samedi, janvier 29, 2011

Mission "Croix Rouge"

Une expression employée par une copine italienne et qui décrit si bien cette cause que je croyais unique à ma personnalité… mais que je réalise, de plus en plus et à ma grande surprise, commune à toutes les filles que je connais.

Oui, cette mission de sauver une personne, de la changer, de faire dévoiler, derrière un caractère grognon et égoïste, un fond pur et altruiste.

Cette arrogance de pouvoir influencer, changer, transformer, libérer… Cette envie d’être le moteur d’une métamorphose, l’analogon de belles choses, la raison d’être d’un être, la muse d’un individu jusque là imbu de sa ruse.

Toutes les filles veulent ca. Et toutes les filles le croient. Qu’elles pourraient, par leurs beaux yeux, leur attention, la danse des hanches, le sourire angélique, leur différence et leur simple existence changer ce garçon jusque là mauvais. Et elles tentent leur chance.

Mues par un instinct peut-être maternel et surement par un désir quelque peu charnel, elles n’ont d’yeux que pour celui qui ne fait que détruire à son passage, quelque soit son àge, le cœur des filles.

Elles le disent, avec un ton hautain et le menton légèrement relevé, un verre à la main et le sourire malin, que pour elles, ce mec insolent voudra traverser les océans.

Alors elles y mettent les efforts nécessaires, elles considèrent différentes approches, aussi machiavéliques que sincères, beaucoup plus pour gagner que pour lui plaire.

Parce qu’elles veulent être les premières. Les premières à avoir creusé le stable dans l’éphémère. Et un Bad Boy converti est le rêve de toute fille.

La mission Croix-Rouge… quelle belle expression. Une mission sous le signe de l’amour peut-être. De l’arrogance surement. Peut-on changer quelqu’un… vraiment ?
Est-ce par amour de l’autre ? Je l’ignore. Est-ce un défi personnel ? Surement.

Mais en vaut-il la peine ? Je ne le crois pas vraiment.

Pourquoi vouloir changer le monde… quand il y a à chaque coin de rue, dans chaque bar, dans chaque station de métro, et sur chaque trottoir des personnes sincères et bien qui ne requièrent pas tout ce chemin.

Ceci serait trop facile, me disent-elles. Et je débats.

Mais même moi… même moi j’ai voulu autrefois, avec toute la conviction qui va avec et l’abstraction parfaite de l’échec, transformer un délinquant en prince charmant.

Et dans notre café d’habitude, autour d’un déjeuner tardif suite à un vendredi soir abusif, à trois, on discute avec rires et effrois de cette bêtise rude.

La conclusion se fait incertaine. La conversation me fait de la peine. Parce que je n’avais pas réalisé jusque là, que ce jeu n’était pas propre qu’à moi.

Et je décide, au fond de moi, les yeux qui brillent d’avoir tout à coup tout compris, sur les garçons mauvais… mettre une croix. Rouge. Et puis je bouge.

Avant de réaliser que c’est mon cœur qui décide… souvent. Et ce dernier n’a jamais été intelligent.

Rouge. De colère cette fois.

Décidément. Rien ne dépend de moi.

A Julie et Marianna...

9 commentaires:

Anonyme a dit…

ne jamais croire un homme,
ça c'est une vraie mission,
l'écouter et le laisser croire qu'il dit la vérité sur son monde imaginaire - sa vie, son âge, sa famille,
ça c'est une vraie mission de femme,

à nous les femmes,
suivons un bon conseil
... ne jamais croire un homme...
le regard le trahi, les cils tappe fort, la respiration s'accélère ... nous lisons dans ses yeux qu'il raconte une vie qui n'est pas la sienne et, pourtant la nature féminine a envie de croire, croire et croire, aimer au point de s'oublier, faire confiance jusqu'à l'aube de la séparation...,
elle se contente d'avoir vecu, d'aovir aimer sans compter, d'avoir reçu, d'avoir donner,
elle s'éclipse pour oublier et pour laisser l'autre partir,
elle veut partir... pour trouver un autre amour encore plus fort, plus beau, plus intense et... qui sais peut-être le dernier, le vrai, l'éternel,le bon cette fois-ci,

Edith PIAF chante si bien "mon amoureux"

A nous les femmes,
ne soyons pas deçue,
nous l'avons voulu, désirer au plus profond de notre être.

nous sommes fortes - nous ne regrettons rien,
ça nous fait grandir, être forte, encore plus forte...

Grâce aux femmes qui ont cette cette force d'aimer, de pardonner les infidélités, de patienter, écouter sans jugement, comprendre, attendre, soufrire, espérer que le bon arrivera un jour...

Karen Ayat a dit…

:) C'est vrai...
Ce n'est pas le regret qui fait mal, mais cette persistance a vouloir faire rescuciter un amour tue. Mort.
Et pis encore. La culpabilite qu'on trouve le moyen de ressentir, alors qu'on s'est donne avec fidelite, amour, generosite, abandon.
Mais bon.
Vivement le bon.
Ou celui d'apres :)
Merci !

Anonyme a dit…

oui,
on se donne avec amour, fidélité et générosité,
ensuite on veut oublier et passer à autre chose,
un nouveau amour permet d'oublier un amour passé,
d'abord on a envie de verser toutes les larmes de notre corps,
ensuite on sourit,
enfin on rit avec force,
on relativise... après tout on se dit qu'il n'était pas si parfait,
on lui trouve des défauts et des imperfections,
on oublie, on ferme une petite porte pour ouvrir une autre plus grande,

... et on espère trouver le bon,le merveilleux, le fidèle...

Ode à la femme et aux femmes qui ont su pardonner et garder l'espoir, préserver le foyer familial au delà de la bêtise de l'homme qui juge et jure que par sa braguette...

changer le monde c'est commencer par changer soi-même,
s'aimer soi-même,
aimer la vie,
aimer les autres,
= changer le monde!!!

PS:
Chère Karen,
je te connais qu'à travers tes écritures mais je peux te dire déjà que tu es pleine de vie, amour, tendresse et espior.
Le monde a besoin des femmes comme toi.

Karen Ayat a dit…

Merci. Mille fois. Je suis tellement touchee par ce commentaire.

Je ne sais pas ce qu'il faut a ce moment. Peut-etre un peu de legerete aussi. Pour l'egayer ! Peut etre un peu moins reflechir, se laisser aller. Peut-etre aussi detruire la memoire, pour oublier. Pour passer outre. Pour se laisser emporter.

donner des chances? Se forcer a ouvrir le coeur se basant sur le peut-etre ? ou etre purement impulsif ?

Oui ej suis daccord, dabord saimer soi-meme. Et l'amour des autres en decoule. Parce que lamour de soi elimine aussitot la jalousie, la haine, la mechancete, l'hypocrisie. Etc.

Je souhaite a tout le monde de trouver cet amour.

Clairement, tu l'as. Puisque de tes quelques mots emanent tellement de generosite, de bien-etre et de bonte.

Merci.

Anonyme a dit…

merci,

rester d'abord fidèle à soi-même, à ses principes, à ses valeurs,
ne pas se laisser impressionner par les vices du monde extérieur et superficiel,
tout n'est que matière qui peut être périmée et périssable, consommée et consommable,

rester soi-même,
reconnaître sa valeur, sa dignité,
faire confiance en ce qu'on est c'est la chose la plus importante,

ne pas tomber au niveau de ceux qui ne méritent pas le sacrifice,

donner du temps à un homme c'est donner du temps de sa vie, de sa personne de son être,

ça coûte chère... le temps est précieux - car c'est la vie qu'on sacrifie pour l'autre...,

vivre, juste vivre, aimer l'amour là où il se trouve,
s'attribuer les attributs les plus forts - se réjouir de la possibilité de pouvoir aimer un homme sans condition, un enfant quand l'amour n'est plus là, le ciel, la terre, une fleure, un arbre, le soleil et tout ce découle...
aimer la vie avec ce qu'elle nous offre,
combattre la solitude et la déception,

il faut juste comprendre... si l'autre a un âme, un esprit, une raison, un cœur, du temps à sacrifier, s'il est bien dans sa tête...

déceler, chercher, trouver une cohérence et une logique en ce qu'il dit et ce qu'il prétend,

trouver un accord entre toutes ces choses c'est trouver la paix intérieure, le calme, la maîtrise, l'apogée, le sommet, la modération...

savoir partir et revenir, savoir aimer à nouveau, sans tomber dans le désarroi et la dépression,

avec la tête haute, dans la dignité, dans le respect de soi et avec beaucoup d'amour,
sauver son âme, sauver ce qu'on a de plus chère et inestimable...
la santé mentale - le moi,

le reste on peut tout oublier, tout pardonner, tout effacer et recommencer à zéro... sans rancune, avec plus de force et plus d'amour,

c'est le cycle de la vie, là où la vie s'arrête une autre vie commence,

ça fait partie de la grandeur de son âme et de son bien-être,
être bien d'abord soi-même,
le reste on ne peut pas maîtriser, contrôler, cela relève de l'imprévisible...
l'homme est imprévisible - son évolution, son développement, ses maladies, sa personne, son égocentrisme,

rien n'est jamais acquis, à tout moment on peut tout remettre en cause - c'est le principe de la relativité,

il existe des choses contre lesquelles on ne peut pas se battre, on ne peut pas lutter pour arrêter le temps, revenir en arrière et réparer ce qu'on a raté,

la vie est un aléa,
il faut savoir le vivre...,
assumer les déceptions, le désarroi, les départs,
toujours la tête haute et sans regret,

dans chaque chose vécue nous réussissons à trouver le positif et on avance encore plus fortes, plus matures, aggeries...

Karen Ayat a dit…

:) Merci.
:) :) :)

J'aime bcp.

Surtout "aimer un homme sans condition, un enfant quand l'amour n'est plus là" , chose que j'aime a imaginer.

Et surtout : "avec la tête haute, dans la dignité, dans le respect de soi et avec beaucoup d'amour,
sauver son âme, sauver ce qu'on a de plus chère et inestimable...
la santé mentale - le moi"

Je suis tellement d'accord avec cela. Sans honneur, sans dignite, sans fierte, comment dormir, comment fermer les yeux et trouver la tranquillite ?

Je ne pense pas que l'on doive aimer, quand ce sont ces choses que lon doive sacrifier. Parce qu'une personne qui aime uen autre vraiment, n'accepterais pas, elle meme , que l'objet (la perosnne) de son amour/ attention fasse pareilles concessions. L'amour n'existe pas dans ce cas. Ou bien existe-t-il dans un seul sens. Alors il n'est pas.

Trouver cette paix interieure qui permet d'oublier, d'aimer, de pardonner, dans un equilibre sain et serein, de facon mature et balancee, vraie requiert bcp de travailler sur soi je suppose. PArfois je l'ai, parfois je ne l'ai pas.

:) Bisous

Anonyme a dit…

tu as cette force,
c'est juste une question de savoir l'évaluer,

on ne peut pas s'imaginer ô combien on peut être forte quand il s'agit de sauver son âme et son estime,

chaque jour je me dis et redis que je dois être forte et prévisible,
ça me permet de me protéger,

même en étant comme ça je ne suis pas à l'abri d'un corbeau...

quand au sacrifice,
c'est exacte
si on parle de sacrfice alors il ne s'agit plus d'amour mais d'un contrat..., d'un marchandage,
un autre chapitre de la vie qui existe malheureusement,

Pleins bisou,
soit forte
fait attention à toi,

Karen Ayat a dit…

:)
Je suis tres emue ...
Vraiment.
Tu es comme un ange qui passe comme ca dans ma vie.
Merci

Anonyme a dit…

La pire injustice qu'on peut faire aux Hommes, c'est de les prendre pour des anges.
Mais la vie est une série d'épreuves qui laissent des cicatrices qui n'épargnent aucun des deux sexes, il n'en tient qu'à nous de les empêcher de nous détruire.
Kipling dit un jour à son fils:

"Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un seul mot;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser le rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent;
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme, mon fils."

Un Homme.