samedi, septembre 16, 2006

Dis-moi que tu t’es amusée.

On te reproche certaines de tes paroles et quelques gestes qu’on juge inutiles ou de trop. On te reproche du bruit qu’on dit peu nécessaire et même superflu. On te reproche de trop réagir, trop rire, trop bouger. On te reproche, au nom de grandes lignes et de grands principes imposants, de trop vivre. Alors on te fait un grand discours et quelques leçons de morale pour te dire que cette fois-ci tu as exagéré et que eux, les Hommes parfaits, ne peuvent admettre une attitude pareille.
On te reproche d’être belle, jeune et vivante. On te reproche d’avoir les yeux qui brillent, les dents blanches et la démarche dansante. On te reproche de vouloir courir, et on te reproche surtout cet équilibre qui est le tien mais qui est à leurs yeux… déséquilibré. On te reproche d’avoir fait des décisions hâtives et de t’être éclatée en soirée alors qu’il fallait bien se tenir et mieux s’habiller.
On te reproche d’avoir répondu, pour une fois, « je m’en fous ». On te reproche de ne pas avoir cherché d’excuses, ni même de prétextes mais de t’être contentée d’un sourire magnifique en guise de réponse. On te reproche d’avoir eu le courage, pour une fois, d’assumer chacune de tes danses, chacun de ces baisers d’été, chacun de ces cris poussés un peu trop fort. On te reproche ton calme fier, responsable et satisfait.
Moi, je te comprends. Dis-moi que tu t’es amusée. Et ce serait suffisant. Dis-moi que c’était amusant, beau, sincère, vrai et c’est parfait. Ne cherche pas à te justifier. Il suffit que tu te sois amusée.

1 commentaire:

~Chris~ a dit…

je serai curieux de savoir qui te critique pour ce que tu es... jaloux de ceux qui son fier d'etre libre, et qui le revendique... je les plain.