dimanche, septembre 10, 2006

Meme les enfants.

On a tous eu un jour l’envie folle de grandir. On a tous un jour espéré ses 16 ans, ses 18 ans, puis ses 21 ans croyant vraiment et sincèrement qu’on sentirait des changements à ses différentes étapes de la vie… Certains ont voulu grandir pour pouvoir conduire, d’autres pour se marier et fonder une famille, d’autres encore pour voyager. Certains ont rêvé de boites de nuit et de concerts tandis que d’autres, plus ambitieux, pensaient fac et boulot. On a tous eu envie, à un moment donné, de bousculer le temps et les secondes, de dormir quelques années afin de grandir plus vite, et de se retrouver libre, léger, indépendant… grand.

On a tous cru que plus grand ce serait plus facile et plus amusant… Mais les années passent, et les 16 ans sont atteints, les 18 suivent et bientôt les 21. Les minutes se sont écoulées, et certaines rides apparaissent sur le front et au coin des yeux. Et plus grand, on ne se sent pas forcément. Si des changements se sont opérés, ils restent timides et discrets. Alors on grandit comme plus tôt voulu. On conduit, on se marie, on voyage, on parcourt le monde, on se rend à la fac et au bureau mais dans nos yeux sommeille toujours l’enfant d’autrefois, et ce petit garçon aujourd’hui un peu plus grand est encore un peu maladroit, hésitant et fragile.

On se réveille un beau matin et on remarque que physiquement on a changé. On se demande si ce n’est qu’une manifestation physique, corporelle, ou si mentalement aussi on a grandi. On a envie de dire à nos parents que ce soir, on ne rentrera pas aussi tôt que d’habitude. On a envie de leur dire qu’on ne rentrera pas tout court. On se découvre des ailes, et on a envie, besoin de s’envoler. Ils nous laissent faire, de peur de nous étouffer. Ils nous observent discrètement ayant du mal à joindre le rôle protecteur au rôle compréhensif. Ils respirent lourdement et se demandent si les enfants grandissent. On leur dit, d’un sourire à la fois cruel et tendre que ce sont surtout eux qui grandissent. Que l’enfance n’est qu’une étape passagère et qu’elle finit toujours par s’épuiser. On leur dit que même les enfants, et même les leurs, finissent par grandir.

On fait de son mieux pour prouver qu’on est mature, responsable, fort et équilibré. On fait de son mieux pour montrer qu’on sait faire face à la vie et que souvent elle nous sourit. Alors on s’éloigne un tout petit peu, on se croit assez fort et assez grand pour vivre seul désormais… On fait des choix, fier de décider seul. Mais on revient toujours. Car les enfants grandissent, mais restent à jamais des enfants. Surtout aux yeux de leurs parents.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

... et ou est l'amour dans tout ca?

Karen Ayat a dit…

si aux yeux des parents les enfants ,meme adultes , restent des enfants, c kils les aiment plus ke tout.
si les enfants seloignent mais reviennent tjs, c parcekils les aiment plus ke tout...
tas vu ou est lamour?