mercredi, septembre 13, 2006

Te connaitre.

« Méfie toi des apparences », m’a-t-on si souvent répété. Parce que la personnalité ne se marie que rarement avec le look. Si certains regards trahissent le caractère caché d’une personne, son apparence physique en général ne traduit pas nécessairement son for intérieur et encore moins ses idées et ses pensées, son mode de vie ou encore son « être ».
L’attitude est –parait-il- un peu plus fidèle puisque certains prétendent pouvoir interpréter les gestes du corps et en tirer des conclusions souvent aussi bien comiques que pathétiques. En réalité, les deux chemins sont aussi erronés l’un que l’autre. Car il ne faut ni observer l’apparence, ni l’attitude mais patienter pour mieux connaître la personne en question.
Cependant, il est impossible de ne pas se faire une idée à la vue d’une personne. C’est la première impression. Celle-ci ne doit pas se transformer en un jugement définitif et irréversible mais doit rester ce qu’elle est vraiment, une image provisoire qui reste en suspens jusqu’au jour où l’on sait plus et mieux. Elle peut bien sûr se cristalliser. Mais ceci ne se réalise que très rarement.
La phase qui précède le dialogue est la plus belle. On se regarde, on se sourit, on essaie de deviner une vie, un passé, un avenir, des habitudes. On prend du plaisir à observer, interpréter et séduire. On ne se parle pas encore. Mais presque. Car ça se passe dans le regard. Alors on se fait des idées et on s’imagine des histoires. Puis on apprend à se connaître. Et la personne qu’on découvre ressemble peu à celle qu’on regardait intensément un peu plus tôt. On s’amuse à comparer l’ancienne image à la nouvelle à laquelle on ajoute petit à petit des couleurs, des traits et de petits détails, petits certes, mais très très importants.
Alors j’apprends à te connaître. Toi que je regardais de loin. Toi que je respire de trop près ce soir. Je me souviens de l’inconnu que tu étais. J’apprécie celui que je connais maintenant. Je souris en pensant à ces regards qui me suffisaient. Et je souris en t’écoutant aujourd’hui parler.
On regarde d’abord. Puis on sourit. On discute peut-être. On se touche. On se connaît. Et c’est parfait.
Te connaître. Te connaître pour effacer la première impression. Pour effacer l’image d’hier. Pour en dessiner une autre, tellement plus belle. Une autre qui s’effacera peut-être demain, pour être remplacée par une troisième. Ou pas. Mais surtout… continuer à te connaître.

1 commentaire:

~Chris~ a dit…

"Passionné, on est trop occupé pour écrire" c'est ce que soutient une personne chere a mon coeur... c'est peu etre pour ca que tu écris si peu en ce moment... et pourtant... est ce que c'est cette passion qui transparait dans ce que tu écris? d'ou ma question... passionné, on est trop occupé pour écrire. soite...mais n'est ce pas cette meme passion qui te donne cette plume inimitable?