vendredi, janvier 19, 2007

L'amour dans ses substituts

L’amour, le Grand amour, l’amour fou, l’amour destructeur, l’amour épanouissant, l’amour menteur, l’amour normal, l’amour convenable, l'amour egoiste, l’amour maladif, l’amour instable, l’amour tardif, l’amour tout court… Qui n’en rêve pas ? Certains l’ont connu. D’autres l’ont inventé. D’autres encore se sont contentés de l’imaginer… Mais à défaut d’amour, on en puise dans ses substituts.

L’amour dans un regard posé sur son dos… Un regard qu’elle sent. Un regard qui suit ses mouvements. Un regard qui l’a réconforte, qui indique sûrement la fin tragique d’une belle histoire, mais un regard qu’elle aime quand même. Elle danse. Elle sent le regard s’intensifier. Elle bouge. Elle est un peu intimidée. Elle est sûre qu’il la regarde encore. Elle se retourne brusquement. Elle le surprend. Il lui sourie. Lève son verre… En souvenir des beaux moments.
L’amour dans un cheese burger qu’elle dévore en cachette en fin de soirée. L’amour dans ce plaisir primaire qu’il lui procure. Un amour de 500 calories. Un amour qu’elle regrettera aussitôt. Un amour quand même.
L’amour dans un sourire échangé. L’amour dans des yeux noirs… Etaient-ils verts ? En tout cas des couleurs incertaines du noir et de l’alcool. De belles couleurs sans doute. Profondes aussi. L’amour dans un sourire altruiste, dans un regard arrogant, dans des yeux noirs ou verts. L’amour d’une soirée solitaire…
L’amour dans une chanson pathétique qui rappelle une vie sans musique. L’amour dans des paroles trop nulles mais trop vraies, dans des mots simples et détachés qu’elle crie, répète, retient et qui la font rêver…
L’amour dans une très belle robe. Une robe qui souligne la sensualité du corps d’une femme. Une robe ridicule de beauté. Une robe qu’elle n’osera jamais porter. Une robe qui s’impose et qui se fait acheter… Pour passer sa vie –peut-être- enfermée.
L’amour dans un beau texte inachevé. Dans une lettre qu’elle choisit d’écrire plutôt que de sortir. Dans un poème qui devance son imagination, qui se précipite avant ses idées, qui surpasse sa faculté de penser… L’amour dans la création. Quand les sorties se font vides et monotones.
L’amour dans un appel tardif mais sincère. Dans une discussion longue et directe. Dans cet échange fou et impudique. Dans des vérités que l’on jette et qu’on fera mine d’oublier le lendemain… Car même en amitié, certaines choses sont à cacher…

L’amour dans la réussite. Et l’amour dans la défaite. L’amour dans les petites choses de la vie, dans chaque baiser, chaque danse, chaque sourire, chaque projet. L’amour dans ses substituts. Quand il est difficile d’aimer. Dans les substituts de l’amour, un amour, un vrai. Un amour gratuit et sans arrières pensées. Un amour qui remplace… une vie sans amour.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonsoir,
au gré de mes pérégrinations nocturnes je tombe sur ton blog que je découvre.
J'ai regarder tes livres préférés, quelques uns font partie des miens, l'alchimiste, Geisha, et je voudrai que quelqu'un m'attende quelque part. Alors je me permets cette suggestion, "Ensemble c'est tout" d'Anna Gavalda. Il regorge d'amour, le rire et les larmes s'entrecroisent fréquemment.
Bonne continuation.