samedi, mars 31, 2007

Mon évidence

L’amour. J’ai toujours eu peur de passer à coté. J’ai toujours demandé à ceux qui prétendaient aimer comment détecter l’amour, comment le reconnaître, comment le saisir, comment le conserver. On le confond avec des notions similaires : la tendresse, l’habitude, la pitié, la répétition, la passion, le désir. On essaie de le créer par la combinaison de ces éléments. J’ai toujours réfléchi mes amours. Est-ce que je l’aime vraiment ? Serais-je habituée à lui ? Est-ce ma raison qui parle ou est-ce mon cœur ? Où se situe le cœur ? Mais l’amour ne se crée pas. Il est subi.
Certains choix sont difficiles à prendre. Alors on se fait aider par des indices, des constatations, des présomptions, des déductions, des assimilations et des comparaisons. Mais les meilleurs choix sont ceux que l’ont fait sans la moindre hésitation, les meilleurs sauts sont impulsifs et téméraires, les meilleures réponses sont toujours les premières. Il n’est pas possible de se tromper.
Il y a les raisonnements. Et il y a les évidences. Pour choisir, et à défaut d’une évidence, on essaie souvent de raisonner. Un raisonnement tente de se rapprocher de la réalité, il flirte avec elle, il l’imite, il essaie de la comprendre, il essaie de lui ressembler mais celle-ci reste inaccessible meme s'il s’approche d'elle de trop près quand il se veut pertinent, meme si elle se laisse parfois aller. Une évidence, quant à elle, provoque la réalité. Une évidence s’impose et ne se laisse pas intimider. Une évidence ne laisse aucune place à la réflexion. Une évidence, c’est toi et moi. Je n’ai aucune décision à prendre. Car il me semble que c’est la seule situation envisageable. Depuis que je te connais, je ne comprends plus la vie sans toi. T’avoir dans ma vie me paraît naturel et vital. Parce que tu es mon évidence.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

And you are my proof that life has a meaning. I feel that I was born a week ago, because nothing made sense before that. E*

Anonyme a dit…

Il est des questions existentielles que l’on ne se doit de poser par peur de s’appitoyer sur le sort qui est reserve a nous autres mortels.L’amour et ses derivees en font, helas, partie.
Nous sommes condamnes a subir l’amour comme un theoreme immuable dont nul ne peut se prevaloir de connaitre les fondements et nul ne peut echapper a l’evidence ou aux consequences.L’unique certitude est la suivante:on ne badine pas avec l’amour.
Le flot de sentiments et d’emotions incontrolables et insenses qui jaillissent du fond des entrailles peuvent vite s’alterer et se reveler nuisibles et destructeurs .La realite animale de l’espece humaine est en permanente quete de pouvoir,a l’affut de la moindre occasion pour refaire surface ,pour retourner a son avantage la dialectique maitre /esclave,balayant sur son passage la particularite de la nature humaine ,en l’occurrence celle d’aimer ….
En definitive l’amour est de ces contrats sui generis indefinissables,inquantifiables dont on ne peut se passer pour contrer la morosite du temps qui se refuse de suspendre son vol,et comme tu le dis si bien ne le cherche plus il saura ou te trouver,ne’essaie plus de l’expliquer mais accepte le comme une evidence et une realite incontournable.
Au plaisir et a la prochaine.
JG