mercredi, juillet 15, 2009

Mes pensees

On passe sa vie a se faire ses amis, a alimenter le réseau social, a faire des invitations, a célébrer des anniversaires, a aller a des fêtes, des diners, des déjeuners, a souhaiter bonne année et a organiser des sorties… on passe sa vie a chercher ses compagnons.
On sort, on se dit des bêtises, on partage ses secrets, on ouvre la porte de son cœur… et on la claque très violemment parfois. Pour ne plus jamais la rouvrir, ou si.
On sort avec des mecs. On les aime. On se promet amour eternel. Ou amour d’un soir. On se retrouve seul. On se sent triste, nul, fragile… et puis on oublie.
Les amitiés se font et se défont. On se retrouve après une querelle, on prétend ne plus se connaitre. Et puis on oublie. C’est la vie.
Les gens passent. Laissent une trace. Ou pas. La vie continue. On rencontre d’autres personnes, on se fait de nouvelles illusions, de nouvelles promesses, de nouveaux projets d’avenir. Mais quelque chose change. Le regard. Le regard se fait de plus en plus vide. Le regard se fait de plus en plus mature. Le regard se fait de plus en plus réel. Et ca fait mal. La naïveté n’y est plus. L’innocence est perdue… et les étincelles? A jamais éteintes. On passe sa vie a chercher de la compagnie. On évite d’être seul. Seul avec ses pensées. Et petit a petit on les apprivoise. Petit a petit on les comprend. Nos pensées ne nous font plus peur. Elles commencent a faire partie de nous-mêmes. Elles commencent a devenir nos meilleures amies.
Seule dans la nuit, je regarde la vue sur Beyrouth, je regarde la vue sur un pays endormi. Il fait froid, un peu. Froid dehors. Mais il ne fait plus froid dedans. J’ai appris a attirer la chaleur.
Et je réalise… je réalise que la seule personne qui ne nous quittera jamais est notre propre personne. Je suis fière d’avoir tracé le chemin du retour. Et je sais que quoi qu’il arrive, je ne me laisserai jamais tomber. Oui… je peux me faire confiance. Je n’irai jamais répéter les secrets que j’ai gardés. Si tu veux partir je te dis bon chemin. J’aurai toujours, au fond de la nuit, une paix intérieure que nul ne peut me retirer. J’aurai toujours, dans mon cœur, une flamme qu’aucun vent n’a su éteindre, un cœur avide d’aimer et surtout… surtout mes pensées.

3 commentaires:

nostalgie a dit…

Il ne fait pas froid dehors, a Beyrouth, une nuit de juillet. Il fait froid dans ton coeur celui de cette enfant qui n'en finit plus de devenir adulte et vit encore dans son monde imaginaire.
Tu n'as pas "appris a attirer la chaleur", tu commence juste a chasser les demons qui ont hante ton enfance et ton adolescence qui n'en finit plus de finir. Dans le tourbillon des amis, des boites et des amours, tu as bien vu que le monde reel est si different. Quand tes ami(es) s'eclatent; toi tu es ailleurs mais tu voudrait tellement leur ressembler.. Oui "le regard se fait plus mature"..et plus dur. Le reel? Il sera sans etincelles et tu le sais. Pire, ce n'est pas ce que tu crois. Tu n'auras plus dans ton coeur tes pensees; Tu feras tout pour les chasser.
Pas de regrets, je te l'affirme. Meme s'il s'etait trouve celui qui savait partager tes reves et tes passions, tes peurs et tes emotions, tes mots et ton savoir, vos vies n'auraient ete qu'un parallelisme de solitudes.
Alors bienvenue dans la vraie vie et adieu au monde des fantomes. La vraie vie dans laquelle regarder Beyrouth la nuit, et sentir le parfum du cafe et du thym dans les lieux de nos enfances, ne produira plus d'emotions.
Tu seras juriste brillante, epouse modele et mere de charmants bambins. Tu feras "comme si" avec les copines. Et le feu sera eteint, le coeur apaise.
Mais tu n'auras plus dans ton coeur de flamme, ni tes pensees. Car meme le dialogue interieur te semblera inutile et porteur de souffrances. Et ce blog s'eteindra.
Au fond de toi, une petite voix interieur te le dit:
"A quoi bon apres tout! Tu es belle et brillante. Un peu de compromis avec le reel et le monde t'appartient. Paris vaut bien une messe !"

Bienvenue dans le monde reel celui des (morts) vivants.

Karen Ayat a dit…

D'ailleurs, je n'ecris plus. Je ne sais plus le faire.

nostalgie a dit…

Je m'en doutais vu la date du dernier papier.
Dommage, j'ai bien aime te lire.
Peut-etre pourrais-tu continuer en te livrant moins frequement et en racontant un peu le monde exterieur, comme un commentateur des temps qui passent.