dimanche, novembre 05, 2006

Pourquoi ecrire?


Je me suis souvent précipitée pour rentrer chez moi. J’ai souvent dit, le croyant vraiment, que j’étais trop occupée, que le temps pressait et que je n’avais pas une minute à perdre. Je devais rentrer chez moi tout de suite, sur le champ. Je devais raconter une histoire, un rendez-vous trop nul, une réplique choquante, une voix troublante ou une simple idée qui menaçait de s’envoler. Bien sur, à m’entendre parler, ce « travail » pouvait être remis à plus tard, au lendemain ou même à la semaine d’après. Mais j’éprouvais un besoin inexplicable de traduire mes sentiments en mots et surtout de les partager.
Quand j’y pense aujourd’hui, je me demande pourquoi j’écris et je me demande surtout si je ne serais pas en train de perdre mon temps, ce temps si précieux, alors que j’écris des choses qui me concernent et que je suppose – à tort peut-être- communes à tous.
Et si je n’écrivais que des banalités ? Et si le monde s’en foutait ? Et si je devrais utiliser ces heures que je gaspille devant l’écran à faire du sport, à étudier ou à sortir ? Quel est le critère d’un texte réussi, d’un livre bien écrit ou d’un roman passionnant ?
Je pense à tous ces livres que j’ai cachés dans mes tiroirs, aux plus belles lettres que j’ai un jour reçues, aux paroles de chansons qui m’ont fait rêvée, à un film qui dure 3 heures connu et adoré grâce à un dialogue qui ne dure que quelques secondes… J’aime des paroles pour les sentiments qu’elles font naître en moi. J’aime un texte parce que je comprends exactement ce que l’auteur a ressenti. J’apprécie un article parce que je peux m’identifier aux idées exposées.
Bien écrire c’est, pour moi, bien s’expliquer. Ecrire ne suppose pas utiliser des phrases compliquées, des mots trop recherchés et un style que personne ne comprend. La simplicité rapproche l’écrivain du lecteur. Ce dernier cherche à trouver dans les histoires qu’il lit un bout de sa vie.
Quand je rentre trop vite, que je laisse tout tomber, que je m’installe confortablement pour relater une déception ou un peu d’espoir, c’est que j’ai envie, par un vocabulaire qui m’est propre, souvent simple et familier, de tout vous raconter.
Je n’utiliserai pas de formules codées. Parce que je n’ai jamais pu comprendre les livres compliqués et les phrases longues qui s’étalent sur trois ou quatre pages. Les plus belles idées sont celles qui sont faciles à transmettre. D’ailleurs, les phrases les plus courtes provoquent souvent le plus d’émotions : « Viens », « Je t’aime », « Ne quitte pas », « Je ne t’ai toujours pas oublié ».

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"J'écrirai pour faire sourire,pour provoquer et parfois pour révolter. J'écrirai toujours pour le plaisir..." K.A.

ecrire, c'est se parler... c'est exorciser ce qui brule,ce qui gronde, ce qui tremblote dans notre ame...

ecrire, c'est exprimer ce que l'on ressent, matiere premiere, brut, net... un grand cru d'emotions sans un zest de raison...

et tu le fais si bien, Karen...

authentique...

la "banalité?" reste a definir... celle ci est si relative...

Ainsi, la vie de certains serait bouleversée d'un simple regard jeté par elle ou par lui alors qu'on ne s'y attendait pas...

pour quelqu'un qui ne l'aurait jamais vecu, cela serait d'une banalité a en mourir...

pour les autres, une veritable tempete secoueraient leurs entrailles, rescussitant tel ou tel souvenir,reminiscence, nostalgie...

je suis ptet en train de m'ecprimer en "formules codées", "phrases longues et compliquées"... mais je ne le fait pas expres :)

enfin, si tu ecris Karen, c'est pour toi certes mais aussi pour nous...

(bien que bcp d'entre nous se plaisent a se refugier dans l'anonymat sans savoir pourkoi, desolé ;)

alors, n'arrete pas... s'il te plait...

Karen Ayat a dit…

:)merci pr ton commentaire...