samedi, septembre 30, 2006

Un p'tit moment de faiblesse.

Parfois, on décide d’être fort. Difficile à croire, certes, mais la personne douce et fragile qui sommeille en nous décide, pour une fois, de se montrer forte et résistante. Elle décide de ne plus appeler une personne qui l’a tant fait souffrir et de l’ignorer, pour un jour pouvoir, peut-être, pourquoi pas, l’oublier.
On commence par détruire toutes les traces matérielles de l’existence de l’autre : des photos dans lesquelles on parait heureux et amoureux, des cadeaux rouges et pathétiques, des messages romantiques, etc. Mais plus on efface le matériel et plus s’affirme le sentimental. Comme si chaque chose jetée prenait une place dans le cœur. Mais on a décidé d’être fort. Alors on le reste.
Les jours passent. Et on est trop fier d’avoir été à la hauteur du défi. On se dit que demain, ce comportement-là sera naturel et non issu d’une décision d’oublier. On se dit que demain, l’indifférence sera ressentie et non forcée. Que demain, on oubliera vraiment qui il était.
Et puis malheureusement, surgit un p’tit moment de faiblesse qui vient tout gâcher. Un p’tit moment irréfléchi, tout p’tit, mais aux conséquences très graves. On envoie un message d’autrefois, un message qui dit « où es-tu ? », « tu me manques », « j’ai besoin de toi ». Finis l’orgueil et la force. Les bonnes résolutions et le comportement stoïque qui disent faussement « je m’en fous » et « je t’ai déjà oublié ».
Un p’tit moment de faiblesse où le cœur décide de parler, pour faire taire la raison (qui a tant raison) et le travail acharné. Un p’tit moment de faiblesse que je déteste tant mais qui a si bien traduit mes sentiments.
Ce ne fut qu’un bref instant, trop bref, trop court mais trop dangereux. Un instant qui me ramène, d’un sourire trop ironique, à la case zéro. Un p’tit moment de faiblesse... qui vient de te dire « je t’aime ».

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je lisais ton texte hier soir comme je le fais presque chaque soir avant de m'endormir mais etonnement, hier soir, c'etait particulier... Je vivais ce que tu racontais: "Un p’tit moment de faiblesse où le cœur décide de parler, pour faire taire la raison (qui a tant raison) et le travail acharné." Je le vivais... je savais... je savais ma faiblesse mais j'ai quand meme continue... et maintenant, je ne sais plus si je regrette.

Karen Ayat a dit…

:) c'est drole.. moi aussi jai su que cetait un moment de faiblesse, une faute, une betise, un connerie et presque un crime. Et jai continue. Puis je realisais a quel point jai tort et plus jetais determinee a le faire...
Apres tout... tu sais quoi? cest notre sincerte et spontaneite qui nous rendent speciales ! :)
Et puis, on ne va pas mourir de ca!!
Alors qu'importe ce qu'en pensent des personnes immatures qui en sont les destinataires?
Je dis immatures. Car matures, elles auraient apprecie la beaute du geste.
Je tembrasse.

Anonyme a dit…

En etant stoique et fort et puis en laissant ce moment de faiblesse nous conquerir pour quelques seconds, j'ai appris que je ne pouvais pas vivre sans amour, sans un je t'aime, sans toi qui coule dans mes veines, qui hante chaque seconde de ma vie... cja