lundi, mai 22, 2006

Je me suis demandee.

Je me suis demandée ce qu’il fallait pour être belle. Je me suis demandée ce qu’il fallait pour plaire aux autres. Je me suis demandée comment je devais être pour qu’il m’aime, et pourquoi un peu plus tard il m’a quittée. Je me suis demandée ce qu’il fallait faire pour être populaire, pour être à la mode et pour réussir à l’université. Je me suis demandée si mes goûts étaient les bons, mes amis intéressants et ma façon d’être acceptable en société. Je me suis demandée qui décidait, à qui je devais demander et par quoi je devais commencer.

Je me suis demandée ce qu’il fallait faire pour être lue. Je me suis demandée où je devais écrire et quoi raconter. Il fallait que je sache si j’écrivais ce qu’on lit, si on lisait ce que j’écris, si je pensais ce qu’on approuve et si je parle comme on voudrait penser. Je me suis demandée si je pouvais dire que j’aimais le petit prince puis j’ai fini par dire que c’est un livre pour enfants. Je me suis demandée qui étaient mes amis depuis que je ne les voyais plus autant qu’avant. Je me suis demandée qui j’étais et pourquoi j’existais, je me suis demandée pourquoi j’écrivais et pourquoi j’étudiais. Et j’ai tout compris quand j’ai arrêté d’y penser.

Je me suis demandée si pour être lu il fallait être rebelle. Si on pouvait être respecté si on aimait la vie. Je me suis demandée s’il fallait être différent pour plaire et si la conformité sincère repoussait. Je me suis demandée si être heureux était ennuyant et s’il fallait opter pour la révolution puisqu’elle fait plus de bruit. Je me suis demandée si la déviance était le prix à payer pour bien paraître en société. Je me suis posée plein de questions, je vous les confie aujourd’hui puisque j’ai trouvé des réponses.

J’ai compris qu’on avait le droit d’apprécier la vie, les gens et le soleil. Qu’on avait le droit d’être chanceux, talentueux et de réussir quelquefois. Qu’il ne fallait pas se sentir mal quand c’est bien mérité. J’ai compris qu’on pouvait le dire même si rebelle on nous préfère. J’ai compris qu’il ne faut pas essayer de se faire aimer, ni même de plaire. Et que si ça ne marche pas, tant pis. J’ai compris que je n’allais écrire que ce qui m’intéresse sans même faire l’effort de trouver des rimes ou des mots jolis. Que la seule option qui m’est ouverte est d’écrire mes sentiments et pensées même si ceux-ci n’intéressent personne. Et là je parle de ma satisfaction personnelle. J’ai compris que je pouvais parler de la chaleur du café ou de l’insignifiance d’une couleur sans avoir à parler de mon pays ou de la guerre quand je n’ai rien à dire à ce sujet. J’ai compris que ce n’est pas toujours par ma faute s’ils sont partis. Et que peut-être ils ont trouvé mieux ailleurs. J’ai compris que je ne devais plus me poser des questions. Que pendant ce temps il serait plus utile d’agir.

Je me suis demandée ce qu’on pensait de moi, ce qu’on disait quand j’avais le dos tourné et quelles étaient les critiques qu’on m’adressait. Je souris aujourd’hui au souvenir de ces moments d’incertitude. Je ris aujourd’hui des jours où je croyais que les autres, eux, savaient. Alors j’écris ce soir, pour parler du temps et du soleil, pour raconter ma vie ou son regard. J’écris pour raconter une chanson ou une caresse. Peu importe si ça intéresse. Mais c’est alors que je me pose de nouvelles questions. Et je me demande…

6 commentaires:

~Chris~ a dit…

Ce qui va suivre n'est pas une suite de flatteries proférées par simple politesse, ni même dans un quelquonque but de plaire à l'auteur... ce ne sont pas non plus les réponses à tes questions, ce ne sont que sont les miennes, de réponses... un simple avis, juste mon point de vue...
Tu n'as pas besoin de te demander ce qu’il faut pour être belle, tu l'es, c'est tout. Tu n’y peux rien, c’est comme ça, tout simplement. Pour ce qui est de l'amour, je suis bien mal placé pour te répondre, et j'en suis désolé... j'aurai voulu ma réponse exhaustive, mais la dessus je ne peu t'être d'aucune aide. Tes goûts, s’ils sont les tiens il n’y a même pas a se demander s’ils sont bons. Tes amis ? bien sure qu’ils sont intéressants, puisque tu les as remarqués, un jour ou un autre, et que vous avez fait un bout de chemin ensemble… ta façon d’être… comme tes goûts, si elle te correspond, elle est la bonne, et la seul que tu doives suivre…
Pour que tu sois lue, rien de plus simple, il te suffit d’écrire, et ça tu sais le faire à merveilles. Moi je te lirai. Quoi que tu écrives et ou que tu le fasses, quoi que tu pense et que tu le dises ou pas… Apprécie le soleil, et la pluie si, comme moi, tu aimes écouter son chant lorsqu’elle tombe sur le monde. Apprécie les gens, et que les mauvais, car hélas il y en a, ne te décourage pas a continué à connaître les autres. Apprécie la vie, avec son lot de réussites, d’échecs, ses chances, les talents qu’elle t’a donnés. Déviants, rebelles, différents, autant de qualités qui ne font pas de leur contraire, des défauts…
Continue à parler de ton café, ni trop chaud ni pas assez, car c’est comme ça que tu l’aimes il me semble. Continue à me décrire ces couleurs auxquelles tu veux ressembler quant tu regardes le ciel. Ecrit tes sentiments, pour ta satisfaction personnelle autant que pour la mienne, car j’aime te lire… sincèrement…
Ce que je pense de toi, tu ne le sauras pas… pas encore… mais sache que quand tu as le dos tourné, la seule chose que je me demande à ton sujet, c’est quand est-ce que tu va revenir… Ces autres, dont je fais partie, ne savent pas… Nous ne pouvons pas savoir… Ni la musique de tes chansons, ni la douceur de ses caresses ou de son regard, ni ta vie… Nous ne pouvons pas savoir, mais nous pouvons l’imaginer à travers ce que tu nous laisse lire. J’attends avec impatience ces nouvelles questions que tu te pose, pour pouvoir continuer à te découvrir peu a peu…
Ce qui précède n’était pas une suite de flatteries proférées par simple politesse… ni même une ébauche de réponse, finalement. Juste mon avis, un simple point de vue… à peine un commentaire… simplement le mien…

Karen Ayat a dit…

chris, faudra peut-etre que je te blocke. Ce que tu ecris depasse de loin en beaute et en sincerite ce texte qui sest echappe hier soir.
Jai envie de poster ton message a la place du mien et de faire de mon article son commentaire.
Tu me lis, je le sais, je le sens, je le vois... Et j'aime que tu me lises. Et jecris un peu pour toi. Et les autres?
Peu importe... non? Et puis toi, ca suffit.
Merci encore. Je ne cesserai le dire, encore et encore, quitte a ennuyer le monde, si le monde me lit.
je tembrasse fort...
Moi, une autre, quelqu'un...

Riga a dit…

Dans un ouvrage de B. Fontenelle (Du bonheur) tu trouveras ces deux phrases qui je l'espère, viendront renforcer tes sentiments si fragiles à l'égard de la vie et du bonheur.
"Le grand obstacle au bonheur, s'est de s'attendre à un trop grand bonheur."
"Le grand secret pour le bonheur, c'est d'être bien avec soi."

Karen Ayat a dit…

c'est vrai. Je remarque de plus en plus que le bonheur est dans les choses les plus simples de la vie. Le bonheur dans un regard, dans un sourire, dans une chanson, dans un livre, le bonheur dans l'espoir, dans une glace, le bonheur quand on ne cherche pas trop.
Tout comme la perfection...

Anonyme a dit…

tu te demandes-ou te demandais- comment faire pour etre belle, aimee.
mais moi je me demande pourquoi on a tellement besoin d'etre belle, aimee.

Anonyme a dit…

tu te demandais comment etre lue. est ce que tu prefererais etre lue a travers tes mots ou ton regard?