leur rendez le sourire qu’ils vous adressent – ce sourire fier, la fierté pathétique de l’échec ignoré-. Vous arrivez au bout de cette montagne, n’ayant pas toujours saisi ni le but ni l’intérêt de cette course inutile, et vous subissez leurs critiques. Ils vous reprochent d’avoir emprunté ce chemin qui ne vous va pas, cette montagne qui n’est pas la votre, d’avoir trahi votre destin, de vous être égarés en plein chemin. Vous suivez, contre votre volonté, le chemin qu’on vous propose, qu’on vous impose, et ils ne sont pas contents… Ils vous incitent puis vous accusent. Vous invitent puis vous renvoient. Ils ne sont jamais contents en fait, ils ont toujours quelque chose à dire, que vous soyez de leur avis ou pas, peu importe, vous avez toujours le numéro perdant…


Je n’ai pas essayé de faire beau. Je n’ai même pas essayé de faire bien. Je voulais juste faire vrai. Et le vrai en ce moment c’est le chemin qu’on décide d’adopter, qu’on est les seuls à reconnaître, et que nul ne peut juger de faux, de fragile ou d’inutile. C’est notre voie personnelle, notre légende, notre histoire. Celle que les autres ne pourront observer que de l’extérieur et dont ils ne verront jamais les merveilles. Les merveilles cachées dans ses nuits et dans ses jours. Surtout dans ses nuits… Cette vie qui n’appartient qu’à nous, qu’on peint à notre façon, avec des couleurs pastel ou des couleurs sombres, qu’on décore selon nos goûts personnels, qu’on construit et qu’on cultive. Le vrai est peut-être – malheureusement- la nécessité d’être agressif, non pas pour nuire à autrui, mais pour survivre. Rien que pour pouvoir bien vivre, à l’abri de ceux qui pensent à tort deviner notre façon de vivre, et qui se reconnaissent le droit de la critiquer.


J’ai voulu surtout t’écrire… Toi qui supporte mes sautes d’humeur et mes "Grands Projets". Toi qui est le seul à connaître les merveilles de mes nuits et de mes jours. Le seul qui a le pouvoir – et le droit – de juger ma façon de vivre et le chemin que j’ai un jour décidé de suivre. Toi qui est –ironiquement- le seul qui ne le fait pas. Le seul qui me laisse vivre comme j’aime le faire, le seul qui me laisse simplement… vivre. J’ai voulu écrire à celui qui m’observe m’éloigner quelques fois, sachant que je reviendrai très rapidement, celui qui sait que sans lui, ma vie ressemblerait à une course inutile vers le sommet d’une montagne alors qu’un très beau chemin longeant une mer calme et sereine d’un mois de juillet m’est offert. Je t’écris pour te dire que j’ai suivi leurs conseils, j’ai changé ma vie (pour une seconde ou deux), j’ai vu ailleurs leur définition de vivre, et je suis revenue retrouver la mienne, celle que j’ai puisée de mon propre dictionnaire, celui qu’on a pu un jour écrire tous les deux. Je suis venue te dire que mon chemin n’est autre que le tien.


Ce sentiment d’impuissance s’est évaporé. Il ne ressemble plus qu’à un vague souvenir incertain. J’ai essayé de chercher un moyen de communication, une façon d’atteindre leurs cœurs, une manière de les convaincre… En réalité, tous mes mots étaient là. Les leurs manquaient. Mais ces derniers ne sont plus ceux que je recherche. J’ai employé les mots que tu comprends. Dans ma vie, mes règles de jeu. Dans ma vie, ma légende personnelle…



5 commentaires:

Anonyme a dit…

ce sentiment de doute est je crois tout a fait normal nous sentons que le chemin(i.e. etudes, travail, vie...) que nous avons choisi n'est pas ce que nous avons voulu l'etre et que la société que nous vivons nous a tracer ce chemin que peut etre nous ne l'auront pas pris on se sent comme coincé entre 4 murs et on veut voir ce qu'il y a derieres ces murs mais on a peur, peur de prendre le mauvais choix, mauvais choix, y a t il un mauvais choix ou ce n'est que notre imagination, on se sent perdu et entrainer dans cette vague qui s'appelle la société........

Karen Ayat a dit…

Ce sont des sentiments que l'on ressent: degout, amertume, ennui, echec, desespoir, deception... Souvent, ils ne durent que l'espace d'un instant. Parfois un peu plus. Ou un peu moins. Ils s'en vont plus tard. En ce qui me concerne, je change d'avis, d'humeur et de sentiments tres frequemment. Mais ce n'est pas si mauvais que ca puisque ca me donne des choses a raconter. Sur ce point, je suis meme amnesique. Le nouveau sentiment abroge souvent celui qui le precede. Comme s'il a toujours ete le seul a exister...

Anonyme a dit…

Salut, avant tout, je tiens a te dire: Bravo, pour ces paroles, qui, je le sais bien, viennent du plus profond de toi, puisque j'ai ressenti beaucoup de choses que t'as cite, dans ma vraie ou reelle vie...mais sous une autre forme ou aspect... c'est clair que notre Imagination n'a pas de limites....
Pour revenir sur ce que tu disais, en gros: " comme quoi tu es perdue, au niveau de ta vie, avenir, ce que tu veux faire dans ta vie, mais ya la societe qui elle, en quelque sorte, efface, nos espoirs, reves, ambitions, en nous eloignant d'eux...Moi aussi, je suis en 3eme annee, je fais quelquechose qui me m'interesse pas, mais a un point....que tu gueules et souffrent de ca, au fond de ton coeur...
Mais je sais, au fond, et je te dis ca pour t'encourager simplement....l'Union fait la force, meme si cela se fait, des fois, par des transmissions de pensees, comme ce paragraphe que je t'ecris...Donc, rien qu'en lisant tes precieuses paroles, dans ma tete ca a fait directement: tilt ! comme au casino… tiens celle la, elle est bien douee pour etre ecrivain....si c'est ton reve principal, tu ecris chaque jour, ca fait partie de ta vie...comme moi sans musique, c'est comme moi sans coeur, donc un corps materiel finalement, la MATIERE, qui perira un jour...Si c'est pas avant de dormir que jecoute dla musique et que le lendemain je retrouve mon discman par terre comme dhab, je passe pratiquement et sincerement minimum, 5 heures a ecouter chanson apres chanson....J'ai un reve, et jen ai pris conscience depuis deja longtemps....j'evolue et j'essaye d'evoluer au niveau de mes points faibles...on en a tous...je vis de jr en jr, j'apprend des choses aussi...et plus les jrs passent, plus j'y crois en mon reve, surtout quand tu crois a ton talent......comme toi, tu as sans aucun doute un talent en toi... vas y !! tu es sur la bonne voie, n'arrette jamais d'ecrire, meme si tu es critiquee par des bouffons, moi j'aime les appeler comme ca..., decouragee, demotivee, perdue, confuse, fatiguee de cette fac de merde, qui pue la merde, lol !! tu vas me prendre pour un fou, je te rassure je ne le suis pas....bref...Nous, les soit-disant, reveurs, voulons vraiment accomplir quelque chose dans notre vie, sachant que du jour au lendemain, la mort peut nous surprendre ! on sait pas quand...c’est comme si on ramait, ramait et ramait, sans savoir a quoi s’attendre…..la vie est finalement un cadeau de Dieu, a nous de jouer, a nous de faire ce qu'on a envie de faire de notre VIE, je dis bien ce QU'ON a envie de faire de notre avenir...Et je suis sur que tu peux etre ce que tu as envie d'etre, je le pense peut etre plus que toi...lol, voila un de des premiers fans...c'est la verite...prend ton diplome de droit, pour dire que tas un diplome, et une fois entre les mains, ce fichu papier, va vraiment a la rencontre d'une nouvelle vie, voyage, realise ta legende personnelle, va chez ton ptit ami, avec sa presence tu pourras evoluer encore plus, et si jamais tu voyages pas chez lui, baisse pas les bras...va a l'aventure....le monde est grand....il veut que tu le connaisse de plus pres...jdis ca parcke jadore voyager....vraiment....( qui naime pas voyager ? lol ) bref c'est un detail...c'est incroyable comment une fois que tu te lances et tu commences a ecrire, t'as plus envie d'arreter, lol....meme moi...apres tout, c’est une sorte de defoulement, qui ressort du plus profond de nous, que ca concerne l’ecriture, la musique ou autre…, c’est au moins une creation personnelle, la NOTRE, une philosophie personnelle, soyons en FIER, on a du TALENT et on peut aller loin, aussi loin qu’on ne le pense….mais bon, il faut oublier, la notion de TEMPS, cause generale du stress…( ex : un pauvre employe, qui realise qu’il est en retard a son boulot ou meeting et si il n’est pas a temps, on le vire…le gars prends sa voiture, fonce droit dans un mur et meurt….pourquoi ?? parce’qu’au fond il ne voulait pas arriver 2 mns en retard…ces 2 mns l’ont tuer…) et il faut de la PATIENCE….. « Coz, all we need, is just a little patience… » - guns n’ roses – patience…..Aller, il se fait tard, bientot 4h du mat et jecris tjs, lol, jdois me reveiller a 6h30 du mat, putain sa race !! lol fac de merde !! moi aussi…. Bonne nuit, et noublie jamais : Keep on following your dream, no matter what !! que la paix soit avec toi et que Dieu t’eclaire le chemin….bisoux

Karen Ayat a dit…

Ta reponse a mon article est bien meilleure que l'article lui-meme. Apparemment, tu as un talent autre que celui de la musique. Je ne peux pas repondre a ton commentaire mntnt, jai cours ds 5 min, et ce que jaurais a dire prendrais du tps. Bcp trop de tps. Tu liras alors mes pensees dans ce que jecris, les articles qui vt suivre puiskils expriment exactement ce que je pense. Sache surtout que cest pour des personnes comme toi que jecris. Mes mots n'appartiennent qu'a ce site. Je decouvre maintenant que ca suffit. Que ca suffit largement.

Karen Ayat a dit…

Je suis rentree che moi. Fatiguee coe dhab. Cest tres fatiguant la fac meme si parfois on est assis en classe mais cest comme si on n'y etait pas, la tete et l'esprit ailleurs. Cet etat est meme plus fatiguant que le fait de se concentrer. Peut etre. Ou bien n'est-ce qu'une facon de me convaincre que je nai pas encore perdu ma journee.. Bref. je voulais te dire que comme toi, je suis souvent reveillee durant la nuit. J'ecris, alors que tout le monde est endormi. Hier soir aussi, jetais reveillee.. Ce qui explique le fait qu'il metait impossible de me concentrer auj. Je vais faire une sieste :D