lundi, septembre 18, 2006

Quand la vie redevient presque normale.

Il est difficile d’affirmer, sans avoir un mal de ventre et un nœud à la gorge, que l’été est fini. La température a légèrement baissé récemment. Mais le corps l’ignore, savourant encore quelques jours de plus sous le soleil. Il y a moins de monde autour de la piscine. Mais on ignore cette constatation aussi, et on fait mine de s’éclater. Il est dur d’admettre qu’il faut bientôt se remettre au travail quand il est si agréable de ne rien faire.
Mais il y a un jour où les cours recommencent. Et ceux-ci ne peuvent malheureusement être ignorés. Alors on se réveille à l’heure où, quelques jours plus tôt, on se couchait. On traîne les jambes et les idées pour s’installer dans une classe trop sérieuse et trop peu compatible avec le soleil et le ciel bleu. On repense à ces trucs passés cet été. Il s’en est passe des trucs cet été. On repense, à 8h du matin, sur une chaise froide et grinçante, au week-end dernier, à certaines aventures qu’on ferait mieux de cacher et à certaines personnes qu’on a du mal à quitter. Alors on sourit bêtement, car ces choses font parties de celles qu’on ne pourra jamais partager.
Mais la vie redevient presque normale malgré nos efforts fous. La vie ennuyante recommence malgré notre peau bronzée et notre envie insatiable de s’éclater. Le sérieux emporte la partie, et assis au troisième étage, dans une salle trop snobe et trop complexée, on laisse vagabonder nos pensées du coté de ceux qui dorment encore. On les appelle pour ressentir, ne serait-ce que pour une minute, le temps d’une conversation brève mais réconfortante, les sensations chaudes des dernières semaines. Mais la vie normale recommence. Parce que la vie d’avant est loin de l’être. La vie d’avant est folle. Et c’est elle que je préfère.

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