mardi, août 15, 2006

Le bonheur de vivre.


Hier, une personne m’a dit qu’elle aimait la solitude tout en précisant qu’elle appréciait peu ceux qui ressentent le besoin d’être tout le temps entourés. Précision faite, je ne pouvais ajouter que moi, j’ai besoin que l’on m’aime. Parce que je voulais qu’elle m’apprécie et redoutait qu’elle me classe dans une quelconque catégorie qu’elle montrait du doigt. Et lui dire que la solitude est le remède à mes problèmes serait lui mentir. Car voulez-vous bien me dire ce que procurent des heures de solitude ? Je vous entends déjà parler de méditation, d’introspection, de calme, de prière… Et après ? Une seconde me suffit. Je médite, je prie, et je me ressaisis en une seconde seulement. Parce que j’ai besoin de quelqu’un. J’ai besoin des autres. Les autres m’apportent le bonheur de vivre.
On a tous besoin d’être aimé. Mais plus encore, le besoin d’aimer. Ce n’est pas tellement égoïste après tout, puisque c’est un besoin qui offre et pas seulement un besoin qui reçoit ou retire. Mais l’amour ne constitue pas à lui seul le bonheur de vivre. A chacun son bonheur de vivre.
Cette fille que je connais trouve son bonheur quand elle remarque qu’une fois de plus, tous les regards se sont posés sur elle suite à son passage et qui s’énerve si une personne un peu distraite n’a pas remarqué son élégance.
Le bonheur de vivre quand cette femme libanaise parle à son mari en Afrique et qu’elle crie fort au téléphone parce que l’Afrique est loin et qu’il faut bien qu’il l’entende.
Le bonheur quand je me réveille le matin et que je remarque que mon petit frère s’est réveillé avant moi rien que pour me chercher des croissants.
Un bonheur de vivre qui ne dure que quelques secondes, le temps d’un plongeon ridicule dans l’eau froide d’une piscine, une journée très chaude.
Le bonheur quand nos pieds s’enfoncent dans le sable très chaud sur une très belle plage, quand ces mêmes pieds brûlent quelques secondes après, et qu’il faut courir pour atteindre au plus vite l’eau de la mer.
Le bonheur de retrouver quelqu’un qu’on aime.
Le bonheur de vivre en dégustant un énorme chocolat mou qui laisse ses traces sur une bouche gourmande et pulpeuse.
Le bonheur de vivre un soir d’été, dans une boite en plein air, quand deux corps de rapprochent comme instinctivement, perdus dans la nuit et dans une très belle chanson, accusant le noir ou la musique.
Le bonheur d’avoir une bonne note, récompense capricieuse d’efforts fous.
Le bonheur et l’assurance de plaire.
Le bonheur d’aimer. Celui d’être aimé en retour.
Le bonheur d’être seul. Mais seulement pour une seconde. Une seconde : le temps d’une prière, d’une méditation et d’une introspection. Une seconde, rien que pour se rappeler que la vie, quand il y a bonheur de vivre, n’est qu’une éternelle prière.

1 commentaire:

~Chris~ a dit…

Voila ce que j'aime chez toi... ce don que tu a de trouver, meme en ce moment, la vie dans chaque soupir, le bonheur dans des chose simple, autant que dans celle qui ne le sont plus...